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La semaine sur les marchés : vers une inflation persistante ?

La semaine sur les marchés : il est à craindre que les taux d’intérêt restent élevés longtemps pour combattre l’inflation.

La semaine sur les marchés : il est à craindre que les taux d’intérêt restent élevés longtemps pour combattre l’inflation.

Publié le 17 février 2023
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La semaine sur les marchés : il est à craindre que les taux d’intérêt restent élevés longtemps pour combattre l’inflation.

La semaine sur les marchés : il est à craindre que les taux d’intérêt restent élevés longtemps pour combattre l’inflation.

A la lecture des prix à la production et des solides ventes au détail aux USA, il est à craindre que les taux d’intérêt restent élevés longtemps pour combattre l’inflation.

Le S&P 500 clôture la semaine au même niveau qu’une semaine plus tôt. 
Le Nasdaq est en hausse de 1,2%. 
En Europe, les inquiétudes macroéconomiques ont été reléguées au second plan à la faveur de solides résultats d’entreprise. 
Le Stoxx Europe 50 gagne 1,4% et porte sa hausse à 8,1% depuis le début de l’année.
Le CAC 40, en hausse de 2,6%, a même atteint un sommet historique jeudi.
Le Footsie 100 avance de 1,4%.
Notre Bel 20, plus hesitant, ne gagne que 0,1%.

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Le secteur du voyage et des loisirs gagne 2,3% suite notamment au commentaire du voyagiste allemand TUI (+1,5%), qui annonce des réservations prometteuses pour l’été.
Le cours de l’américain Airbnb a bondi de 32% après la publication de résultats convaincants.

Le secteur télécom européen progresse de 2,8%. Le début de semaine a été animé par l’annonce d’une prise de participation de près de 5% de l’américain Liberty Global dans le capital de Vodafone (+10,3%). Cela relance les espoirs de consolidation au sein du secteur. Les perspectives rassurantes dévoilées pour 2025 par Orange (+9,6%) ont également soutenu la tendance.
Plus d’info dans notre analyse | Orange dévoile des objectifs rassurants

Le secteur européen de la distribution grimpe de 3,7%, profitant notamment des solides résultats publiés par Ahold Delhaize (+5,8%) et par Carrefour (+11,6%). 
Chez Carrefour, le chiffre d’affaires 2022 a gagné 16,1% (ou 8,5% sur base comparable) et le bénéfice a progressé de 7,6%, soutenu par un solide 4e trimestre. Le dividende est relevé de 7,7%.
Ahold Delhaize a quant à lui dépassé les attentes du marché au niveau de sa rentabilité. Son dividende augmente de 10,5%. L’action reste notre favorite dans le secteur.

Le secteur de la défense grappille 0,4%. Il profite notamment de l’intention de l’Inde d’augmenter son budget de la défense, ainsi que de la possibilité d’une nouvelle offensive russe en Ukraine.
BAE Systems grimpe de 4,5% et Thales de 5,6%.

Dans le secteur de l’intérim, Randstad a cédé 1,7%. Le groupe a publié de bons chiffres mais des signes de ralentissement commencent à se faire sentir.
Plus d’info dans notre analyse | 2022 a été un excellent millésime pour Randstad

Au sein du Bel 20

Aperam rebondit de 10,3% après avoir perdu 6,7% la semaine passée, après la publication de résultats décevants. 2023 sera encore difficile mais nous tablons sur une meilleure année 2024. Nous changeons de conseil.
Plus d’info dans notre analyse | Aperam s’est transformé ces dernières années

AB InBev a grappillé 0,4% et n’a donc pas vraiment profité de la publication de Heineken qui a annoncé une hausse de sa marge bénéficiaire 2022 et qui confirme tabler pour 2023 sur une hausse du bénéfice opérationnel de 5 à 9%. 
AB InBev publiera ses résultats annuels le 2 mars. La progression de son bénéfice opérationnel avant amortissements ne devrait pas révéler de surprise et se situer dans le milieu de la fourchette annoncée (+6 à 8%).

Umicore cède un petit 0,7%. Le bénéfice publié pour 2022 est en recul. Ce n’est pas une surprise. Après l’année 2021 record, dopée par le boom des prix des matières premières, 2022 a subi l’inflation et le coût d’importants investissements. Le second semestre a été conforme aux attentes, avec un résultat record dans les pots catalytiques et un recul de la contribution des batteries. Le chiffre d’affaires de l’ensemble de l’année gagne 10% mais le bénéfice opérationnel perd 11% et le bénéfice par action recule de 7,8% à 2,37 EUR. Pour 2023, sans réelle surprise non plus, Umicore table sur une baisse du bénéfice opérationnel (un recul d’un peu plus de 10% nous semble probable, vu la hausse des coûts dans les activités de recyclage de métaux précieux). En 2024, les ventes de batteries devraient décoller.

Proximus cède 0,7%. Son résultat de 2022 est conforme à nos attentes. Et l’ensemble des objectifs pour 2023 ont été confirmés : une hausse du chiffre d’affaires domestique de 1 à 3% et un recul du résultat opérationnel de 3%. Des perspectives plutôt faibles qui justifient que le cours vaille actuellement environ 7 fois le bénéfice par action attendu en 2023.

Du côté des SIR, la poursuite du rebond des taux n’a pas eu vraiment d’impact.
Aedifica gagne 0,9%. Son bénéfice par action 2022, conforme aux objectifs, grimpe de 9,4% à 4,76 EUR. Le dividende est confirmé, en hausse de 8,8%, à 3,70 EUR brut (nous espérions 3,80 EUR). Le dividende annoncé pour 2023 (3,80 EUR brut) est aussi inférieur à nos attentes. Le cours est proche de la valeur intrinsèque.

Cofinimmo perd 2,3%. Les maisons de repos ne pèsent encore que pour 71% de son portefeuille. Mais le titre affiche une décote de ±20% sur la valeur du portefeuille. Le coût de sa dette est peu élevé et couvert à 90% jusque fin 2025. Le dividende offre un rendement plus élevé que celui d’Aedifica (7,2% brut attendu pour 2023 contre 4,8% pour Aedifica). 
Pour 2022, Cofinimmo distribuera, comme prévu un dividende de 6,20 EUR brut, en hausse de 3,3%. Le dividende 2023 sera du même niveau. Concernant les 10 établissements belges qui seront fermés par l’exploitant français de maison de repos Orpea, deux seulement seraient des établissements loués à Cofinimmo, ce qui ne représente qu’une très faible part de la masse totale de ses loyers perçus.

UCB cède 3,3%, victime de quelques prises de bénéfices après son rebond de près de 7% sur les 10 premiers jours du mois.

Galapagos perd encore 1,8%. La biotech souffre toujours de l’annonce de l’abandon des essais cliniques du filgotinib contre la maladie de Crohn.
Plus d’info dans notre analyse | Nouvelle désillusion pour Galapagos 
(avec VGP, Galapagos est une des actions qui risque le plus de se faire évincer du Bel 20 lors de la révision annuelle le 17 mars)

Ackermans & van Haaren gagne 0,6%. Le holding a vendu sa participation de 50% dans le polonais Telemond avec une plus-value surprise de 19 millions d’euros (0,57 EUR par action). Le holding publiera ses résultats 2022 le 28/02. Ils atteindront des niveaux record. Mais préférez un investissement direct dans sa participation la plus prometteuse (1/3 de son portefeuille) : le dragueur et installateur d’éolien offshore DEME (+2,8%).

En dehors du Bel20

Xior chute de 4,8%. Le bénéfice par action 2022 est pourtant conforme aux attentes (+15% à 2,07 EUR). Le dividende, aussi conforme aux attentes (+15,2% à 1,66 EUR brut) sera payé le 24 mai. 
Pour 2023, Xior vise cependant un bénéfice par action d’au moins 2,20 EUR et un dividende de 1,76 EUR brut. C’est inférieur à nos attentes. Cela reflète la volonté de Xior de diminuer son endettement. Pour réduire l’endettement, de 52,02% actuellement à moins de 50%, en évitant une augmentation de capital, il faudra consenter des désinvestissements et/ou reporter des projets. Nous réduisons nos prévisions de bénéfice à 2,20 EUR par action pour 2023 (contre 2,40 auparavant) et à 2,28 EUR pour 2024 (contre 2,50). Pour les prochains dividendes, nous misons désormais sur 1,76 EUR brut (contre 1,92 auparavant) et sur 1,82 EUR brut (contre 2). Avec une valeur intrinsèque de 41,60 EUR et un rendement de dividende attendu de 5,8%, l’action reste largement sous-évaluée.

Sipef gagne 3,5%. Le bénéfice 2022 bat les records, soutenu par une hausse de 5,1% des volumes produits et par le niveau élevé des prix de vente de l’huile de palme. Le chiffre d’affaires 2022 grimpe de 26,8% et le bénéfice de 16% à 10,40 USD. Ce dividende, conformément à la politique de distribution du groupe (pay-out de 30%) grimpe de 50% à 3 EUR brut. En 2022, Sipef a vendu sa production d’huile de palme à un prix moyen de 996 USD par tonne. Vu que les prix se stabilisent depuis l’automne autour des 1 000 USD par tonne, 2023 s’annonce aussi très bien.

Kinepolis abandonne un petit 0,3%. Le second semestre 2022 a été inférieur aux attentes. Le succès d’Avatar 2 n’a pas compensé les nombreux reports de films. Le bénéfice par action se limite à 1,02 EUR (inférieur à nos attentes). Sur l’ensemble de l’année, le nombre de visiteurs n’est que de 72,7% de celui de 2019 (avant la pandémie). Mais le chiffre d’affaires 2022 est de 90,6% de celui de 2019. C’est grâce aux augmentations de prix et à la mise en place du système premium. 2023 ne renouera probablement pas encore avec les niveaux de fréquentation d’avant la pandémie, mais devrait permettre une belle reprise des bénéfices.

EVS gagne 2,7%. La tendance du premier semestre s’est poursuivie au second (hausse des ventes, hausse des coûts). Comme prévu, le chiffre d’affaires 2022 a battu les records (+7,7% ou +3,5% hors effets de changes à 148,2 millions d’euros). Au vu du carnet de commandes élevé, le groupe vise un chiffre d’affaires 2023 de 145 à 155 millions d’euros. Le bénéfice 2022 recule en revanche de 10% par rapport à 2021, à 2,34 EUR, suite à la hausse des coûts et à l’augmentation du nombre d’employés. Il reste néanmoins un peu au-dessus de nos attentes, grâce à un avantage fiscal ponctuel. Nous allons relever nos prévisions bénéficiaires pour 2023.

Bekaert gagne 1,3%. Le résultat publié par Michelin permet de se faire une idée de l’état du marché du pneu, sur lequel Bekaert est très actif. En 2022, le marché mondial du pneu pour voitures a augmenté de 1%. Cela reste en retrait de 2% par rapport à 2019. Celui des pneus de camions s’est contracté de 4%, plombé par la faiblesse de la demande chinoise (due aux confinements). Pour le 4e trimestre 2022 de Bekaert, nous nous attendons à ce que les hausses de prix aient plus que compensé la faiblesse des volumes vendus. Le cours avoisine la valeur comptable. Le résultat 2022 sera publié le 1er mars.

Mithra gagne 2,3%. La société a confirmé la signature finale de son accord de distribution du Donesta (hors USA) avec le hongrois Gedeon Richter. Elle encaissera ainsi l’avance de 50 millions. Mais cela n’empêchera probablement pas de futures augmentations de capital, avec dilution de l’avoir de l’actionnaire existant.
On attend en outre d’ici la fin du premier semestre l’annonce d’un accord pour la distribution aux USA (marché offrant le plus gros potentiel). Ne conservez que si vous acceptez le risque.

L’offre de retrait de Picanol a débuté le 13/2 et court jusqu’au 3/3 (1 action Picanol = 2,36 actions Tessenderlo). Tessenderlo détient déjà 99,32% de Picanol. Picanol sera ensuite rayé de la cote et ne pourra plus être négocié que via la Caisse de dépôts et consignations.

Le cours de MDxHealth, société active dans le secteur très concurrentiel des tests de diagnostic moléculaire, a rebondi de 5,6%, profitant de l’annonce de la couverture du test Oncotype DX GPS (suivi du cancer de la prostate) par le plus grand assureur privé américain. C’est une bonne nouvelle mais pas suffisante pour modifier notre conseil sur cette société dont les ventes déçoivent toujours et qui devra encore multiplier les augmentations de capital ces prochaines années (avec le risque de diluer massivement l’avoir des actionnaires existants). Vendez.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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