Les marchés ont aussi été refroidis par la publication des indices PMI manufacturiers confirmant le ralentissement de l’activité économique. Les investisseurs ont pris une partie de leurs bénéfices, après le net rebond depuis le début de l’année.
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
Sur la semaine, le S&P 500 et le Nasdaq cèdent 1,8% et 2,5%. Même tendance à la baisse en Europe, où le Stoxx Europe perd 2,4%. Le CAC 40 recule de 2,4% tandis que l’AEX chute de 2,9%. Quant à notre Bel 20, il suit la tendance et cède 1,7%.
La décision de Fitch a aussi indisposé le marché obligataire. Le taux américain à 10 ans est remonté à 4,18% (contre 3,95% fin juillet). Profitant de son statut de valeur de refuge, le dollar a quant à lui terminé la semaine sur un léger gain de 0,9% face à l’euro.
En Europe, la quasi-totalité des secteurs termine dans le rouge : le secteur de la distribution recule de 3,6%, celui des équipements médicaux de 4%, le secteur télécom de 4,5% et le département des actions financières de 2,6%.
ING grappille 0,4%. La banque a réalisé au 2e trimestre un bénéfice plus important que prévu. Ses revenus nets d'intérêts ont fortement augmenté tandis que les coûts et les provisions pour les défauts de paiement des crédits ont diminué. La banque a versé un dividende intérimaire de 0,35 EUR brut, soit plus du double de l'année dernière (0,17 EUR).
Le secteur automobile perd 3,3%, freiné par BMW qui a revu à la baisse son objectif annuel de flux de trésorerie (notamment en raison d’investissements plus élevés dans l’électrification de la gamme) et dont le cours perd 6,6%.
Au niveau mondial, les secteurs plus défensifs sont parvenus à limiter les dégâts. Le secteur de l’alimentation limite sa baisse à 1,6% et celui de la pharmacie à 1%. Le laboratoire Merck (-0,6%) a relevé sa prévision de revenus pour 2023. Le secteur de l’énergie est un des rares à finir la semaine dans le vert (+0,5%), grâce notamment à l’annonce de l’Arabie saoudite de prolonger au moins jusqu’à fin septembre la reduction de sa production de pétrole. Exxon grimpe de 2,8% et Chevron de 0,5%; malgré une baisse de leurs bénéfices au 2e trimestre, ils continuent de gâter leurs actionnaires en payant de généreux dividendes et en rachetant leurs propres actions.
Au sein du Bel 20
Galapagos gagne au final 1,6%, après avoir bénéficié d’un changement de conseil d’une société de Bourse, puis reperdu une partie de sa hausse après la publication de son résultat semestriel, révélant un petit bénéfice et le fait que le chiffre d’affaires issu de son seul medicament commercialisé (Jyseleca) souffrira de récentes directives européennes, sera moins important que prévu et devra faire l’objet de revisions quant à son avenir.
GBL grappille 0,3%. Grâce aux bonnes prestations de ses participations, le 1er semestre a clôturé en bénéfice (contre une perte un an plus tôt). La décote du titre reste élevée. Le holding accélère son programme de rachat d’actions et prévoit un dividende stable pour l’exercice en cours.
Aedifica (resté stable sur la semaine) a publié un résultat semestriel assez encourageant. La SIR relève légèrement ses prévisions de bénéfice pour l’ensemble de 2023 et confirme sa prévision de dividende (hausse de 2,7% à 3,80 EUR brut). En outre, un acheteur a été trouvé pour ses cinq établissements bruxellois pour lesquels Orpea (en difficultés) met fin à sa gestion.
Melexis cède 0,2%. Le groupe a publié un rapport trimestriel meilleur que prévu : le chiffre d’affaires a grimpé de 13,6%, le bénéfice opérationnel de 17,8% (avec une marge opérationnelle de 28,5%) et le bénéfice net de 9,1%. Le groupe ajuste à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année (chiffre d’affaires : +14 à 16%, marge opérationnelle : 27%), ce que nous avions déjà anticipé. Comme l’an passé, il paiera en octobre un dividende intérimaire de 1,30 EUR brut. Si ses bonnes prestations ne se sont pas traduites dans le cours, c’est à cause de la baisse des prévisions de son collègue allemand Infineon (qui a pourtant précisé que ses problèmes n’étaient pas liés au marché des puces électroniques pour voitures).
AB InBev recule de 2,1%. Malgré sa coûteuse erreur marketing en Amérique du Nord, son bénéfice par action courant (en EUR) ne cède que 3,6% au 2e trimestre. Pour l’ensemble de l’année, le groupe maintient son objectif d’EBITDA.
Solvay chute de 5,3%. Les volumes vendus au 2e trimestre souffrent de la faiblesse de la demande mondiale. La baisse du chiffre d’affaires est néanmoins moins forte que prévu, grâce à la hausse des prix de vente de 4% que Solvay est parvenu à appliquer. Le bénéfice est aussi en baisse mais résiste mieux que prévu (le plan de réduction des coûts porte ses fruits). Malgré l’environnement économique difficile du second semestre, le groupe confirme ses prévisions (relevées en mai).
Umicore perd 2,1%. Le bénéfice du 1er semestre baisse moins que prévu mais le contexte économique reste difficile.
Aperam abandonne 4,9%, pénalisé par les chiffres et les perspectives décevants. Mais l’action est sous-évaluée et est intéressante pour la partie la plus spéculative d’un portefeuille.
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat d’Aperam est en chute
Proximus chute de 5,9%. Le résultat trimestriel est sans surprise (bénéfice opérationnel : -5,9%) et les prévisions pour l’ensemble de l’année restent inchangées. Mais le cours peut avoir souffert encore de l’annonce du rachat risqué d’une participation majoritaire dans le groupe indien Route Mobile.
Plus d’info dans nos analyses |
Proximus réalise une acquisition en Inde
Résultats du secteur télécom
Elia perd 5,9% malgré des chiffres semestriels un peu meilleurs que prévu. Les investisseurs craignent les effets d’une augmentation de capital que le groupe devra sans doute consentir pour financer ses gros investissements dans la transition énergétique.
Warehouses De Pauw perd 5,4%. La SIR a subi le conseil de vente d’une société de Bourse, malgré des chiffres convenables et sans surprise et bien que confirmant ses prévisions annuelles (avec une hausse du dividende de 12%).
Cofinimmo perd 1,5%. La SIR semble avoir du mal à digérer ses chiffres semestriels, pourtant conforme aux attentes, et bien que maintenant ses prévisions annuelles. Le titre a souffert de l’intervention d’un vendeur à découvert.
Barco regagne 1,5%, après avoir subi l’effet négatif de l'annonce de ses chiffres semestriels (un peu moins bons). Le groupe a cependant perdu un procès en appel contre un concurrent allemand. Le tribunal a jugé que l’outil de réunion et de présentation numérique de l’allemand n'enfreignait pas les brevets ClickShare de Barco. Barco risque donc d'être confronté à la concurrence sur le marché européen, même si nous ne pensons pas que l'impact sera très important, compte tenu de la qualité de son produit. Par ailleurs, deux actionnaires importants (dont l'un des co-PDG) ont profité de la faiblesse du cours après les résultats semestriels pour acheter des actions.
En dehors du Bel 20
Euronav bondit de 14%. Comme prévu, le 2e trimestre a dégagé un beau bénéfice (après une perte un an plus tôt). Et les perspectives sont bonnes. Les tarifs de transport sont volatils, mais à un niveau rentable, et la demande de pétrole reste en hausse. Le groupe paiera en septembre un dividende relatif au 2e trimestre, de 0,80 USD brut.
bpost gagne 9,1% malgré la chute de 17% du bénéfice opérationnel du 2e trimestre. L'enquête sur la tricherie dans les contrats publics est toujours en cours, tandis que la recherche d'un nouveau patron est en suspens.
Intervest Offices & Warehouses cède 1,1%. Malgré la hausse des revenus locatifs et du taux d’occupation, le résultat semestriel a déçu. Le bénéfice a chuté et le taux d'endettement a augmenté. Nous réduisons nos estimations de bénéfice et de dividende.
Xior Student Housing a réalisé une très bonne performance opérationnelle au 1er semestre mais l'augmentation des charges d'intérêt pèse sur sa croissance. La SIR poursuit son programme de désinvestissement et maintient ses perspectives de bénéfice et de dividende pour l’ensemble de 2023.
Mithra gagne pas moins de 83,6% après avoir communiqué les chiffres des paiements reçus ou à recevoir de certains détenteurs de licences. Cela a apaisé les inquiétudes des investisseurs concernant sa pénurie de liquidités. Le cours reste cependant inférieur de 27% à son niveau du début de l'année.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur les actions ! 1 mois gratuit !