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La semaine en Bourse : l’Ukraine remue les marchés

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La semaine en Bourse : l’Ukraine remue les marchés

Publié le 14 février 2025
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La semaine en Bourse : l’Ukraine remue les marchés

La semaine en Bourse : l’Ukraine remue les marchés

Les marchés ont été animés cette semaine par les spéculations sur la paix en Ukraine, mais aussi les chiffres de l’inflation aux USA et les incertitudes quant à une éventuelle guerre commerciale.

Aux USA, le S&P 500 termine la semaine sur une hausse de 1,5% et le Nasdaq sur un gain de 2,2%. 
Chez nous, le Stoxx Europe 50 gagne 1,7% et le Bel 20 progresse de 2%.

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Aux USA, les chiffres de l’inflation, plus élevés qu’attendu, ont provoqué des inquiétudes quant à la politique monétaire de la Réserve fédérale. Le président de la FED est encore moins pressé de réduire ses taux.
Mais les marchés ont vite retrouvé leurs esprits pour terminer dans le vert, portés par les valeurs technologiques comme Intel (+26,3%), Apple (+6,1%) et NVIDIA (+4,2%). 
Le secteur des semi-conducteurs gagne 1,5%.
Le risque de guerre commerciale immédiate recule.

En Europe, les marchés ont profité des perspectives de paix en Ukraine et de solides publications de résultats d’entreprises comme Siemens (+8,2%), Heineken (+16,2%), ABN Amro (+2,8%), Michelin (+2,4%) et Nestlé (+7,6%).
Le Dax allemand progresse de 3,8% (et de 13,6% depuis le début d’année) et atteint un nouveau sommet. 
Volkswagen VZ grimpe de 8% et Mercedes de 7,8%. 
Le secteur de l’alimentation est en hausse de 2,8%.
Le secteur des valeurs financières progresse de 1%.  
Le secteur de la chimie gagne 2,6%, profitant des spéculations sur les prix futurs des hydrocarbures (voir ci-dessous). 
BASF grimpe de 7% et Air Liquide de 3%.

Schneider signe une hausse de 4,6%, profitant du fait que son concurrent Legrand (+11,7%) a fait état d’une demande dynamique dans les centres de données aux Etats-Unis.

Les spéculations sur la paix en Ukraine laissant envisager le retour du pétrole russe sur le marché mondial, le prix du pétrole est un peu sous pression (75,36 USD par baril de Brent).
Le secteur de l’énergie baisse de 0,7%. 
Repsol augmente cependant de 4,1% et Chevron de 2,1%.

Ahold Delhaize perd 2,4%. Le groupe a déçu les marchés avec ses prévisions de marge. 
Plus d’info dans notre analyse | Ahold Delhaize fait part de perspectives assez prudentes pour cette année

 

Au sein du Bel 20

Solvay progresse de 6,4%, Syensqo de 2,1% et Azelis de 5,7%.

Umicore perd plus de 5%. 
En cause la publication du résultat 2024, avec une perte de 6,15 EUR par action, encore un peu plus lourde que prévu. Le résultat a été grevé par une énorme dépréciation des activités matériaux pour batteries (-6,60 EUR par action /action) et par d’autres éléments non récurrents pour 0,60 EUR par action. Hors éléments non récurrents, les activités matériaux pour batteries ont subi des pertes, les activités catalyseurs sont en revanche restées assez solides mais les activités recyclage de métaux précieux et speciality materials ont vu leur contribution au bénéfice opérationnel reculer de 16%. A l’échelle du groupe, entre le 1er semestre et le second semestre, les performances opérationnelles sont restées globalement stables (dans les 4 divisions, hors éléments non récurrents). 
Le dividende est réduit à 0,50 EUR brut (contre 0,80 EUR en 2023). 
Nous n’attendons pas d’amélioration pour 2025. 
En attendant les décisions stratégiques relatives aux activités pour batteries qui seront présentées le 27/03, nous ne changeons rien à notre conseil.

AB InBev gagne 4,1%, porté par les résultats supérieurs aux attentes publiés par Heineken (+16%). AB InBev publiera ses résultats le 26/2. L’EBITDA du 4e trimestre devrait avoir augmenté de 7,7%, un rythme comparable à celui des 9 premiers mois de l’année.

KBC gagne 7,9%. Après un solide 4e trimestre, le résultat 2024 dépasse un peu celui de 2023 et bat un nouveau record. Tant les revenus nets d’intérêt que les revenus des assurances ont progressé et les coûts sont restés sous contrôle. Le bénéfice par action est de 8,33 EUR et le dividende de 4,85 EUR brut (dont 0,70 EUR payé en mai et 1 EUR payé en novembre). Le groupe relève ses prévisions pour l’exercice en cours et estime que ses revenus grimperont deux fois plus vite que ses coûts.

Galapagos bondit de 10,1%. La biotech a publié un résultat 2024 sans surprise : un bénéfice de 1,12 EUR par action, mais issu uniquement des intérêts et effets de change sur l’énorme trésorerie de 3,3 milliards d’euros. Elle espère que sa scission en 2 entités sera effective à la mi-2025. Depuis l’annonce de l’opération le 8/01, le cours a perdu 12%.

WDP s’adjuge 6,7%. La SIR n’a pas souffert du fait quelle quittera fin février l’indice MSCI Global Standard Index. Depuis début 2025, le cours a pris 12,7%.

Sofina prend 1,7%, profitant un peu des annonces quant aux tentatives de l’Europe pour se faire une place sur le marché de l’IA. 300 milliards vont être mobilisés, essentiellement via un groupement d’une septantaine de grosses entreprises. Au cœur du projet, on trouve la pépite française du secteur Mistral AI, dont Sofina est un investisseur direct de la première heure de (début 2023) et qui est déjà valorisée à 6 milliards d’euros.

Ackermans & van Haaren (AvH) gagne 2,8%. 
La banque Delen, de laquelle AvH est actionnaire, va racheter Petram & Co., un petit gestionnaire d’actifs basé à Utrecht. 
Sipef qui représente 3,5% du portefeuille d’AvH, gagne 3,9% (le groupe a publié de solides résultats; voir ci-dessous).
Nextensa, qui pèse 3,6% du portefeuille de AvH, perd 0,1% (l’année 2024 a été difficile; voir ci-dessous).

Lotus Bakeries cède 3,3%, toujours victime d’une valorisation trop élevée.

UCB subit des prises de bénéfice après la progression impressionnante de son cours en 2024 (+143,6%). Le groupe a cependant présenté une nouvelle étude sur l'efficacité du Bimzelx contre l’hidradénite suppurée (maladie de la peau). Plus de quatre patients traités sur cinq semblent être débarrassés de toute inflammation après deux ans. Une excellente performance par rapport aux produits concurrents. Cette indication pourrait devenir le nouveau standard avec un pic de ventes potentiel de plus d’1 milliard de dollars. Le groupe a par ailleurs annoncé un investissement de 100 millions d’euros dans un nouveau centre de recherche à Braine-l’Alleud, qui sera opérationnel d’ici mi-2028. Ce projet fait partie d’un vaste plan d’investissements d’1 milliard sur 10 ans, destiné à moderniser les installations de recherche et de production.

 

En dehors du Bel 20

Barco gagne 25,8%, profitant de signes de redressement. 
Plus d’info dans notre analyse | Après deux années difficiles, un revirement semble amorcé pour Barco

Wereldhave Belgium grimpe de 4,6%. Le résultat 2024 surprend agréablement. Le bénéfice par action grimpe à 4,88 EUR et le dividende (optionnel) est relevé à 4,30 EUR. Les perspectives sont aussi meilleures qu’avant. La SIR négocie une nouvelle acquisition et d’autres investissements pourraient être prévus. Nous relevons nos prévisions.

Montea augmente de 5,1%. Le résultat 2024 n’a rien de surprenant mais est difficilement comparable avec ceux du passé, compte tenu d’une part de corrections dues à l’obtention d’un statut fiscal favorable aux Pays-Bas et d’autre part de l’augmentation de capital de fin septembre. Le dividende reste stable à 3,74 EUR brut. La SIR confirme ses prévisions pour 2025 (hausse de 8% du bénéfice par action et du dividende), ainsi que pour 2027.

Nextensa abandonne 0,1%. L’année 2024 a été difficile et a clôturé sur une perte de 1,06 EUR par action. Le dividende est supprimé. Le groupe vend (à perte) son centre commercial luxembourgeois pour faire baisser sa dette de 40% et dégager des moyens pour de nouveaux projets (notamment les tours Proximus, récemment acquises).

Sipef gagne 3,9%. Le bénéfice 2024 est en baisse mais correspond aux prévisions du groupe. La hausse des prix de l’huile de palme en novembre et en décembre a compensé en grande partie la baisse de la production d’huile (-7,4%). Le dividende reste stable à 2 EUR brut. Pour 2025, le groupe est optimiste. Il table sur une croissance de sa production d’huile de palme d’au moins 15,7% et sur un bénéfice récurrent supérieur à celui de 2024.

Home Invest Belgium perd 3,5%. Le résultat annuel est conforme à nos attentes, avec un bénéfice de 1,15 EUR par action. Le dividende est de 1,14 EUR brut (comprenant un remboursement de capital non taxable de 0,12 EUR). Pour 2025, la SIR prévoit un bénéfice par action au moins stable et un dividende suivant au moins l’inflation.

Proximus a annoncé le départ en mai prochain du directeur général Guillaume Boutin, ce qui a été bien accueilli par les investisseurs. Il faut dire que son bilan est désastreux (le cours a perdu 80% depuis son entrée en fonction fin 2019). La tâche ne sera pas aisée pour son successeur qui devra composer avec un marché belge soumis à une plus forte concurrence (depuis l’arrivée de Digi), avec un endettement gonflé par des acquisitions discutables à l’étranger et avec l’ingérence des pouvoirs publics belges. Nous ne modifions pas notre conseil.

Exmar fait l’objet d’une nouvelle OPA du holding Saverex.
Plus d’info dans notre analyse | Nouvelle OPA de Saverex sur Exmar

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