Le S&P 500 rebondit de 3,8% et le Nasdaq de 5,4%.
La détente aux Etats-Unis permet à l’Europe de terminer aussi dans le vert : le Stoxx Europe 50 gagne 2,7% (avec une hausse de 3,7% à Paris et de 4% à Francfort).
Quant au Bel 20, il suit la tendance et grimpe de 2,5%.
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A l'échelle internationale
Trump a vite rétropédalé après avoir évoqué le licenciement de Jerome Powell, président de la FED, évitant ainsi un nouveau choc sur les Bourses.
Le répit a également été alimenté par les commentaires de la Maison blanche sur une possible désescalade de la guerre commerciale avec la Chine. Des commentaires qui ont fait reculer le prix de l’or en fin de semaine.
Ces nouvelles sont certes positives mais témoignent toujours de l’instabilité des annonces de Trump.
Au niveau des résultats des entreprises, les annonces ont été maussades chez IBM (-4% sur la semaine), Procter & Gamble (-6,5%) et Nestlé (-1,2%).
Mais le marché s’est davantage focalisé sur les annonces positives de SAP (+6,7%), STMicroelectronics (+13,3%), Tesla (+7,5%), Texas Instruments (+9,2%) et Alphabet (+5,3%).
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Le secteur des semi-conducteurs gagne 5,9%, porté par l’espoir de baisse des tensions commerciales avec la Chine.
Intel bondit de 13,5%. Le groupe pourrait réduire de 20% ses effectifs pour défendre sa rentabilité.
Le secteur automobile européen grimpe de 5,4%, profitant de la détente commerciale.
Volkswagen VZ rebondit de 8,9% et Mercedes de 7,7%.
Le secteur européen de la défense cède 2,7%, victime de prises de bénéfices.
En cause notamment, le recul de 6,4% de Thales, après l’annonce du recul de ses commandes au 1er trimestre par rapport à un an plus tôt.
Saab perd 1,4%, bien que publiant de bons résultats trimestriels et une hausse de ses commandes.
Les secteurs défensifs marquent le pas : le secteur de l’alimentation grappille 0,4%, celui des services aux collectivités limite sa hausse à 1,2%.
Carrefour gagne 4,2%. Le chiffre d’affaires du 1er trimestre gagne 2,3% (ou 2,9% si on se limite aux magasins existants, qu’on exclut les ventes de carburants, les effets de calendrier et les effets de change). Le groupe confirme ses objectifs annuels, incluant une légère hausse de l’EBITDA et du résultat opérationnel hors éléments non récurrents.
Saint-Gobain bondit de 9%. Le chiffre d'affaires du 1er trimestre est en hausse de 3,2% (mais en recul de 0,3% hors cessions, acquisitions et effets de change). Pour l'ensemble de 2025, le groupe vise toujours une marge opérationnelle de plus de 11% (après 11,4% en 2024).
Vinci grappille 0,6%. Le chiffre d'affaires du 1er trimestre grimpe de 3,8% (ou de 1,2% hors cessions, acquisitions et effets de change). Pour l'ensemble de 2025, le groupe prévoit une hausse du chiffre d'affaires et des bénéfices (sans tenir compte de la hausse prévue de l'impôt des sociétés).
En Belgique
Au sein du Bel 20
Azelis plonge de 10,6%. Le résultat du 1er trimestre est décevant. Tant le chiffre d’affaires (+2,5% sur base comparable) que le bénéfice opérationnel avant amortissements (-3,8%) sont inférieurs aux attentes. L’amélioration opérationnelle visée en février par le groupe est clairement remise en question.
Solvay grimpe de 5% et Syensqo de 3,7%.
Umicore rebondit de 10,4%. Satisfait de ses performances au 1er trimestre, le groupe confirme ses objectifs pour l’ensemble de 2025, avec un EBITDA, hors éléments non récurrents, de 720 à 780 millions d’euros (contre 763 en 2024). Il a en outre précisé que l’impact des droits de douane américains sur ses résultats devrait rester limité.
Melexis gagne pas moins de 11,8%, malgré la baisse de l’objectif de cours d’un analyste. Le cours profite de l’annonce de chiffres trimestriels meilleurs que prévu par X-Fab, son principal fournisseur de tranches de silicium. A voir ce que révéleront les résultats de Melexis ce mercredi 30/4.
UCB a poursuivi son rebond de la semaine précédente avec une nouvelle progression de 8% malgré le détachement de son dividende, qui sera payé le 29 avril (1,39 EUR brut). Le cours n’en reste pas moins en recul de 23,4% depuis début 2025 (après une année 2024 exceptionnelle).
Sofina gagne 5%, profitant de rumeurs d’un éventuel rachat ou d’une introduction en Bourse de Cognita Schools, dont il détient 13,41% et qui pèse pour ±5% de son portefeuille (sa deuxième plus grosse participation directe).
Ageas gagne 2%. Après son augmentation de capital pour financer l’acquisition d’Esure, le groupe vient de parvenir à placer des instruments de dettes à long terme pour 500 millions. Il a aussi bénéficié de la hausse de l’objectif de cours d’un analyste.
Cofinimmo gagne 1,1%. Le résultat trimestriel publié est meilleur que prévu. La SIR confirme ses perspectives pour l’ensemble de l’année, tant pour le bénéfice que pour le dividende (5,20 EUR brut).
WDP cède 0,4%. La SIR signe un solide 1er trimestre et confirme son objectif annuel de bénéfice et de dividende (1,23 EUR brut). Elle constate une reprise de la demande d’espaces logistiques, malgré le contexte géopolitico-économique.
AB InBev fait quasi du surplace (-0,1%). Le cours a complètement effacé l’impact subi par les annonces des tarifs douaniers. Le groupe brasse sur place 95% de ses produits vendus aux USA et est ainsi mieux protégé contre toute dérive des droits de douanes que son grand concurrent local Constellation Brands. Le cours affiche désormais une progression de 21% depuis le début de l’année.
En dehors du Bel 20
Kinepolis gagne 5,8% bien qu’ayant connu un faible premier trimestre. Mais avril est plus prometteur.
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Qrf gagne 2,7%, bien que prévoyant que la faillite de Casa, son quatrième locataire le plus important, ait un impact négatif sur ses bénéfices cette année (coûts liés au changement de locataire). Un locataire a déjà été trouvé pour 4 des 5 emplacements quittés par Casa, à des loyers similaires. Qrf prévoit de verser pour 2025 un dividende au moins aussi élevé que pour 2024 (0,84 EUR brut).
Xior Student Housing grappille 0,9%. La saison de location a bien démarré. Les chiffres trimestriels sont conformes aux attentes. La SIR pourrait cependant souffrir du gel des loyers sociaux prévu aux Pays-Bas du 1/7/2025 au 1/7/2027 (des mesures compensatoires sont prévues mais pas précisées). Ces loyers sociaux représentent ±50% de son revenu locatif aux Pays-Bas (qui représentaient 34% de son revenu locatif total 2024). La mesure ne concernerait cependant que les contrats existants. Vu dès lors le taux élevé de rotation des locataires (30%), ainsi que les mesures compensatoires, nous pensons que l'impact final sera limité. Quoi qu’il en soit, Xior maintient ses prévisions de bénéfice 2025 et de dividende (stable à 1,768 EUR brut).
CMB.TECH (-0,2%) avait annoncé en mars racheter 40,8% du norvégien Golden Ocean (±90 bateaux de transport de vrac sec, avec peu de contrats à long terme). Par la suite, il est même monté à 49,4%. A présent, les deux groupes annoncent leur intention de fusionner. Chaque action Golden Ocean sera échangée contre 0,95 action CMB.TECH émises pour l’occasion. CMB.TECH paie ainsi une petite prime de 5% par rapport au dernier cours de clôture de Golden Ocean. Si la fusion est approuvée par les actionnaires et les régulateurs, elle devrait être effective au 3e trimestre. Les actionnaires actuels de CMB.TECH détiendront ainsi environ 70% de l’ensemble fusionné, lequel comptera 250 bateaux et sera le plus grand transporteur de vrac sec du monde. Certes, l’opération doit dégager des synergies et des économies d’échelles. Mais l’action CMB.TECH reste peu liquide. Et la guerre commerciale ainsi que la dégradation des perspectives économique pèsent sur les tarifs de transport. Cette année, l’offre de capacités de transport augmentera plus que la demande.
Exmar (+0,4%) restera coté à Bruxelles. Après son offre à 11,50 EUR, Saverex ne détient que 94,36% des actions Exmar et n’a donc pas atteint les 95% nécessaires pour procéder à une offre de retrait. L’action Exmar sera très peu liquide. Si vous n’avez pas participé à l’offre, vendez.
Galapagos grimpe de 6,5% mais est toujours à son niveau le plus bas sur 10 ans, avec une décote de 55% par rapport à sa trésorerie de 3,3 milliards d’euros. Le départ du CEO a été annoncé une semaine après celui du directeur financier ! Un sucesseur doit être trouvé dans les 12 mois. Cet été le groupe sera scindé. La partie qui s’occupera de créer des produits innovants disposera de 2,45 milliards d’euros.
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
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