Sur la semaine, le S&P 500 a reculé de 1,6% et le Nasdaq de 3%. Les marchés ont aussi souffert en Asie (-4,6%), y compris au Japon (-2,9%). L’Europe a suivi la tendance avec une baisse de 1,6% pour le Stoxx Europe 50. Notre Bel 20 a cédé 2,3%.
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Des propos qui font craindre un resserrement plus rapide qu’attendu de la politique monétaire. La persistance de l’incertitude pèse sur les valeurs technologiques européennes (-5,9%) et américaines (-0,4%). Les valeurs les plus chères de ces compartiments peuvent encore baisser.
Les géants de la technologie publient de bons résultats (demande forte), même si certains passent au second plan.
Texas Instruments a ainsi reculé de 0,5% et Apple de 2%.
Microsoft a gagné 1,3%.
Ericsson a gagné 10,8%
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Corning a rebondi de 15,7%.
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Quoi qu’il en soit, les inquiétudes relatives à la chaine d’approvisionnement perdurent et mettent en question les possibilités de rentabilité en 2022.
Le secteur des semi-conducteurs termine à nouveau la semaine dans le rouge (-2,3%).
En revanche, la perspective de hausses de taux donne un coup de pouce au secteur des banques européennes, qui a gagné 2,5%, avec une hausse de 0,6% pour BNP Paribas et de 4,7% pour Deutsche Bank, qui annonce le retour de son dividende.
Le prix du baril de pétrole renoue avec les 90 USD, sur fond de craintes quant à l’approvisionnement du marché et de tensions entre la Russie et l’Occident.
Le secteur des actions pétrolières a gagné 4%.
Le sous-secteur de l’exploration pétrolière a bondi de 6,6%.
Au sein du Bel 20
Galapagos a mis une pause dans sa décente aux enfers avec un rebond de 17,9%. L’arrivée d’un nouveau CEO, Paul Stoffels, a été très bien accueillie. L’homme est loin d’être un inconnu dans le secteur pharma : il officiait l’année dernière encore comme directeur scientifique chez Johnson & Johnson. Il prendra ses fonctions en avril. En 1999, c’est lui qui avait fondé Galapagos au côté de l’ex-CEO qui a annoncé son départ l’été dernier.
Il faudra très probablement attendre après l’été pour connaître la stratégie du nouveau CEO, surtout au niveau des acquisitions, censées regarnir le pipeline de produits en développement.
Proximus a gagné 7%. Le secteur télécom européen (+2,2%) profite de nouvelles spéculations de rapprochement.
Vodafone (+7,3%) semble décidé à une plus grande consolidation en Italie et au Royaume-Uni.
Telenet en a un peu moins profité, avec une hausse de 2%.
Elia a gagné 3,3%, profitant d’un conseil d’achat de KBC, qui souligne que les énormes investissements prévus ces 10 prochaines années vont gonfler sa base d’actifs, la croissance de ses bénéfices et de ses dividendes.
KBC a plutôt bien résisté (-0,6%) dans un secteur financier européen qui a maintenu la tête hors de l’eau (+0,6%), grâce à la hausse des taux ainsi qu’aux résultats publiés par quelques gros acteurs du secteur (Deutsche Bank, Banco Sabadell).
Colruyt a grappillé 0,4%, confirmant son statut défensif en période de turbulences. Le groupe a fait l’acquisition de la boulangerie industrielle Roelandt. Il n’attend de cette acquisition aucun impact substantiel sur le résultat de l’exercice en cours ou du suivant.
Melexis a perdu 5,3%, emporté dans la spirale négative des secteurs auto et technologique. Depuis le début de l’année, sa baisse est de 13,8%. Ses perspectives restent cependant excellentes. Ces baisses sont des opportunités d’achat.
UCB a cédé 3,6% bien qu’ayant reçu le feu vert du Japon pour la commercialisation de son bimekizumab contre le psoriasis. On attend maintenant celui des USA. Initialement prévue pour l’automne 2021, la décision a pris du retard. L’inspection des installations de fabrication européennes a été retardée par les restrictions de voyage liées à la Covid. Le bimekizumab est le produit clé du pipeline du groupe. Il est censé compensé les pertes de brevets du Vimpat (2022) et du Cimzia (2024), qui assurent ensemble plus de 60% des ventes du groupe. Toute mauvaise nouvelle à son sujet serait donc néfaste.
Aperam a perdu 5,3%.
argenx (conservez) a chuté de -7,3%.
La divulgation d'abus présumés chez le gestionnaire français de maisons de retraite Orpea a affecté les sociétés immobilières belges qui investissent dans les maisons de retraite.
Aedifica et Cofinimmo, pour lesquelles Orpea représente 6% des revenus locatifs, ont baissé respectivement de 3,1% et 4,5%.
Care Property Invest (hors Bel 20) a cédé 2,9%, bien que n’ayant aucun bail avec Orpea.
Cofinimmo a annoncé avoir signé un contrat de vente pour un immeuble de bureaux à Evere, (la transaction aura lieu au 4e trimestre 2023 après l'expiration de l'usufruit en cours). Cela s'inscrit dans sa stratégie de recentrage sur le Central Business District de Bruxelles. Cofinimmo a aussi acheté un terrain à Oviedo dans les Asturies, en Espagne, pour y construire un nouveau centre de résidence service. Un bail a déjà été signé avec un gestionnaire.
WDP (-0,5%) a publié d'excellents résultats annuels, conformes aux attentes (bénéfice de 1,10 EUR par action, dividende de 0,88 EUR brut ou 0,616 EUR net). La SIR a aussi annoncé un nouveau plan de croissance pour 2022-2025, qui vise une croissance annuelle du bénéfice par action de 8% et une expansion du portefeuille de 2 milliards d'euros (pour atteindre 8 milliards).
En dehors du Bel20
Ontex a chuté de 7,6%, affecté par les déclarations de Kimberly-Clark (-4,1%) sur l’impact négatif de la hausse des prix des matières premières sur les marges de 2022. Nous maintenons notre prévision de bénéfice pour 2023 à 0,65 EUR par action. Mais pour 2022, nous tablons désormais sur un résultat juste proche de l’équilibre. L’action reste néanmoins largement sous-valorisée par rapport à ses concurrents et reste intéressante pour le long terme.
Euronav (-0,9%), qui cherche toujours à rajeunir sa flotte, a vendu quatre de ses plus vieux bateaux avec une plus-value d’environ 0,08 EUR par action, qui sera répartie sur le 4e trimestre 2021 (25%) et le 1er trimestre 2022 (75%).
Bekaert limite son recul a 2,4% et n’a donc pas trop souffert des déclarations de Michelin relatives à la pression que connaît le marché des pneus (en volume !), suite à la faiblesse de la production de l’industrie auto (due à la pénurie de semi-conducteurs). Le marché du remplacement des pneus n’en reste pas moins globalement à ses niveaux d’avant covid.
L’action Bekaert va encore profiter du travail de restructuration du groupe mené pas son management (optimalisation de l’appareil de production, focus sur les produits les plus rentables...).
Befimmo (-0,3%) a annoncé que son parc d'affaires Ikaros à Zaventem est désormais loué à ±85%, dont un bail hybride (bureaux traditionnels et espace de coworking) entre sa filiale de coworking Silversquare et Xerox.
Intervest Offices & Warehouses (-1,6%) a également annoncé récemment quelques nouveaux baux dans ses immeubles de bureaux (dans l'Intercity Business Park à Malines et sur le campus de Malines).
Ekopak (+1,1%) a annoncé que d'ici 2025, en joint-venture avec Water-Link, Aquafin et PMV, il fournira les eaux usées traitées des ménages anversois, à l'industrie du port d'Anvers (comme eau de refroidissement).
Gimv (+1,9%) acquiert une participation majoritaire dans l'expert français des films adhésifs techniques GSDI.
bpost a chuté de 10,4% après que la banque Jefferies a ramené à « conserver » son conseil sur l’action. Jefferies réduit ses attentes pour 2022, suite à la hausse attendue des coûts. UBS a aussi rayé bpost de sa lite de conseils d'achats. Le belge n’a pas profité des bons résultats préliminaires publiés par son collègue néerlandais PostNL (+7,5%) pour l’exercice 2021.
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Biocartis (conservez), qui avait souffert ces dernières semaines du changement de conseil d’un analyste après la publication du résultat 2021 (pourtant conforme aux objectifs), a solidement rebondi mardi, dans le sillage de la publication d’une étude britannique soulignant que ses tests délivrent des résultats plus rapides et plus précis que les séquençages de nouvelle génération, pour le cancer du poumon au stade avancé. Malgré cela, le titre a perdu 2,3% sur la semaine.
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