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La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

Publié le 27 mai 2022
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La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

Les investisseurs, toujours inquiets de l’évolution de l’économie mondiale, sont peu enclins à prendre des risques. Mais la banque centrale américaine apaise un peu leurs inquiétudes.

Sur la semaine, le S&P 500 progresse de 4% et le Nasdaq rebondit de 3,4%. Le Stoxx Europe 50 suit la tendance avec un gain de 2,1%. Notre Bel 20 progresse d’un petit 0,2%.

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Les données économiques publiées aux Etats-Unis et le compte-rendu des débats de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed plaident pour un relèvement progressif des taux d'intérêt. Et l’hypothèse d’un relèvement de 0,75% des taux directeurs, qui fait peur aux marchés, semble moins privilégiée. Il s’agirait plutôt de +0,25% ou +0,5%. Ce serait bienvenu, car l'économie américaine s’affaiblit. 

Sur la semaine, le secteur de l’acier a gagné 0,9% (avec une hausse de 4,9% pour Aperam) et celui des ressources de base a pris 0,8%, tous deux soutenus par l’espoir de plus larges plans de soutien à l’économie chinoise. 

Le secteur des valeurs industrielles a cédé 0,3%, plombé par les inquiétudes sur la croissance mondiale. Sa baisse depuis le début de l’année atteint à présent 8,1%. 

Le secteur de la défense a gagné 2,3%, poussé par l’absence de progrès dans la guerre en Ukraine.
L’action du groupe américain Lockheed Martin a gagné 5,6%.
Celle du britannique BAE Systems a grimpé de 3,4%.
Lisez aussi notre analyse | BAE Systems confirme ses ambitions pour 2022

L’action Snap a perdu 36,3%. Des déboires qui pèsent sur les valeurs technologiques dont les revenus dépendent de la publicité. Les mastodontes du secteur ont été chahutés en début de semaine. Meta clôture finalement au même niveau qu’une semaine plus tôt, Alphabet en hausse de 1%, mais Pinterest sur une chute de 14,7%.

Le secteur des semi-conducteurs a gagné 0,3%.
Broadcom (+1,4%) a annoncé son intention de racheter pour 61 milliards de dollars le fournisseur de services dans l'informatique VMware (+29,9%).
Intel a gagné 4,4%.
Texas Instruments a grimpé de 2,5%.
ASML a rebondi de 5,5%, profitant d’un avis positif de la banque Goldman Sachs qui fixe un objectif de cours à 940 EUR.

Au sein du Bel 20

Les valeurs cycliques continuent de se redresser, après des semaines difficiles, dues à la dégradation de l’économie mondiale. 
Aperam a gagné 4,9%.
Solvay a repris 2,9%.
Umicore a progressé de 3,7%, malgré l’avertissement sur résultats de son concurrent britannique Johnson Matthey, spécialisé dans les pots catalytiques et impacté par des problèmes d’approvisionnement et par la pénurie de composants en provenance d’Ukraine (qui pose des problèmes à ses clients du secteur auto). Umicore n’est évidemment pas immunisé contre ces mêmes problèmes, mais ses activités sont beaucoup plus larges et diversifiées que celle du britannique.

Les valeurs financières profitent de la hausse des taux.
Ageas a gagné 5%. Le groupe a récemment renforcé sa position en Inde, portant de 49 à 74% sa participation dans sa joint-venture indienne d’assurance-vie Ageas Federal Life Insurance Company
KBC a progressé de 3,5%. Le groupe bancaire a obtenu le feu vert des autorités irlandaises de la concurrence pour l’accord qu’il a conclu avec la Banque d’Irlande, dans le cadre de son retrait du marché irlandais.

Le secteur de la distribution s’est globalement remis du coup dur encaissé la semaine précédente (dû à l’avertissement sur résultat de Walmart).
Colruyt a cependant encore perdu 4,6%, pénalisé par un rapport d’analyste très critique et négatif, assorti d’une baisse de l’objectif de cours.

UCB a abandonné 5,2%. Le groupe n’est pas parvenu à profiter de la publication de nouveaux bons résultats pour son bimekizumab (efficacité et innocuité en phase 3 pour le traitement du rhumatisme psoriasique et la spondylarthrite axiale). Le cours a encore souffert du refus de la FDA pour la commercialisation du bimekizumab pour le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère (qui induit un délai de 6 à 12 mois supplémentaires avant toute commercialisation). La capitalisation d’UCB est désormais grosso modo identique à celle d’argenx (-2,4%, conservez).

Sofina a encore dévissé de 15,4%, portant son recul à 50% depuis ses sommets de décembre. Le cours offrait alors une prime de 26% sur la valeur de son portefeuille. Désormais, selon nos estimations, il s’agit d’une décote de près de 18%. Ne vous précipitez pas pour autant pour acheter. Car le portefeuille étant composé à 93% de valeurs non cotées, il est actuellement très difficile d’en estimer la valeur (compte tenu notamment de la forte pression sur les valeur technologiques).

AB InBev a gagné 3,4%. Deutsche Bank confirme son conseil d’achat sur cette action et relève son objectif de cours.

Dans le secteur immobilier
Aedifica a gagné 0,9%. La SIR investit en Finlande dans le développement de trois établissements (une école et deux centres de soins résidentiels spécialisés).
Cofinimmo a grappillé 0,1%. Le groupe va vendre trois immeubles de bureaux dans la zone décentralisée de Bruxelles. Les transactions auront lieu en 2023 et 2024, à des prix plus élevés que la valeur actée dans les comptes.
Les acteurs du segment logistique ont perdu du terrain.
WDP a perdu 3,8%.
VGP a chuté de 6,9%, mais avec une partie du recul due au détachement du coupon.

En dehors du Bel 20

Euronav a grimpé de 8,6% et Exmar a bondi de 14,2%.
Les deux transporteurs maritimes profitent des ambitions de l’Europe en matière de réduction de la dépendance au hydrocarbures russes. Cela induira des trajets plus longs pour acheminer le pétrole par bateau (ce qui sera favorable à Euronav) et un recours accru au GNL (ce qui sera bénéfique à Exmar).

EVS a gagné 1,7% après avoir publié un résultat trimestriel rassurant.
Plus d’info dans notre analyse | EVS continue sur son élan de 2021

Mithra a chuté de 6,7%. Mayne pharma, son partenaire pour la commercialisation de l’Estelle (Nextstellis) aux USA, a pourtant signalé que le nombre de prescripteurs enrôlés s’accélère (+1 256 au 1er trimestre 2022, contre +1 053 au 4e trimestre 2021). 3 384 médecins étaient déjà prescripteurs de la pilule et 100 supplémentaires par semaine sont enrôlés depuis. C’est encourageant. Mais dans l’immédiat, l’évolution du cours dépend surtout de la conclusion d’un partenariat pour la commercialisation du Donesta (traitement des troubles vasomoteurs liés à la ménopause). C’est toujours attendu pour cette année mais cela tarde. Et comme le groupe continue de brûler des liquidités, il doit faire appel à des lignes de crédit, induisant chaque fois une dilution potentielle de l’avoir de l’actionnaire existant. L’action reste très risquée mais mérite un pari pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux.

Gimv a cédé 0,2%. La société d’investissements se renforce dans l'automatisation industrielle. Elle acquiert une participation majoritaire dans la société allemande Variotech, un fournisseur de composants pour les bandes transporteuses.

Ascencio a grapillé 0,8%. La SIR a enregistré de bons résultats pour son semestre clôturé le 31/3. Ses revenus locatifs ont augmenté de 2,1% et son bénéfice par action de 6,5%. Elle vise un dividende au moins stable pour l'exercice en cours.

Plusieurs SIR ont en outre proposé un dividende optionnel ces dernières semaines.
Pour Cofinimmo (voir aussi ci-dessus) et Xior Student Housing (-1%), nous recommandons d'opter pour le paiement en actions.
Plus d’info dans notre analyse | Dividende optionnel chez Xior : comment s’y retrouver ? 

Pour Montea (+4,3%) et Qrf (-6,7%), bien que le prix d'achat via le dividende soit inférieur au cours, nous recommandons le paiement en espèces.
Nous recommandons aussi le paiement en espèces pour Care Property Invest (-0,8%), qui n'offre pas une réduction suffisante pour le paiement en actions.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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