Sur la semaine, le S&P 500 grimpe de 2,8%, le Stoxx Europe 50 progresse de 2,6% et le Bel 20 s’inscrit dans la tendance avec une hausse toutefois limitée à 1,7%, suite au recul de certains poids lourds de l’indice.
La banque centrale américaine relève de 0,75% son taux directeur.
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Elle laisse néanmoins entendre qu’elle pourrait être plus accommodante à l’avenir. Cela pourrait être nécessaire, puisque l’économie américaine s’est contractée au deuxième trimestre. Les investisseurs ont réagi très positivement à ce nouvel espoir.
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Les annonces de divers grands groupes ont été bien accueillies par les investisseurs.
C’est notamment le cas pour Mercedes (+4,6%), Schneider (+7,1%) et LVMH (+5,9%), ainsi que pour Microsoft (+6,2%).
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Pour d’autres, elles ont été moins enthousiasmantes.
C’est le cas pour TotalEnergies (-0,9%), Michelin (-4,7%) et AB InBev (-1,4%, voir ci-dessous).
Dans le secteur technologique,
Meta (Facebook) fait état de prévisions décevantes et chute de 5,1% en Bourse.
Mais Apple rassure (+2,1%). Amazon également (voir ci-dessous).
Les valeurs technologiquees européennes gagnent 0,4%, en retard sur le Nasdaq (+2,8%).
Le secteur financier européen gagne 1%.
C’est moins que la moyenne boursière et c’est dû en partie aux annonces décevantes de Santander (-1,3%) et de Barclays (-2,1%), ainsi que d’UBS (-4,2%).
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Par contre, BNP Paribas gagne 5,6%. La banque a publié des résultats records grâce à la banque de détail.
L’ensemble du secteur fait le constat que la situation économique ne peut que se dégrader les prochains mois.
Engie gagne 7,1%. Le groupe a publié de bons résultats trimestriels, portés par la hausse des prix du gaz et de l’électricité. Le groupe ayant déjà relevé ses objectifs en mai pour l’ensemble de l’année, il les laisse à present inchangés. En outre, Engie réduit de nouveau sa dépendance au gaz russe.
Aperam (+7,2%) et ArcelorMittal (+2,2%) ont publié un bénéfice record. Mais leurs perspectives devraient se dégrader par la suite.
Le secteur de la distribution est un des rares à reculer sur la semaine (-0,4%).
Walmart, qui a perdu plus de 10% depuis début 2022 a lancé son deuxième avertissement sur résultats en deux mois. Pour l’exercice en cours (clôture annuelle : 31/01), il table désormais sur un recul de 10 à 12% de son bénéfice par action (contre -1% auparavant, hors éléments non récurrents). En cause, la hausse des prix des denrées alimentaires, qui n’est pas entièrement répercutée sur les prix de vente, et d’autre part l’inflation générale qui réduit les dépenses des clients dans le non-food.
Amazon a cependant gagné 10% sur la semaine. Certes, le 2e trimestre s’est encore soldé par des pertes opérationnelles dans les activités d’e-commerce, comme nous nous y attendions (voir notre analyse du 19 mai). Néanmoins, le groupe semble mieux maîtriser ses coûts que prévu et la croissance des activités cloud continue (chiffre d’affaires trimestriel : +33%).
Au sein du Bel 20
Galapagos a cédé 6,5%. Le cours a été plombé par le conseil de vente du courtier Jefferies, peu convaincu par les perspectives de la biotech. Celle-ci reste confrontée à l’énorme défi de réaliser des acquisitions pour se reconstruire un pipeline de produits en développement.Umicore a gagné 4,4%. Le résultat du 1er semestre 2021 avait été dopé par les prix extraordinaires des métaux précieux (favorables à ses activités de recyclage). Aussi, au 1er semestre 2022, malgré des ventes stables, le bénéfice opérationnel a reculé de 26% (hors éléments non récurrents). Cela n’en constitue pas moins une excellente performance (c’est le deuxième meilleur premier semestre de l’histoire du groupe).
Solvay a gagné 4,4%. Le résultat record annoncé le 18 juillet a été confirmé.
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argenx a gagné 3,8%. La biotech vend bien son Vyvgart (contre la myasthénie grave), approuvé aux États-Unis et au Japon. Le chiffre d’affaires du 2e trimestre de ce premier produit commercialisé par le groupe a atteint 75 millions de dollars. C’est 3,5 fois plus qu’au 1er trimestre et 2 fois plus que les attentes du marché. C’est très encourageant. Le cours atteint de nouveaux records.
AB InBev a cédé 1,4% bien que publiant un résultat trimestriel supérieur aux attentes (volumes vendus : +3,4%, EBITDA : +7,2%). Sur le 1er semestre, l’EBITDA a crû de 7,5%. Malgré cela, pour l’ensemble de 2022, le groupe se contente de maintenir son objectif de hausse de l’EBITDA à 4 à 8%. C’est cela qui a déçu.
Elia a gagné 3,1%. Le gestionnaire de réseaux électriques a publié pour le 1er semestre un bénéfice par action de 2,29 EUR, en hausse de 25,8%. Un résultat soutenu e.a. par l’accroissement de sa base d’actifs et par les bénéfices de ses activités non régulées. Elia a confirmé ses prévisions pour l’ensemble de 2022 (rendement sur capitaux propres dans le bas de la fourchette d’objectifs de 6,25% à 7,25%). L’important programme d'investissements pour soutenir la transition énergétique avance plus vite que prévu (425 millions sur le réseau belge,1 milliard en Allemagne).
Cofinimmo a grimpé de 2,5%. La sicafi a publié des résultats trimestriels sans surprise. Pour l’ensemble de 2022, elle confirme son objectif de bénéfice (6,90 EUR par action) et de dividende (6,20 EUR brut).
WDP a repris 2,6%. La SIR spécialisée dans les bâtiments logistiques a relevé son objectif de bénéfice 2022 à 1,25 EUR par action (contre 1,20 EUR auparavant).
Sofina n’a pas encore publié ses résultats semestriels mais a progressé de 6,3%. Le holding a calculé la valeur intrinsèque de son portefeuille au 30/06. Il l’estime à 302 EUR par action, soit seulement 11% de moins qu’au 31/12. Cela nous paraît optimiste (même si cette valeur devra encore être adaptée en fonction des investissements réalisés en private equity via les fonds de tiers). Nous l’’évaluons pour notre part à maximum 276 EUR. Au cours actuel, cela représente une décote de 24%. Assez pour maintenir notre conseil.
UCB a cédé 2%. Le chiffre d’affaires semestriel progresse de 5% et l’EBITDA perd 3%. C’est plutôt supérieur aux attentes. Malgré cela, le groupe ne change rien à ses objectifs pour l’ensemble de 2022, ce qui suppose que la rentabilité du 2nd semestre sera déjà beaucoup plus faible, pénalisée par la hausse des coûts (due au lancement de nouveaux produits et aux frais de R&D) ainsi que par l’accélération de la baisse des ventes du Vimpat (-6% au 1er semestre) et du Keppra (-23% au 1er semestre), deux produits soumis à la concurrence des génériques.
Proximus gagne 1,2%. L’opérateur a publié des résultats trimestriels légèrement supérieurs aux attentes. Le groupe table désormais pour l’ensemble de l’année sur une hausse de 1% de son résultat opérationnel (contre un recul de 1% précédemment). Pas de quoi modifier notre conseil. L’arrivée prochaine d’un quatrième opérateur mobile sur le marché belge bride les perspectives de croissance, déjà peu reluisantes sans cela. Le dividende élevé reste le principal attrait de l’action.
En dehors du Bel 20
Bekaert a bondi de 10,2%. Le groupe a publié de solides résultats semestriels. Le chiffre d’affaires a progressé de 24%. Les hausses de prix de vente ont plus que compensé la baisse des volumes vendus (-7,4%). Le bénéfice opérationnel (hors éléments non récurrents) s’est stabilisé, alors que le marché tablait sur un recul de 13% par rapport au 1er semestre 2021 (le résultat avait alors bénéficié d’une importante réévaluation des stocks). Le groupe maintient son objectif de marge opérationnelle : 9 à 11% par an sur la période 2022-26 (après 10,6% en 2021 et 9,9% au 1er semestre 2022). Le cours est inférieur à la valeur comptable et l’action reste intéressante, malgré les incertitudes macro-économiques.
Ontex a perdu 0,7%. Le 2e trimestre a été très difficile. Du fait de la nature des contrats, la hausse des prix des matières premières n’a été que très partiellement répercutée sur les prix de vente. Aussi, malgré la hausse du chiffre d’affaires (+15%), la marge opérationnelle avant amortissements a chute à 4,1% (contre 4,5% au 1er trimestre). Sur le 1er semestre, la perte atteint 2,08 EUR par action, un résultat plombé par des réductions de valeurs sur les activités en Russie et en Amérique centrale (à hauteur de 1,75 EUR par action). Alors qu’on attendait des nouvelles sur l’avancée d’un éventuel rapprochement avec Attindas (avec qui des pourparlers sont en cours depuis mai dernier), Ontex a créé la surprise en annonçant la cession de ses activités mexicaines pour 285 millions d’euros. Le produit de la cession servira à réduire l’endettement (toujours trop élevé d’environ 30%). Ontex a confirmé par ailleurs que ses marges allaient enfin commencer à se redresser ces prochains trimestres. Le chiffre d’affaires 2022 devrait quant à lui progresser de 10%. A réserver aux amateurs de risque.
Telenet a cédé 3,6%. L’opérateur a publié des résultats trimestriels sans grande surprise. Le bénéfice a été dopé par la vente des pylônes de transmission mobile, mais la croissance est toujours en panne (chiffre d’affaires : +1%, EBITDA : -3%). Le groupe table néanmoins sur ses dernières hausses de tarifs pour atteindre ses objectifs 2022 (chiffre d'affaires et EBITDA : +1% environ).
Le groupe a par ailleurs annoncé une réduction de ses dividendes.
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Malgré la chute du cours depuis le 20/07 (-7,5%), nous confirmons notre conseil.
Melexis a rebondi de 11,1%. Le groupe a encore réalisé de très bons résultats trimestriels, au-delà des attentes du marché (chiffre d’affaires : +31%, bénéfice net : +42%). Sur le 1er semestre, le bénéfice par action bondit de 57% par rapport à un an plus tôt (à 2,38 EUR par action).
La demande pour ses semi-conducteurs est dopée e.a par l'électrification du parc automobile. Et la hausse du dollar lui est profitable.
Pour la 2e fois de l’année, le groupe relève ses prévisions pour l’ensemble de 2022. Il table désormais sur une hausse du chiffre d’affaires de 28 à 30% (contre 18 à 23% auparavant) et sur une marge opérationnelle de ±26% (contre ±25% auparavant). Nous allons revoir nos estimations bénéficiaires à la hausse. Un dividende intérimaire de 1,30 EUR brut sera payé le 20 octobre.
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