L’impact du relèvement des droits de douane imposés par Trump inquiète les marchés.
Heureusement, les chiffres de l’inflation pour février limitent le recul hebdomadaire des Bourses. Ils valident le scénario d’une prochaine baisse des taux directeurs américains, ce qui est favorable à l’économie du pays. A voir si les prochains chiffres seront impactés par la montée récente des droits de douane.
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Le compartiment américain de la tech baisse de 4,8%.
Tesla chute encore de 8,4% (les investisseurs attendent les prochains chiffres des livraisons).
Apple chute de 12,3%.
Intel rebondit cependant de 14,8% après la nomination d’un nouveau directeur.
Le secteur des boissons cède 3,3%.
Trump veut imposer des droits de douane de 200% sur les importations d’alcool si l'union européenne ne supprime pas les surtaxes sur le whisky américain. De quoi affecter les actions européennes du secteur des spiritueux : Pernod Ricard, qui réalise 20% de son chiffre d’affaires aux USA, perd 5,1%, Remy Cointreau (38% du chiffre d’affaires sur le continent américain) chute de 7,3%, Campari (28% du chiffre d’affaires aux USA) abandonne 5,7%.
Le secteur automobile européen souffre aussi du risque de guerre commerciale et abandonne 2,1%.
Le secteur du trafic aérien perd 12,2%. Il souffre des inquiétudes sur la direction prise par l’économie américaine et des annonces décevantes des ventes futures des compagnies aériennes américaines Delta Airlines (qui chute de 17,6%) et American Airlines (qui perd 18,1%).
Les investisseurs se tournent vers les actifs plus défensifs comme :
- les services aux collectivités (+0,1% à l’échelle mondiale)
- le secteur télécom (+0,3% en Europe).
Proximus regagne 6,8% et Telecom Italia grimpe de 5,5%.
L’or profite aussi de l’inquiétude des investisseurs.
Le prix de l’once d’or gagne 2,1% et s’approche des 3 000 USD.
Dans le secteur de la pharmacie, Novo Nordisk chute de 11% après les résultats jugés décevants d’un deuxième essai de phase avancée concernant le CagriSema, un nouveau traitement contre l’obésité. Une sanction exagérée selon nous.
Au sein du Bel 20
Elia gagne encore 5,7%, poursuivant son rebond, après le soulagement de la semaine précédente sur ses capacités à mobiliser les capitaux nécessaires à ses ambitions.
Lotus Bakeries grimpe de 2,1%. Le groupe a annoncé une extension de son partenariat avec le géant Mondelez. Ce dernier lui permettra d’accélérer à partir de 2026 le déploiement international de ses crèmes glacées. Le cours a aussi profité d’un avis KBC Securities qui conseille désormais d’accumuler le titre (contre « conserver » auparavant). Malgré les belles perspectives de développement et la correction de plus de 30% depuis les sommets d’octobre 2024, l’action reste trop chère (le cours vaut 39,5 fois le bénéfice par action attendu).
Bien que les taux se soient stabilisés à un niveau élevé (après la hausse de la semaine précédente), les SIR ont tenu la forme. Les investisseurs semblent prendre conscience de l’ampleur de leur décote.
WDP et Aedifica gagnent toutes deux 3,2%.
Cofinimmo grimpe de 2,8%.
Ageas grappille 0,8%. Le groupe aurait mandaté un conseiller pour préparer une offre sur Esure, un assureur britannique pour lequel il avait déjà montré son intérêt l’an passé (Esure est actif dans les assurances auto et habitation, surtout par internet). Il serait question d’un montant de plus d’un milliard de livres sterling.
UCB perd encore 4,7%. Le cours a souffert de la valorisation relativement élevée du titre, de l’aversion généralisée au risque ainsi que des bonnes nouvelles en provenance de ses concurrents : Amgen a publié de bons résultats en phase III des essais cliniques d’un produit pour traiter la dermatite atopique, pathologie pour lequel UCB a un produit en développement en phase II; et Johnson & Johnson a publié de bons résultats en phase III pour son produit contre le psoriasis.
GBL chute de 4,5%. En 2024, la valeur intrinsèque de son portefeuille n’a fait que se stabiliser (à 113,30 EUR par action). Après 14 ans de service, l’actuel CEO deviendra président du Conseil d’administration et sera remplacé par l’allemand Johannes Huth, ex dirigeant des activités européennes de KKR, un des gros acteurs du private equity. Un changement de direction cohérent avec la volonté du groupe de faire croître la place du private equity dans son portefeuille (±40% actuellement).
Syensqo cède 5,5%. Le courtier Oddo BHF a rétrogradé son conseil, ainsi que son objectif de cours (à 78 euros). Citi vise 75 euros. C’est encore 9% au-dessus du cours actuel.
Azelis perd 3,9% bien que Jefferies ait relevé son objectif de cours de 24 à 25 euros.
D’Ieteren perd 4,2% bien que publiant un bénéfice avant impôts et éléments non récurrents supérieur à ses objectifs.
Plus d’info dans notre analyse | Le bénéfice 2025 de D’Ieteren devrait subir un recul
Melexis recule de 2%, emporté par les baisses des secteurs technologique et de l’automobile.
KBC perd 3,4% mais reste en hausse de 12,8% par rapport au début de l’année et de 23,3% par rapport à un an plus tôt.
AB InBev baisse de 1,8%. Sa filiale asiatique Budweiser Brewing Company APAC envisagerait de supprimer des milliers d'emplois cette année pour réduire ses coûts. L’activité de la filiale souffre de la faiblesse des dépenses des consommateurs chinois.
Quant aux droits de douane de 200% annoncés par Trump sur les boissons alcoolisées, ils n’auront qu’un impact marginal car l’essentiel des bières vendues aux USA sont brassées localement.
Umicore ne cède que 0,7%, grâce au soutien de Goldman Sachs qui a relevé son conseil et fixé son objectif de cours à 9,20 EUR. Il n’a pas trop souffert de l’annonce de la faillite du suédois Northvolt, actif dans les batteries. Ce groupe mis sur pied il y a 9 ans était parvenu à lever plus de 10 milliards mais n’a pu être sauvé. Il croulait sous les dettes, plombé par des problèmes de production, la concurrence chinoise et l’annulation d’un contrat avec BMW en juin dernier. Sa faillite plombe les espoirs de création d’une Europe des batteries, rêvée par la Commission européenne.
Galapagos perd encore 2,1% et est en recul de plus de 80% sur 5 ans, plombé par les échecs de ses produits en développement. Il quittera le Bel 20 et cèdera sa place le 24/3 à la SIR Montea. Le poids des SIR au sein de l’indice devrait ainsi passer de 8 à un peu plus de 9%.
En dehors du Bel 20
Agfa-Gevaert rebondit de 9,3%. En restructuration permanente depuis des années, le groupe a un peu rassuré avec les résultats du 4e trimestre 2024, e.a. dans les activités IT pour le secteur des soins de santé (39% de l’EBITDA avant charges exceptionnelles). Mais si le chiffre d’affaires trimestriel global a gagné 3,7%, l’EBITDA avant charges exceptionnelles a encore perdu 5,1% et le trimestre clôture encore en perte. L’ensemble de l’exercice 2024 se solde par une perte de 0,59 EUR par action, due à des frais de restructuration et à la dépréciation de la valeur des activités films pour la radiologie, dont le déclin structurel se poursuit. La rentabilité reste insuffisante, la valeur comptable a encore reculé de 18% sur l’année à 2,09 EUR par action.
Roularta bondit de 28%. Son actionnaire à 72% Koinon, le véhicule d'investissement de la famille De Nolf, a l'intention de lancer une OPA à 15,50 EUR par action, soit l’équivalent des fonds propres de la société. Le but est d’acquérir toutes les actions et de radier le titre de la cote. Par ailleurs, le chiffre d’affaires 2024 a reculé de 1%. Les rentrées publicitaires (30% du chiffre d’affaires) ont encore reculé de 2% (après -10,4% en 2023). Et aucune amélioration n’est constatée depuis le début de cette année. La marge EBITDA 2024 grimpe de 8,4% grâce au contrôle des coûts (e.a de personnel). Mais en raison de réductions de valeurs, la marge EBIT stagne à 1,1%. Aucun dividende ne sera distribué.
Hyloris bondit de 13,1%, bénéficiant de résultats positifs pour une version intraveineuse du Dofetilide (pour les arythmies cardiaques). Une administration intraveineuse permettrait un meilleur dosage et une réduction de la durée de surveillance en hôpital. Une autorisation de commercialisation sera demandée aux autorités américaines ces prochains mois. Le marché américain du Dofetilide pèse 36 millions de dollars par an. Si tout se passe bien, un lancement commercial fin 2026 est envisageable. Le portefeuille d’Hyloris compte 24 produits, dont 3 commercialisés à ce jour.
TINC gagne 2,7%. Le groupe a publié des chiffres annuels solides. Il distribuera 0,58 EUR à ses actionnaires, dont 0,40 EUR sous forme de réduction de capital exonérée d'impôts (soit un total net de 0,526 EUR). TINC prépare aussi une éventuelle augmentation de capital pour soutenir son ambition de croissance visant à doubler son portefeuille. L'objectif est de lever 80 à 100 millions d'euros. Les actionnaires existants bénéficieront d'un droit de préférence.
Warehouses Estates Belgium gagne 1,1%. En 2024, ses revenus locatifs ont augmenté de 10,4% et son bénéfice par action a reculé de 5,8% à 3,58 EUR (certaines acquisitions ont été payées en actions émises à cette fin). Le dividende est resté stable à 3,35 EUR. En janvier dernier, la SIR a signé un accord pour l'acquisition d'un bâtiment semi-industriel à Gosselies. Pour l'ensemble de l'année 2025, elle reste prudente et ne vise qu'une légère augmentation des bénéfices. Nous réduisons nos prévisions de bénéfices et de dividendes.
Ekopak chute de 28,4%.
Plus d'info dans notre analyse Le cours d’Ekopak est en chute libre
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
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