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Les marchés clôturent la semaine dans le rouge

Les marchés clôturent la semaine dans le rouge suite aux propos de Powell et aux inquiétudes sur les banques américaines.

Les marchés clôturent la semaine dans le rouge suite aux propos de Powell et aux inquiétudes sur les banques américaines.

Publié le 10 mars 2023
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Les marchés clôturent la semaine dans le rouge suite aux propos de Powell et aux inquiétudes sur les banques américaines.

Les marchés clôturent la semaine dans le rouge suite aux propos de Powell et aux inquiétudes sur les banques américaines.

En cause, les propos de Jerome Powell sur les taux et les inquiétudes sur la santé de certaines banques américaines.

Le S&P 500 trébuche de 3,1%. De son côté, le Nasdaq recule de 3%. En Europe, les marchés sont également dans le rouge avec une baisse de 2,1% pour le Stoxx Europe 50, déstabilisé par les banques. La Bourse de Zurich accuse le plus fort recul, avec une chute de 3,5%. 
Quant à notre Bel 20, il chute de 3,4%.

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La banque centrale américaine, par la voix de son président Jerome Powell, confirme qu’elle envisage de relever ses taux plus vite et plus longtemps si les tensions inflationnistes s’enracinent. Il fait maintenant peu de doute que les taux de la FED seront plus élevés plus longtemps. Son principal taux pourrait donc atteindre 5,5% ou 5,75%, voire 6%, contre 4,75% actuellement. Comme toujours, les décisions dépendront des données économiques, ce qui ajoutera de la volatilité aux Bourses. 
In fine, ce durcissement risque de plonger l’économie, jusqu’à présent plus résiliente qu’attendu, en récession, ce qui est préjudiciable aux résultats des entreprises.

Le secteur bancaire américain chute de 10,7%. En cause, les inquiétudes sur la santé des banques américaines. L’action de la banque SVB Financial, spécialisée dans le financement des entreprises technologiques, a chuté de 62,7%. Pour se refinancer, la banque a vendu des obligations en portefeuille avec une lourde perte. La hausse des taux ces derniers mois pose régulièrement la question de la valeur des portefeuilles obligataires logés dans les banques. Les investisseurs se souviennent de l’effet domino de la crise de 2008 : les difficultés d’une banque entraînent la chute de tout le secteur, puis de la Bourse et de l’économie.  
Le secteur bancaire européen est moins affecté et limite son recul à 1,2%.
Bank of America chute de 10,6%, UBS recule de 6,6%, BNP Paribas de 6% et ING de 7,2%.

Le secteur immobilier, très sensible au loyer de l’argent, perd 3,6% suite à la remontée des taux en Europe.

Le secteur des ressources de base encaisse mal l’annonce de faible objectif de croissance de la Chine pour 2023 (5%) et recule de 4,9%.
ArcelorMittal, présent dans le minerai de fer, recule de 5%.

Les titres plus défensifs se portent mieux :
Telefônica Brasil gagne 3,8%, National Grid grimpe de 2,1% et Engie de 1,9%.

Le secteur européen de la distribution a assez bien résisté, avec un recul limité à 0,4%. 
Ahold Delhaize grappille 0,1%. Le groupe a annoncé son intention de franchiser les 128 magasins belges appartenant à Delhaize, dont la part de marché et la rentabilité sont en baisse. Le but : renforcer sa position concurrentielle sur le marché belge. En conséquence, le nombre d'emplois au siège sera progressivement réduit. Cette mesure fait partie de la stratégie de réduction des coûts.

Au sein du Bel 20

KBC perd 6,5%.
Sofina chute de 10,6%. 
Les deux actions ont souffert des craintes qui entourent la Silicon Valley Bank.
Sofina détient de nombreuses participations dans le secteur technologique américain.

La plupart des valeurs cycliques du Bel 20 ont souffert de l’annonce de l’objectif de croissance de la Chine pour 2023 (5%.) Un objectif qui pose question quant à l’ampleur des mesures gouvernementales qui seront déployées pour soutenir l’économie.
Solvay recule de 4,1%, Umicore de 5,1% et Aperam de 5,3%.

Proximus a encore perdu un peu de terrain (-4,9%) et a touché des planchers historiques suite à un note des analystes de KBC qui ne s’attendent pas à un rebond du secteur télécom belge ces prochains mois. 
Comme en 2022, le parcours de l’action Proximus est inférieur à la moyenne des actions du secteur télécom européen. Alors que le secteur gagne 12,7% depuis le début de l’année, elle perd 8,9% (idem pour le concurrents belges : Telenet recule de 5,9% et Orange Belgium de 9,4%). En cause : les lourds investissements dans la fibre optique, l’indexation des salaires et une potentielle guerre des prix à l’horizon.

Ageas a fait l’objet en début de semaine de nouvelles rumeurs d'offre publique d'achat hostile, ce qui a alors fait flamber le cours. Une société de private equity aurait fait une offre de 50 EUR par action. Pour se protéger, Ageas aurait fait appel à une banque d'investissement. Bien que ne pouvant être totalement exclue, une reprise nous semble peu probable (l'Etat belge détient plus de 6% d'Ageas). Au final, l'assureur clôture la semaine avec une petite perte de 0,4%.

UCB a progressé de 0,7%. Le groupe s’est trouvé un nouveau président du conseil d’administration : Jonathan Peacock, administrateur indépendant et président du comité d'audit du groupe depuis 2021 (après un riche parcours chez divers grands noms du secteur biopharmaceutique). Le groupe a aussi annoncé une collaboration avec Cancer Research UK, la plus grande organisation caritative de recherche sur le cancer au monde. Elle va se charger des essais cliniques de deux anticorps dans le domaine de l’oncologie. En cas d’éventuels succès, UCB conserverait les droits exclusifs de développement et de commercialisation, moyennant le paiement d’avances à l’institut britannique.

D’Ieteren chute de 7,2%, bien qu’ayant publié un solide résultat 2022 : le bénéfice hors impôts et éléments non récurrents grimpe de 50,9% alors que le groupe tablait sur une croissance de plus de 40%. Le bénéfice net (6,29 EUR par action) est cependant sous nos attentes. Même si Belron pèse moins lourd dans le résultat global (suite aux acquisitions de TVH Parts et PHE), il reste le moteur n°1 de la croissance bénéficiaire. Outre la montée en gamme de ses prestations (calibrage des systèmes d’aide à la conduite lors de changements de pare-brise), Belron s’est avéré parfaitement capable de répercuter les hausses de ses coûts sur ses prix de ventes et a réussi à augmenter légèrement ses marges. La croissance bénéficiaire de Belron pour 2023 sera plus limitée (+7 à 9%) mais soutenue par une nouvelle progression des marges. Les marges de TVH et PHE devraient se stabiliser. Celles des activités de distribution auto reculeront. 
D’Ieteren table sur une croissance de 23% de son bénéfice (hors impôts et éléments non récurrents). Le dividende augmente de 43% par rapport à 2021 à 3 EUR brut. Le groupe est bien parti pour atteindre ses objectifs fixés pour 2025. Mais l’action est un peu chère.

GBL perd 3,5%. Le holding a clôturé 2022 avec une perte par action de 3,99 EUR, suite à des dépréciations comptables. Le dividende est toutefois maintenu à 2,75 EUR brut. La décote, qui a baissé de quelque 20% l'an dernier, est supérieure à 30%.

Colruyt perd 1,7%. Une société de Bourse a modifié son conseil (de vendre à conserver). L’action quitte le Bel 20 ce 20 mars.

VGP chute de 8,8%. L’action quitte aussi le Bel 20 le 20 mars et laisse sa place à Melexis.

Barco gagne 0,5%. La titre réintégre le Bel 20 ce 20 mars.

En dehors du Bel 20

TINC gagne 0,2%. Le groupe d’investissements a publié de bons résultats semestriels. 
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Care Property Invest dégringole de 10,9% après la publication de perspectives décevantes pour 2023.
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Atenor gagne 5%. Le groupe a essuyé en 2022 une perte de 0,13 EUR par action, mais c’était attendu. Un certain nombre de ventes prévues sur le marché des bureaux n'ont pas pu être réalisées en 2022 (suite à l’attitude attentiste des investisseurs face à la situation macroéconomique). En raison de cette incertitude, le promoteur s'abstient également de faire des prévisions pour 2023. Toutefois, la politique de dividende est maintenue (hausse de 5,1 % à 2,67 EUR brut).

Agfa-Gevaert perd 8,9% après la publication de mauvais résultats pour le 4e trimestre 2022.  
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Mithra rebondit de 45,8% mais reste encore de 82,5% inférieur à ses niveaux de fin 2021. 
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