Article

La semaine en Bourse : des marchés presque à l’arrêt

La semaine en Bourse : des marchés presque à l’arrêt

La semaine en Bourse : des marchés presque à l’arrêt

Publié le 21 février 2025
Lecture ##TIME## min.

Partagez cet article

La semaine en Bourse : des marchés presque à l’arrêt

La semaine en Bourse : des marchés presque à l’arrêt

Trump a de nouveau jeté un froid sur les Bourses en communiquant qu’il se prépare à relever les droits de douane sur les biens du secteur automobile et de celui de la pharmacie. Des mesures qui pourraient avoir un effet sur l’inflation aux USA et dès lors sur l’évolution des taux d’intérêt.

La semaine se termine sur une stabilité du S&P 500 et sur un petit recul du Nasdaq (-0,3%). En Europe, le Stoxx Europe 50 est légèrement dans le vert (+0,2%). 
Quant à notre Bel 20, sans tendance franche, il perd 0,5%.
La Bourse de Francfort cède 0,9% et celle d’Amsterdam 1%.

Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière

La saison des résultats annuels se poursuit en Europe.
Les publications ont réservé de bonnes surprises chez Repsol (+5%), chez Zurich Insurance (+1,8%) et chez Schneider (+4,8%).
Plus d’info dans notre analyse | Schneider a rebondi de 6% à l’annonce des résultats de 2024 
Elles ont en revanche déçu chez Aegon (-8%), chez Carrefour (-9,7%) et chez Philips (-10,9%) 
Plus d’info dans notre analyse | Le cours de Philips a chuté ce mercredi 19 février

Le secteur de la pharmacie gagne 2,7% à l’échelle mondiale, grâce à Novo Nordisk (+10%), Gilead (+5,7%), Merck (+5,6%), Teva (+4,6%) et Eli Lilly (+3,4%). 
A l’échelle européenne, sa hausse se limite à 1,3%, compte tenu des propos de Trump quant à des droits de douane.

Le secteur européen de l’automobile perd 1,6%, touché aussi par les annonces de Trump relatives aux droits de douane.

Le secteur européen de la défense bondit de 8,1%, profitant de l’augmentation des dépenses militaires en Europe. 
Thales bondit de 10,3% et BAE Systems grimpe de 4%.
L’italien Leonardo gagne 12,1% sur la semaine !

Le secteur de la grande distribution n’était pas en forme cette semaine.
En cause des résultats décevants de certains acteurs, mais aussi les perspectives plutôt maigres annoncées.
Carrefour perd 9,7%. Le résultat annuel a déçu et le groupe entame de nouvelles économies. Il s’est lancé aussi dans une évaluation stratégique de ses activités (avec d’éventuelles cessions à la clé). Il fait en outre une offre sur les actions de sa filiale brésilienne qui sont encore aux mains du public (32,6%). Enfin, il paie un dividende ordinaire en hausse de 5,7%, à 0,92 EUR brut, ainsi qu’un dividende extraordinaire de 0,23 EUR brut. Pour l’exercice en cours, il ne prévoit qu’une hausse légère de l’EBITDA et du bénéfice opérationnel.

Walmart abandonne 6,6%. Le groupe s’est pourtant très bien porté au 4e trimestre de son précédent exercice (clôturé le 31/1), dépassant ses propres objectifs annuels, pourtant relevés deux fois auparavant. Pour l’exercice en cours cependant, ses prévisions ont un peu déçu. Le groupe prévoit que le consommateur américain contrôlera ses dépenses.

 

Au sein du Bel 20

Galapagos s’est illustré, une fois n’est pas coutume, par un joli bond de 7,5%. La biotech a annoncé que Tang Capital Management, de l'investisseur biotechnologique californien Kevin Tang, détient désormais 7,45% de son capital. Cela fait de lui le troisième actionnaire derrière Gilead (25,35%) et le fonds biotechnologique d’Oleg Nodelman EcoR1 (10,77%).

Melexis reprend 7,4%, profitant d’une reprise de confiance dans les semi-conducteurs et suivant la remontée de ses pairs.

BNP Paribas gagne 1,6%. Après avoir déjà racheté au chinois Fosun sa participation de 9% dans Ageas, la banque porte sa participation à plus de 15%, en devenant ainsi le principal actionnaire (l’Etat belge détient 6,3% et BlackRock 7%). De quoi donner une teinte un peu spéculative à l’action Ageas.

Aedifica gagne 1,8%. Le résultat publié dépasse les objectifs de la SIR (relevés deux fois auparavant) mais est conforme à nos prévisions. Comme prévu, le dividende est de 3,90 EUR brut. Mais ce sera sans doute le dernier dividende de la SIR à bénéficier du précompte avantageux de 15%. Pour l’exercice en cours, Aedifica mise sur une nouvelle hausse du bénéfice par action et du dividende (à 4 EUR brut). Nous relevons nos prévisions de bénéfice pour 2025 et 2026.

Cofinimmo augmente de 2,1%. Malgré la légère hausse des revenus locatifs en 2024, le bénéfice par action est en baisse (il y a eu une augmentation de capital). Comme promis, la SIR maintient toutefois son dividende à 6,20 EUR brut. Pour 2025, Cofinimmo prévoit une nouvelle baisse du bénéfice par action et un recul du dividende (5,20 EUR brut payable en 2026). Cette visibilité sur le dividende futur a un peu soutenu le cours.

WDP perdu 3,6%, perdant ainsi un peu de terrain après sa hausse depuis le début de l’année (qui est encore de 9,2%). WDP étend sa présence dans la zone industrielle de Londerzeel, le long de l’autoroute A12, et finance cette opération par l’émission d’actions.

Umicore chute de 5,4%. La perte publiée pour 2024 est encore plus lourde que prévu (6,15 EUR par action). Nous doutons que le groupe soit en mesure d’améliorer sa performance opérationnelle en 2025. 
Plus d’info dans notre analyse | Le cours d’Umicore ne cesse de s’enfoncer

Tous les acteurs du secteur chimique ont été à la peine cette semaine. 
Solvay perd 3%. 
Azelis (vendez) cède 1,3%. Le groupe a publié des résultats légèrement en-dessous des attentes. Son chiffre d’affaires 2024 n’a gagné que 1,5%, sauvé par ses acquisitions. Le bénéfice par action est resté stable à 0,74 EUR. Après un mauvais début d’année 2024, le groupe a renoué avec une légère croissance de ses ventes hors acquisitions (+2,8% au 3e trimestre, +1,8% au 4e trimestre). L’évolution des commandes semble annoncer une poursuite de la tendance. Nous restons prudents. Il se peut que le restockage réalisé par les clients ne perdure pas. L’action est assez chèrement valorisée. La dette élevée (2,9 fois l’EBITDA) limite les capacités du groupe à poursuivre sa politique d’acquisitions. Un dividende de 0,23 EUR brut sera payé le 01/07/25 (ex-coupon le 27/06).
Syensqo recule de 5%. Le cours a souffert des résultats du conçurent Celanese dont le chiffre d’affaires a chuté de 6% au dernier trimestre et qui n’attend aucune amélioration pour le trimestre en cours. Syensqo, qui publiera ses résultats le 27/2, reste sous-valorisé par rapport à l’américain.

Elia perd 2,1%. La Creg et Elia ont été auditionné par le parlement concernant le dérapage des coûts de l’île énergétique Princesse Elisabeth. La Creg attribue 30% du dérapage à des choix techniques d’Elia. Mais la partie des travaux incriminée a de toute façon été suspendue par Elia. La décision finale, de mener à bien le projet tel qu’initialement prévu ou de l’adapter, revient au politique. Une décision est attendue au plus tôt le 31/03.

GBL cède 1,2%. Le holding envisagerait une OPA (en partenariat avec d’autres fonds ?) sur l'entreprise française de matériaux spéciaux Imerys, dont il détient déjà 54,7% et qui représente 8,6% de la valeur de son portefeuille. Nous ne voyons pas l’intérêt de ce projet. Car GBL contrôle déjà le français, les résultats de celui-ci ont été faibles ces dernières années, il est empêtré dans des problèmes judiciaires liés à son activité dans le talc (qui serait à l’origine de cancers), et des doutes planent sur le faisabilité de sonprojet Emili (extraction de lithium en France).

AB InBev ne gagne que 0,2%. Le cours n’a pas profité de l’intérêt du milliardaire Warren Buffett pour son concurrent américain Constellation Brands. Pour rappel, la bière Modelo de Constellation Brands est devenue la bière n°1 aux USA en 2023, détrônant la Bud Light d’AB InBev à la suite de réactions négatives à une campagne marketing. AB InBev publie ses résultats le mercredi 26/2.

 

En dehors du Bel 20

Ontex gagne 1,7%. Le groupe a réalisé un bon 4e trimestre 2024.
Plus d’info dans notre analyse | Bon 4e trimestre 2024 pour Ontex
Pour 2025, le groupe table sur une hausse de 3 à 5% du chiffre d’affaires (base comparable) et de 4 à 7% de l’EBITDA. Dans le milieu de la fourchette cela devrait se traduire par un bénéfice d’au moins 1,05 EUR par action.

EVS bondit de 9,4%. Le chiffre d’affaires 2024 (+14,3%) est dans le haut des prévisions. Les ventes ont atteint un nouveau record pour la quatrième année consécutive, soutenus par le développement sur le continent américain. Le bénéfice par action grimpe de 15,2%, à 3,17 EUR. Au vu des commandes pour 2025 (+6,6%) et des négociations en cours, le chiffre d’affaires 2025 devrait grimper de quelques pourcents, malgré l’absence de grands évènements sportifs (année impaire).

Kinepolis cède 2,8%. L’année n’a pas été fameuse, malgré le redressement du second semestre (en cause : une faible offre de films). Le résultat est inférieur à nos attentes (bénéfice par action de 1,51 EUR et dividende stable à 0,55 EUR brut). Le CEO est confiant pour 2025 et attend une meilleure offre de films. En 2026, l’offre de films devrait s’être complètement redressée. Entre-temps, le groupe se concentre toujours sur la « premiumisation » et est en quête d’acquisitions.

VGP abandonne 0,4%, malgré un bon résultat et de bonnes perspectives. 
Plus d’info dans notre analyse | VGP : très bonne année 2024 et belles perspectives

Qrf grappille 0,5%. Le résultat annuel est sans surprise. Le bénéfice par action est en baisse, suite à une série de ventes de biens (restructuration du portefeuille). Le dividende grimpe cependant de 5%, à 0,84 EUR brut. Pour 2025, nous misons sur une hausse du bénéfice et un dividende stable.

Colruyt perd 1,5%. Selon un site d’info français, le groupe chercherait un repreneur pour ses magasins français (en perte).

TINC s’adjuge 0,8%. Le groupe annonce un investissement stratégique de 61 millions d’euros pour une participation de 36,7% dans le plus grand système de batteries des Pays-Bas (et un des plus grands d’Europe). Le projet sera financé par un crédit bancaire et serait opérationnel au 1er semestre 2027.

Gimv perd 0,8%. Avec son actionnaire principal WorxInvest, la société d’investissements crée un nouveau véhicule (Gimv Anchor Investments) dans laquelle elle logerait les investissements qu’elle souhaite conserver pour le long terme. Cela s’inscrit dans la stratégie annoncée lors de la récente augmentation de capital. WorxInvest détiendra 25% + 1 action de cette entité et Gimv aura les 75% restants. Le premier investissement qui sera logé dans ce véhicule sera la participation dans Cegeka, la plus grosse du groupe.

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.

Profitez gratuitement de toutes nos infos relatives aux actions 1 mois gratuit !