Coronavirus : nous demandons le gel des sanctions liées aux crédits à la consommation

On estime qu’un million de Belges environ se trouveront en chômage temporaire du fait de la crise du coronavirus. Cette situation aura évidemment un impact négatif sur l’état des finances des ménages touchés. Dans ce contexte, il est positif que le secteur bancaire et le gouvernement se soient rapidement mis d’accord pour prendre des mesures visant à garantir la continuité des remboursements dans le chef des entreprises et des particuliers.
Le gouvernement et les banques ont ainsi conjointement décidé que les personnes engagées dans un crédit hypothécaire et pouvant prouver que la crise du coronavirus les met en difficulté financière pourront obtenir un report du remboursement de ce crédit jusqu’au 30 septembre.
Malheureusement, l’accord sur la table ne concerne que les crédits hypothécaires, pas les crédits à la consommation. Or, les consommateurs peuvent aussi avoir des problèmes pour rembourser ce type de crédits (emprunt sans destination précise, cartes de crédits de supermarchés… ). Surtout s’ils ont plusieurs crédits en même temps.
Les problèmes financiers d’un ménage forment un tout. Des millions de crédits à la consommation sont en cours en Belgique. D’innombrables consommateurs aux possibilités d’épargne réduites remboursent donc chaque mois un prêt personnel ou une ouverture de crédit. Si la crise ne leur permet plus de faire face à ces échéances, leur contrat risque d’être dénoncé (généralement après trois mois d’impayés).
Actuellement, rien n’empêche le prêteur d’appliquer les sanctions prévues par la loi. Si cela devait être le cas, de nombreux ménages risquent d’être précipités pour de nombreuses années dans le surendettement.
Pour éviter cela, nous appelons le gouvernement à prévoir d’urgence un réaménagement de la loi relative au crédit à la consommation, à l’exemple de ce qu’il a prévu pour les crédits hypothécaires. Nous sommes prêts à participer activement aux discussions à cette fin.