Quels ingrédients sont présents dans vos produits cosmétiques

Nos cosmétiques et produits de soin contiennent souvent de très nombreux ingrédients. La plupart d’entre eux sont sûrs, mais certains peuvent avoir des effets indésirables, et perturber notre système hormonal, irriter la peau ou même provoquer le cancer.

La plupart de nos cosmétiques et produits de soin sont constitués de plusieurs ingrédients et composants. Nombre d’entre eux sont sûrs, mais certains peuvent être nuisibles pour notre santé. Certains sont par exemple soupçonnés de perturber le fonctionnement de nos hormones, d’irriter notre peau ou même de provoquer le cancer.
Mais il n’y a aucune raison de paniquer. Ces dernières années, ces ingrédients et leur utilisation suscitent une attention croissante. De nombreux produits disponibles sur le marché ne contiennent plus de substances nocives. Mais même lorsque c’est le cas, vous n’encourez pas de grand risque immédiat.
La peau est en effet une excellente barrière naturelle contre les intrus nuisibles. Tout dépend du temps pendant lequel le produit reste présent sur votre peau: s’il est rincé immédiatement, comme le savon, la mousse à raser et le shampooing, les risques sont très limités. Les produits tels que les crèmes solaires, crèmes hydratantes et lotions corporelles, dont vous enduisez votre peau, sur laquelle ils restent un bon moment, méritent en revanche une attention particulière.
De quels composants s’agit-il exactement ? Ce dossier présente toutes les substances considérées comme potentiellement nocives, ou qui sont en tout cas sujettes à controverse. Vous pouvez vérifier la composition de vos cosmétiques au moment de l’achat à l’aide de cette liste d'ingrédients.
Vous préférez avoir une version papier à portée de main ? Nous avons également rassemblé toutes les informations dans un tableau récapitulatif pratique.
Quels ingrédients sont (in)admissibles dans les produits cosmétiques ?
Vous voulez savoir quels ingrédients sont bons pour votre peau, et lesquels représentent un danger potentiel ? Pour répondre à cette question, il est important de faire la distinction entre les produits qui restent sur votre peau, et ceux que vous devez rincer après leur application.
Comment bien lire la composition des produits cosmétiques ?
Les étiquettes et emballages des produits cosmétiques contiennent une très grande quantité d'informations. Mais que signifient-elles, et comment les déchiffrer correctement ?
Les perturbateurs endocriniens, c'est quoi ?
Méthylparabènes, éthylparabènes, butylhydroxylanisole, benzophénones, etc. Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques, présents dans de multiples endroits : que ce soit l'air que nous respirons, la nourriture que nous mangerons ou l'eau que nous buvons. Quels sont leurs effets lorsqu'ils sont appliqués directement sur votre peau ?
Peut-on être allergique à des parfums et arômes ?
La réponse à cette question est malheureusement "oui". Les parfums sont souvent ajoutés dans les produits nettoyants, de vaisselle ou cosmétiques. Mais ils peuvent être la source de réactions allergiques. Lesquels sont concernés ?
Ces ingrédients contenus dans les produits cosmétiques qui peuvent causer des effets secondaires désagréables
Outre les perturbations hormonales ou les irritations de la peau, certains ingrédients contenus dans les produits cosmétiques peuvent avoir d'autres effets secondaires. Dioxyde de titane, aluminium, laurylsulfate de sodium, phénoxyéthanol,... Découvrez la liste des ingrédients à garder à l'œil.
L’emballage des cosmétiques présente de nombreuses informations utiles et importantes concernant le produit acheté. Bien qu’il ne soit pas toujours facile de connaître la signification exacte des différentes mentions.
Date de péremption
Le moment où votre cosmétique ou produit de soin sera périmé peut être indiqué de deux façons : par la date de péremption, ou par la durée depuis la première ouverture (period of time after opening ou PAO).
La PAO est utilisée pour les produits qui se conservent au moins 30 mois tant que leurs emballages restent fermés. Dès que les récipients sont ouverts, ils se conservent aussi longtemps que mentionné sur l’emballage. Il s’agit souvent de 6 ou 12 mois, donc mieux vaut inscrire sur l’emballage la date à laquelle vous l’avez ouvert. Mais en réalité, certains produits, comme les crèmes solaires par exemple, se conservent plus longtemps.
La PAO est donc une durée théorique : elle est basée davantage sur des calculs que sur de véritables tests. En tant qu'organisation de consommateurs, nous aurions donc souhaité que le PAO et la date de péremption soient indiqués sur l'emballage.
Liste des ingrédients
Les ingrédients des produits de soin doivent être mentionnés selon la Nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques, dans l’ordre décroissant de leur présence. Plus l’ingrédient figure haut dans la liste, plus il est présent en quantité importante. Malheureusement, la concentration exacte de chacun des ingrédients n’est pas mentionnée sur l’étiquette.
Présence de nanoparticules
Dans les cosmétiques, certains ingrédients sont ajoutés sous forme de nanoparticules. Une nanoparticule est une particule dont la taille est de l’ordre de 1-100 nanomètre. Le noir de carbone, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc en nanoparticules ne peuvent plus, selon la loi, être utilisés dans les sprays, parce qu’ils pourraient être inhalés sous cette forme.
Ces composants peuvent toutefois être utilisés en toute sécurité sur la peau. Nous voulons que l’Europe puisse démontrer que tous les ingrédients avec des nanoparticules contenus dans les cosmétiques sont sans danger. Depuis 2013, les cosmétiques doivent porter la mention [nano] sur l’emballage, derrière l’ingrédient présent sous forme de nanoparticules (par exemple dioxyde de titane [nano]).
Etiquetage
Vous trouverez une ou plusieurs étiquettes sur de nombreux emballages de produits cosmétiques. Selon nous, un label n'a de raison d'être que s'il offre une valeur ajoutée claire : il doit permettre de comprendre en un coup d'œil comment un produit donné se distingue de ses concurrents.
Un label fiable est toujours créé par un organisme indépendant qui détermine les exigences, et donc certainement pas par le producteur ou l'industrie elle-même. Actuellement, il y a un excès de labels et le flou sur ce qu'ils représentent ne fait qu'accroître la confusion. Dans ce dossier, nous présentons les différents labels utiles et fiables.
Consultez notre dossier labels cosmétiques
Allégations: que signifient-elles et sont-elles fiables?
Les allégations ont pour objectif de nous renseigner sur les caractéristiques et les qualités d’un produit. Les fabricants prennent de plus en plus conscience du fait que les consommateurs recherchent des cosmétiques et des produits de soin sûrs et respectueux de l'environnement. Ils comprennent que la présence ou l’absence de l’un des composants contestés peut faire toute la différence entre l’achat, ou non, par le consommateur. C’est pourquoi ils affichent souvent sur leurs emballages des allégations soulignant certaines caractéristiques de leurs produits, ou indiquant quelles substances y sont présentes ou non.
Depuis le 1er juillet 2019, la législation entourant les allégations sur les cosmétiques a été renforcée. Une bonne chose, selon Test Achats. Ces dernières années, les fabricants ont souvent mis en valeur des éléments qui ne se trouvaient pas dans leurs produits. Des allégations telles que « sans paraben », « 0% de silicone », « sans allergènes », « 0% de minéraux » ne peuvent désormais plus être mentionnées sur l'emballage. Par conséquent, toute forme de communication sur ces allégations telles que des affiches, des images ou des publicités télévisées sont interdites.
Des allégations telles que « sans alcool », « sans produit d’origine animale »…qui ont une valeur ajoutée et qui sont correctes peuvent encore être utilisées.
Voici d’autres exemple d’allégations pouvant encore être utilisées:
- Hypoallergénique
Ce terme ne peut être utilisé que sur l'emballage de cosmétiques contenant des ingrédients qui n'ont que peu de chances de provoquer une réaction allergique. Il existe un certain nombre de critères auxquels le produit doit satisfaire afin qu'il puisse afficher cette allégation. L’entreprise doit être en mesure de présenter des données scientifiques et statistiques fondées. Mais cette allégation ne garantit pas à 100% qu'aucune réaction allergique ne surviendra. - Testé dermatologiquement, cliniquement prouvé
Les allégations « testé dermatologiquement » et « cliniquement prouvé » restent vagues et peuvent malheureusement encore être utilisées, car elles ne sont pas encore clairement définies. La première allégation indique que le produit a été testé sur l'homme sous la surveillance d'un dermatologue. Selon la manière dont elle est présentée, elle peut faire référence à une efficacité ou tolérance spécifique du produit. Mais, cette information reste mal comprise et les paramètres à respecter par les fabricants pour la mentionner sont vagues. - Non comédogène
Les comédons sont des petits gonflements ou renflements se développant sur la peau. Ils peuvent adopter différentes formes et avoir des causes diverses.
« Non comédogène » signifie donc que le produit concerné ne provoquera pas l’apparition de comédons chez la plupart des personnes, parce qu’il laisse les pores ouverts. Cette mention figure sur les emballages des lotions et crèmes pour la peau. Mais cette allégation n’est pas basée sur des essais ou tests cliniques et sa signification peut varier d’un fabricant à l’autre. L’utilité de ces cosmétiques non comédogènes n’est pas du tout démontrée. Certains de ces produits peuvent quand même entraîner des irritations de la peau ou des éruptions.
Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques qui peuvent agir sur notre système hormonal. Ces produits chimiques se trouvent dans l'air que nous respirons, dans les aliments que nous mangeons et dans l'eau que nous buvons. On les trouve donc non seulement dans les cosmétiques, mais aussi dans d'autres produits d'usage courant tels que les vêtements, les meubles et les jouets.
Les scientifiques n'ont pas encore pu le prouver, mais ces substances sont liées, entre autres, à une diminution du nombre de spermatozoïdes et à une augmentation de certains cancers. Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir des effets à faible dose et en cas d'utilisation prolongée. Ces dernières années, les recherches sur ces substances se sont multipliées et les résultats indiquent que des problèmes peuvent survenir si les femmes enceintes, les bébés et les enfants y sont trop souvent exposés.
Près de 800 perturbateurs endocriniens potentiels
Il existe déjà environ 800 substances connues qui pourraient avoir des répercussions sur notre fonction hormonale. Les perturbateurs endocriniens (potentiels) qui peuvent également être cancérigènes ont été interdits. En ce qui concerne les substances restantes, la Commission européenne adapte la législation sur la base de l'avis rendu par le SCCS (Scientific Committee on Consumer Safety).
Ce point de vue est repris, ingrédient par ingrédient, dans ce dossier.
Benzophénones
Ces substances sont ajoutées aux cosmétiques qui sont sensibles aux rayons UV. De cette façon, le rayonnement UV peut éviter d'endommager les ingrédients de ces produits. Ces substances protègent également votre peau lorsqu'elles sont utilisées dans des produits de protection solaire.
Utilisation : dans les cosmétiques et produits de soin, la benzophénone-1 est surtout utilisée dans le vernis à ongles et produits similaires. Elle protège le produit proprement dit en absorbant, réfléchissant ou diffusant les rayons UV.
Notre opinion : il y a de fortes indications que la benzophénone-1 perturbe le fonctionnement hormonal chez l’être humain. Il y a donc lieu de l’éviter, surtout dans les produits que vous étalez sur la peau et chez les jeunes enfants (de moins de 3 ans) et les femmes enceintes.
Utilisation : l’oxybenzone est un filtre UV-B et UV-A entrant dans la composition de nombreuses crèmes solaires et d’autres cosmétiques.
Notre opinion : bien que certaines études attribuent des effets endocriniens à la benzophénone-3, il n'existe aucune preuve scientifique irréfutable permettant de placer cette substance dans la catégorie des perturbateurs endocriniens. Le SCCS indique que des recherches supplémentaires sont d'abord nécessaires. La directive d'utilisation actuelle, à savoir un maximum de 6% de cette substance comme filtre UV dans les crèmes solaires, les crèmes pour le visage, les crèmes pour les mains, les rouges à lèvres et 0,5% dans tous les autres cosmétiques pour protéger contre les rayons UV, ne présente aucun risque pour l'homme.
Cependant, il existe un risque de réaction allergique après l'application d'oxybenzone sur votre peau. L'allergie par photocontact peut également se produire lorsque l'oxybenzone sur votre peau entre en contact avec le soleil. Les personnes ayant une peau sensible ou souffrant de réactions cutanées allergiques doivent éviter ce produit.
BHA et BHT
Utilisation : le butylhydroxylanisole (BHA) est un antioxydant synthétique utilisé comme conservateur dans différents cosmétiques, dont le rouge à lèvres et les crèmes hydratantes. Il est également présent dans l’alimentation.
Notre opinion : les études démontrent que le BHA est inoffensif pour les organes reproducteurs et non irritant pour la peau et les yeux, mais il figure néanmoins sur la liste des substances potentiellement cancérigènes, sur la base d’essais menés sur les animaux de laboratoire. Les directives concernant l’exposition à cette substance sont rarement dépassées, bien que cela ne puisse pas être exclu lorsque nous consommons des aliments comportant du BHA.
Pour ce qui concerne la perturbation du système hormonal, le BHA conserve une mauvaise réputation, bien que les preuves en ce sens fassent défaut. Selon le principe de précaution, il est généralement recommandé d’éviter autant que faire se peut cet ingrédient. Des alternatives sûres sont d’ailleurs disponibles sur le marché.
Utilisation : le butylhydroxytoluène (BHT) est une substance chimique de la même famille que le BHA. C’est un antioxydant qui protège les cosmétiques et produits de soin de la dégradation.
Notre opinion : contrairement au BHA, le BHT n’est pas considéré comme potentiellement cancérigène ou perturbateur pour le système hormonal. Les tests pour détecter d’éventuels effets sur la peau n’ont rien donné.
Cyclométhicones
Les cyclométhicones sont un terme générique pour un groupe de siloxanes cycliques volatils de faible poids moléculaire. Les principaux ingrédients sont l'octaméthylcyclotétrasiloxane (D4), le décaméthylcyclopentasiloxane (D5) et le dodécaméthylcyclohexasiloxane (D6). Ils sont utilisés dans des produits tels que les anti-transpirants et les déodorants, où un film est appliqué sur la peau, mais sans sensation collante. Ils sont également utilisés dans les écrans solaires, les shampooings, les après-shampooings, les crèmes hydratantes, les lotions, etc. Ils créent une texture douce et permettent d'appliquer le produit de manière uniforme.
Utilisation : le D5 est le silicone le plus couramment utilisé dans les cosmétiques et les produits de soins personnels. On le trouve souvent dans les produits pour cheveux, tels que l'après-shampooing. Il a une fonction antistatique, hydratante, adoucissante et anti-collante.
Notre opinion : le D5 n'est pas considéré comme cancérigène ou nocif pour la reproduction ou les organes. Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) considère que l'utilisation du D5 dans les cosmétiques est sans danger, excepté dans les crèmes solaires et les produits de coiffure, tels que les aérosols et les sprays à pompe. Ces formes peuvent entraîner l'exposition des poumons du consommateur à la substance par inhalation. L'exposition au D5 par le biais d'un spray pour les cheveux tel qu'un après-shampooing, d'un spray pour les pieds et d'un déodorant sous forme de spray est considérée comme sûre par la CSSC.
Le D5 peut contenir des traces de D4, qui est considéré comme toxique pour la reproduction dans l'UE. Par conséquent, le niveau de contamination du D4 doit être aussi bas que possible. Le CSSC recommande que le D5 présent dans les cosmétiques soit pur à 99% au moins et que le niveau de contamination soit donc inférieur à 1%.
Utilisation : le cyclotétrasiloxane (souvent abrégé D4 ou mentionné sous son nom chimique, octaméthylcyclotétrasiloxane) est une sorte de silicone souvent utilisée dans les produits capillaires, comme l’après-shampooing. Il a une fonction antistatique, adoucissante, humectante et anti-agglutinante.
Notre opinion : D4 peut causer des problèmes de reproduction. Son utilisation est donc interdite dans tous les produits cosmétiques.
Éthylhexyl méthoxycinnamate (OMC)
Utilisation : l’éthylhexyl méthoxycinnamate (OMC) est un filtre UV chimique présent dans de nombreux cosmétiques, dont les crèmes solaires. La substance est appliquée sur la peau et absorbe, réfléchit ou diffuse les rayons UV. L’OMC aide ainsi à protéger la peau contre les coups de soleil et d’autres effets néfastes potentiels du soleil. Ce composant empêche le produit dans lequel il est intégré de perdre rapidement son effet.
Notre opinion : les avis concernant les effets, toxiques ou non, de l’OMC divergent. La concentration maximale dans une crème solaire ou un autre produit est de 10 %. Une commission d’enquête européenne pour les produits cosmétiques et non-food n’a pas trouvé d’effets sur les œstrogènes, mais la substance fait toutefois partie de la catégorie 1 des perturbateurs endocriniens. Selon le principe de précaution, il vaut donc mieux éviter les produits à base d’OMC destinés à rester sur la peau, surtout chez les bébés, les enfants et les femmes enceintes.
Parabens
Terme générique, les parabènes désignent différents types qui n'ont pas tous le même effet sur notre organisme. Les parabènes sont utilisés comme conservateurs dans de nombreux cosmétiques et produits de soins. Ils inhibent la croissance des micro-organismes. Ils ont généralement une mauvaise réputation, mais tous les parabènes ne sont pas nocifs.Notre opinion : les parabènes de méthyle et d'éthyle sont considérés comme sûrs si les concentrations prescrites dans un produit sont respectées (maximum 0,4 % des ingrédients si la substance est utilisée séparément, maximum 0,8 % si différents parabènes sont utilisés ensemble). Malheureusement, l'emballage des cosmétiques ne mentionne que les ingrédients et non la concentration. Le consommateur doit deviner quelle est la quantité exacte qui s'y trouve. Les entreprises cosmétiques doivent respecter ces valeurs convenues.
Par précaution, nous déconseillons l'utilisation de produits contenant des méthyl ou éthylparabènes sur les bébés et les femmes enceintes, s'ils ne doivent pas être retirés immédiatement. Les produits destinés aux fesses ne sont pas recommandés car la peau des bébés est très sensible et souvent irritée. C'est parce que les résultats manquent dans cette tranche d'âge spécifique. Pour les adultes et les enfants, ces produits sont totalement sûrs.
Notre opinion : l'utilisation de propylparabènes est interdite dans les produits qui restent sur la peau au niveau de la couche chez les enfants de moins de 3 ans. Pour les autres, leur utilisation est sans danger tant que leur concentration ne dépasse pas 0,14%.
Notre avis : par mesure de précaution, l'utilisation du butylparaben n'est pas recommandée pour tous dans les produits que vous appliquez sur la peau et qui restent. Il est également déconseillé aux enfants de moins de 3 ans et aux femmes enceintes dans les produits à rincer. Pour d'autres, son utilisation dans des produits à rincer est sans danger, à condition que sa concentration ne dépasse pas 0,14 %.
Les isopropyl, isobutyl, phényl, benzyl et pentyl parabens sont interdits dans tous les cosmétiques.
Homosalate/acide benzoïque
Utilisation : l'homosalate est utilisé dans les produits de protection solaire comme filtre UV. Il ne s'agit pas d'un filtre UV puissant en soi. Par conséquent, pour une protection adéquate, il doit toujours être utilisé en combinaison avec d'autres filtres UV.
Notre avis : en 2007, il a été déclaré que l'homosalate pouvait être utilisé dans les produits de protection solaire à une concentration allant jusqu'à 10 %. Récemment, cependant, le CSSC a déclaré que son utilisation n'est sûre que jusqu'à une concentration de 0,5 %. Des études lui attribuent également des effets perturbateurs sur le système endocrinien.
Il a été décidé qu'à partir du 1er janvier 2025, cette substance ne pourra plus être utilisée dans les crèmes solaires, mais uniquement dans les crèmes pour le visage (jusqu'à une concentration de 7,34 %). Par précaution et en prévision de cette interdiction, nous préférons éviter ces filtres solaires, surtout chez les plus petits d'entre nous. Les produits contenant ces filtres ne sont donc pas éligibles à nos labels.
Octocrylène
Utilisation : l'octocrylène est utilisé dans les produits de protection solaire comme filtre UV.
Notre avis : l'octocrylène peut être utilisé en toute sécurité dans les produits de protection solaire jusqu'à une concentration de 10 %, selon le SCCS. Cependant, une étude récente soulève quelques doutes. Elle montre que les produits qui utilisent ce filtre contiennent toujours une petite quantité de benzophénone, une substance connue pour être un possible perturbateur endocrinien.
Nous préférons donc éviter ces produits jusqu'à ce que les choses soient plus claires. Selon des études, les écrans solaires contenant de l'octocrylène peuvent également provoquer une dermatite de contact à l'endroit où l'écran solaire est appliqué. Ce phénomène peut parfois être exacerbé par l'exposition au soleil, notamment chez les personnes qui ont déjà eu une réaction allergique à certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (par exemple, Fastum gel, Piromed, Flexium gel).
Les produits contenant ces filtres ne sont donc pas éligibles à nos labels.
Résorcinol
Utilisation : le résorcinol est utilisé comme colorant capillaire dans les produits destinés à la coloration des cheveux ou des sourcils.
Notre avis : le résorcinol peut être utilisé jusqu'à une concentration de 1,25% dans les produits de coloration des cheveux ou des sourcils. Il est également autorisé à des concentrations allant jusqu'à 0,5% dans les lotions et shampooings pour cheveux. Cette substance est considérée comme un possible perturbateur endocrinien. Toutefois, comme il n'est utilisé qu'en faible concentration, il ne présente aucun danger pour la santé.
Utilisation : l'acide salicylique est utilisé dans les cosmétiques comme agent de conservation.
Notre avis : l'acide salicylique peut être utilisé comme conservateur dans les cosmétiques jusqu'à une concentration de 0,5 %. À des fins autres, il peut être utilisé jusqu'à 3 % dans les produits capillaires à rincer, jusqu'à 2 % dans d'autres produits, à l'exception des lotions pour le corps, produits appliqués près des yeux (mascara, eyeliner, etc.) ou de la bouche où la concentration ne doit pas dépasser les 0,5 % . Il ne doit pas être utilisé dans des produits destinés aux enfants de moins de trois ans, ni dans des produits à usage oral ou pouvant être inhalés. Il peut également provoquer une irritation des yeux. Le CSSC n'a pas encore fait de commentaires sur les éventuels effets endocriniens de cette substance.
De nombreux parfums sont ajoutés à des produits tels que les produits de nettoyage, les cosmétiques et les détergents. Pour résumé, il existe environ 2 500 parfums différents, d'origine naturelle ou chimique, pouvant être utilisés. Ces parfums peuvent déclencher une réaction allergique lorsqu'ils entrent en contact avec votre peau, sous la forme de rougeurs ou d'une éruption cutanée. Si une telle réaction se produit au premier contact, elle se reproduira chaque fois que le produit contenant le parfum touchera votre peau.
Des allergènes connus dans les produits cosmétiques
Les 25 fragrances ou parfums énumérés ci-dessous sont connus pour provoquer des réactions allergiques. Si ces substances sont présentes dans un produit au-delà d'une concentration stipulée, elles doivent être explicitement mentionnées dans la liste des ingrédients.
On estime que l'allergie de contact aux parfums touche entre 1 % et 9 % des personnes en Europe (données 2012). Les personnes souffrant de telles allergies ou prédispositions et les personnes à la peau sensible doivent éviter ces 25 ingrédients dans la mesure du possible, en particulier les produits appliqués sur la peau et non rincés. La plupart des cosmétiques contiennent un parfum, mais lorsqu'un tel parfum est présent dans une quantité susceptible de provoquer une allergie, il doit être mentionné séparément.
Pour les enfants en particulier, il est préférable d'éviter complètement ces parfums. Les produits pour enfants qui contiennent des allergènes ne sont donc pas recommandés. Dans nos tests, nous évaluons donc les allergènes standard de manière plus stricte lorsqu'il s'agit de produits destinés aux enfants. Heureusement, nous avons constaté que ces allergènes sont nettement moins fréquents dans les produits destinés aux enfants.
Les 25 parfums et fragrances énumérés ci-dessous peuvent provoquer des réactions allergiques. Si ces substances sont présentes dans un produit au-delà d'une concentration stipulée, elles doivent être explicitement mentionnées dans la liste des ingrédients.
Nom sur l'emballage | Traduction |
alpha-isomethyl ionone | 3-methyl-4-(2,6,6-tri-methyl-2-cyclohexen- 1-yl)-3-buten-2-one |
amyl cinnamal | amylcinnamaldéhyde |
Amylcinnamyl alcohol | alcool amylcinnamique, amylcin-namyl alcohol |
anise alcohol | anisyl alcohol |
benzyl alcohol | alcool benzylique |
benzyl benzoate | benzoate de benzyle |
benzyl cinnamate | cinnamate de benzyle |
benzyl salicylate | salicylate de benzyle |
cinnamal | cinnamaldéhyde |
cinnamyl alcohol | alcool cinnamylique |
citral | |
citronellol | |
coumarin | |
eugenol | eugénol |
evernia furfuracea | treemoss extract, extrait d'evernia furfuracea |
evernia prunastri | oak moss extract, extrait d'evernia prunastri |
farnesol | |
geraniol | géraniol |
hexyl cinnamal | hexylcinnamaldéhyde |
hydroxycitronellal | |
isoeugenol | methyl heptin carbonate |
limonene | d-limonene, limonène |
linalool | |
methyl 2-octynoate | hydroxy-citronellal |
Butylphényl méthylpropional
Le CSSC a provisoirement décidé que le butylphényl méthylpropional n'est pas sûr, tant pour les produits qui restent sur la peau que pour ceux qui sont lavés. Il peut également irriter la peau.
En mai 2020, la substance a été inscrite sur la liste des substances potentiellement dangereuses pour l'organe reproducteur. À partir de mars 2022, il sera inclus dans la liste des substances interdites dans les cosmétiques et sera donc interdit dans les nouveaux produits.
Enfin, à partir du 31 août 2026, la liste va passer à 81 substances pouvant causer des allergies. Parmi les 56 nouveaux arrivants, notons par exemple l'anéthol, le camphre, le menthol, la vanilline ou encore l'eucalyptus. Les nouveaux produits commercialisés devront donc les mentionner sur leur étiquette, au-delà d'une certaine concentration, pour qu'ils puissent être identifiés par les consommateurs. Cette nouvelle réglementation concernera tous les produits, anciens comme nouveaux, à partir du 31 août 2028.
Les 56 nouvelles substances allergènes répertoriées sont les suivantes :
1. 3-Propylidenephthalide | 29. Lavandula Oil/Extract |
2. Acetyl Cedrene | 30. Lemongrass Oil |
3. Alpha-Terpinene | 31. Linalyl Acetate |
4. Amyl Salicylate | 32. Lippia citriodora absolute |
5. Anethole | 33. Mentha Piperita Oil |
6. Benzaldehyde | 34. Mentha Viridis Leaf Oil |
7. Beta-Caryophyllene | 35. Menthol |
8. Camphor | 36. Methyl Salicylate |
9. Cananga Odorata Oil/Extract | 37. Myroxylon Pereirae Oil/Extract |
10. Carvone | 38. Narcissus Extract |
11. Cedrus Atlantica Oil/Extract | 39. Pelargonium Graveolens Flower Oil |
12. Cinnamomum Cassia Leaf Oil | 40. Pinene |
13. Cinnamomum Zeylanicum Bark Oil | 41. Pinus Mugo |
14. Citrus Aurantium Bergamia Peel Oil | 42. Pinus Pumila |
15. Citrus Aurantium Flower Oil | 43. Pogostemon Cablin Oil |
16. Citrus Aurantium Peel Oil | 44. Rose Flower Oil / Extract |
17. Citrus Limon Peel Oi | 45. Rose Ketones |
18. Dimethyl Phenethyl Acetate | 46. Salicylaldehyde |
19. Eucalyptus Globulus Oil | 47. Santalol |
20. Eugenia Caryophyllus Oil | 48. Santalum Album Oil |
21. Eugenyl Acetate | 49. Sclareol |
22. Geranyl Acetate | 50. Terpineol |
23. Hexadecanolactone | 51. Terpinolene |
24. Hexamethylindanopyran | 52. Tetramethyl acetyloctahydronaphthalenes |
25. Isoeugenyl Acetate | 53. Trimethylbenzenepropanol |
26. Jasmine Oil/Extract | 54. Trimethylcyclopentenyl Methylisopentenol |
27. Juniperus Virginiana Oil | 55. Turpentine |
28. Laurus Nobilis Leaf Oil | 56. Vanillin |
Certains composants ne sont pas considérés comme des perturbateurs endocriniens ou des irritants pour la peau, mais entraînent quand même des effets secondaires désagréables. Souvent, ceux-ci dépendent à nouveau du fait que le produit reste sur la peau ou soit rincé.
Utilisation : le laurylsulfate de sodium (SLS) est un détergent, un agent moussant et un émulsifiant (facilite le mélange de deux substances non miscibles, par exemple l’eau et l’huile), utilisé dans les cosmétiques et les détergents ménagers. Il est présent dans le shampooing, les colorants pour cheveux et les produits de blanchiment, le dentifrice, le savon liquide pour les mains, l’huile de bain, les sels de bain et les lessives.
Notre opinion : le SLS est irritant dès qu’il représente plus de 2 % de la préparation. Si le produit reste sur la peau, il produira un effet irritant au fur et à mesure qu’il restera en contact avec celle-ci. Si le produit est rapidement éliminé de la peau, le risque d’irritation est nettement moindre. Les affirmations selon lesquelles le SLS pourrait provoquer le cancer ne sont pas fondées.
Si vous avez un aphte, l'utilisation de SLS dans le dentifrice - la substance qui fait mousser le dentifrice - n'est pas recommandée. Vous courez le risque que l'aphte mette plus de temps à guérir et que la douleur soit plus intense. Le nombre d'aphtes ne diffère pas entre les dentifrices avec et sans lauryl sulfate de sodium.
Le SLS ne doit pas non plus être confondu avec le laureth sulfate de sodium (SLES). Le SLES peut provoquer une irritation des yeux et de la peau s'il est utilisé au-delà d'une certaine quantité. Toutefois, cette concentration n'est pas dépassée dans les cosmétiques dans lesquels on la trouve.
Utilisation : la méthylisothiazolinone (MI) est un conservateur.
Notre opinion : la MI peut provoquer des réactions allergiques et ne peut être présente qu’en quantités limitées dans les produits de soin. Dans les produits restant sur la peau, elle est interdite depuis juillet 2016. Depuis avril 2018, la concentration maximale sûre est passée de 0,01% à 0,0015 % dans les produits à rincer.
Utilisation : le phénoxyéthanol est utilisé comme conservateur dans les cosmétiques et les produits de soin, souvent en remplacement des parabènes.
Notre opinion : malgré des rapports alarmants en provenance de France, cette substance semble sûre jusqu'à nouvel ordre, pour autant que la concentration maximale de 1% dans un produit soit respectée. Également autorisé dans les produits pour bébés. La substance ne provoquerait pas d'irritation cutanée, d'hypersensibilité ou de réactions allergiques. Il n'y a aucune raison de croire que la substance endommage le matériel génétique.
Utilisation : le triclosan est une substance antibactérienne utilisée dans de nombreux produits. On le trouve dans des cosmétiques comme le savon à main, les produits de douche, les déodorants, le dentifrice, le bain de bouche... mais aussi dans les lessives, les jouets, les peintures, etc.
Notre opinion : la législation le considère comme un conservateur, pouvant représenter maximum 0,3 % du dentifrice, du savon, du gel douche, des déodorants en stick (pas les sprays), de la poudre pour le visage, du fond de teint et du vernis à ongles. Dans le bain de bouche, le pourcentage est limité à 0,2 % maximum. Le triclosan est totalement déconseillé dans certains produits qui restent sur la peau, comme les lotions pour le corps.
Un grand point d’interrogation concerne les nombreux produits différents, souvent à usage quotidien, où du triclosan est présent. Même si chacun de ces produits est conforme à la législation, à la fin de la journée, vous avez été exposé à de trop grandes quantités de triclosan. La substance perturberait le système hormonal aussi.
Son utilité comme antiseptique, désinfectant (par exemple dans un hôpital) n'est pas vraiment remise en question, mais les consommateurs n'ont pas besoin de produits contenant du triclosan, comme les produits antibactériens. Pour l'hygiène quotidienne, le savon ordinaire pour les mains est suffisant. Si nécessaire, vous pouvez compléter ce dispositif par un gel hydroalcoolique pour vous désinfecter les mains de temps en temps. Il est préférable de bannir tous les produits contenant du triclosan de l'armoire de la salle de bain. Sauf dans les dentifrices et les bains de bouche. Des études montrent qu'en utilisant des produits bucco-dentaires, vous avez moins de risques d'avoir de la plaque dentaire et des maladies des gencives.
Utilisation : l’aluminium, ou mieux, le sel d’aluminium, est utilisé dans les antitranspirants, pour lutter contre la transpiration.
Notre opinion : cancer du sein, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson... Il est parfois affirmé que les produits contenant de l'aluminium peuvent provoquer l'une de ces maladies graves. L'aluminium à haute dose est effectivement toxique. Mais la teneur en aluminium des cosmétiques est si faible que les risques qu'il soit cancérigène sont minimes. Selon le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC), il n'a pas été prouvé que les antiperspirants contenant de l'aluminium augmentent le risque des maladies énumérées. Ils n'ont trouvé aucune autre étude prouvant le lien avec le cancer du sein. Selon cet organisme, il n'y a aucune raison de paniquer. L'aluminium ne pénètre pas dans votre corps, il ne fait que fermer les glandes sudoripares. La seule chose que nous déconseillons est d'appliquer l'anti-transpirant lorsque l'aisselle est coupée ou irritée ou après le rasage ou l'épilation. Si vous ne voulez pas utiliser d'aluminium, utilisez un déodorant. Il masque l'odeur mais ne réduit pas la transpiration, c'est-à-dire qu'il ne ferme pas les glandes sudoripares.
Utilisation : le dioxyde de titane est utilisé comme agent colorant dans les cosmétiques et les produits de soins personnels qui sont appliqués pour blanchir la peau (y compris le contour des yeux), les ongles et les lèvres. Il matifie la surface et rend les produits moins transparents. Il est souvent utilisé dans les écrans solaires car il reflète, réfracte ou absorbe les rayons UV du soleil (écran solaire minéral). Le dioxyde de titane est également présent dans les dentifrices, pour donner au produit une couleur plus blanche. Il était également présent en tant qu'additif alimentaire dans des aliments tels que les bonbons et les gâteaux jusqu'en août 2022, mais il a depuis été interdit.
Notre position sur les dentifrices : la plupart des dentifrices contiennent également de petites quantités de dioxyde de titane (E171 ou CI77891), un colorant qui rend le dentifrice plus blanc. . Des études sur des rats ont montré que l'inhalation de dioixide de titane en grandes quantités peut entraîner un cancer. Le dentifrice en contient de très petites quantités et ne doit pas être avalé, mais rincé immédiatement après usage.
Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a récemment publié un rapport préliminaire (6/02/2024) sur le dioxyde de titane dans les cosmétiques.
Le CSSC considère que les preuves disponibles sont insuffisantes pour exclure le potentiel de génotoxicité de presque tous les types de TiO2 utilisés dans les produits cosmétiques oraux. (Vous pouvez interpréter cela dans les deux sens : il n'est pas génotoxique ou il est génotoxique).
La seule exception concerne deux nanoparticules (RM09 et RM11) pour lesquelles les données de génotoxicité fournies indiquent qu'il n'y a pas de problème de génotoxicité. Cependant, de plus amples informations sont nécessaires sur l'absorption potentielle et les effets cellulaires des nanoparticules dans la muqueuse buccale pour considérer qu'elles peuvent être utilisées en toute sécurité dans les produits d'hygiène bucco-dentaire.
Testachats et d'autres organisations de consommateurs ont donc décidé de déclasser les dentifrices (même s'ils contiennent une petite quantité de dioxyde de titane) en dessous de la note de 60 par principe de précaution, afin qu'aucun dentifrice contenant du dioxyde de titane ne puisse être considéré comme le meilleur achat ou le meilleur test.
Les raisons en sont les suivantes :
- Le dioxyde de titane est interdit dans les denrées alimentaires.
- Le dioxyde de titane n'a pas une fonction aussi importante dans le dentifrice.
- On trouve sur le marché de plus en plus de dentifrices sans dioxyde de titane.
- Le CSSC ne se prononce pas sur la sécurité ou l'innocuité du dioxyde de titane dans le dentifrice.
Une discussion a également eu lieu sur l'utilisation du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules (une forme sous laquelle le dioxyde de titane se trouve souvent dans les écrans solaires) et son impact sur la santé des enfants. Toutefois, ces particules, jusqu'à une concentration de 25 % dans une crème solaire, ne semblent pas pénétrer dans la peau, et ne posent donc pas de problème.
Cependant, nous ne recommandons pas les sprays solaires contenant du dioxyde de titane. Vous pourriez inhaler des nanoparticules, ce qui est potentiellement dangereux. Vérifiez donc l'étiquette.
Vous pouvez lire notre position sur le dioxyde de titane dans d'autres produits ici.
Certains cosmétiques contiennent des ingrédients auxquels la peau peut réagir de manière allergique. Ces "sensibilisateurs" ou substances potentiellement irritantes peuvent provoquer des dermatites de contact. Les symptômes vont des démangeaisons, de la desquamation, d'une sensation de brûlure et d'une éruption cutanée rouge à, dans de rares cas, un visage gonflé, des nausées ou des problèmes respiratoires. Ces substances sont particulièrement courantes dans les teintures pour cheveux.
Le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs de la Commission européenne a classé les 56 sensibilisants de modérément à extrêmement irritants. Quelques exemples des sensibilisateurs les plus courants.
Substances extrêmement irritantes | p-phénylènediamine ; toluène-2,5-diamine ; poudre de feuilles d'indigofera tinctoria (indigo). |
Substances sévèrement irritantes | 1-naphtol ; 4-amino-2-hydroxytoluène ; 4-amino-m-crésol ; hydroxypropyl bis(n-hydroxyéthyl-p-phénylènediamine) HCL ; m-aminophénol ; sulfate de N,n-bis(2-hydroxyéthyl)-p-phénylènediamine ; résorcinol. |
Irritants modérés |
2,4-diaminophenoxyethanol HCl; 2,7-naphthalenediol; 2-methylresorcinol; |
Irritants suspectés |
2-amino-4-hydroxyethylaminoanisole sulfate; p-aminophenol |
Ce sont deux substances qui peuvent être créées par la présence d'huiles minérales. Les huiles minérales se trouvent dans la liste des ingrédients sous les noms :
- Cera microcristallina ;
- Cire microcristalline (hydrogénée) ;
- Cérésine ;
- Ozokerite ;
- Paraffine (liquidum) ;
- Pétrolatum.
On les trouve fréquemment dans les cosmétiques. Ce n'est pas un problème pour les produits qui sont simplement appliqués sur la peau. Il en va autrement lorsque de petites particules peuvent être avalées, comme c'est le cas des baumes et des rouges à lèvres.
Il existe de fortes suspicions que les MOAH sont potentiellement cancérigènes, et que les MOSH s'accumulent dans les organes et peuvent former des tumeurs dans les ganglions lymphatiques, le foie et la rate. Actuellement, l'autorité européenne compétente autorise toujours son utilisation et n'a pas établi de marge de sécurité. Nous le regrettons.
Utilisation: la dihydroxyacétone (DHA) est l'ingrédient actif des autobronzants. Cet ingrédient réagit avec les protéines (notamment la kératine) de la couche supérieure de la peau (la couche cornée), constituée de cellules mortes, et fait bronzer la peau. La couleur finale dépend de la concentration de DHA : plus il y a de DHA, plus le résultat est foncé.
Notre opinion: Utilisée depuis plus de 30 ans, la DHA (dihydroxyacétone) est considérée comme sans danger. Elle ne peut pas être inhalée, avalée ou appliquée sur les muqueuses, telles que les lèvres, le nez et les zones situées à l’intérieur et autour des yeux.
La DHA décompose le formaldéhyde, un conservateur interdit dans les cosmétiques en Europe depuis 2019. Ce conservateur est classé comme cancérogène et sensibilisant cutané. Au-delà d’une certaine concentration, une allergie de contact peut se produire : des démangeaisons font leur apparition, la peau devient généralement rouge et des cloques peuvent se former.
Les conservateurs qui libèrent progressivement du formaldéhyde, appelés libérateurs de formaldéhyde, ne sont toutefois pas interdits dans les produits cosmétiques. En revanche, leur étiquetage doit reprendre l’avertissement «contient du formaldéhyde». À ce jour, cette obligation concerne les conservateurs dont la concentration en formaldéhyde est supérieure à 0,05 % ou 500 ppm (500 mg/kg). Mais selon une réglementation européenne récente, elle sera prochainement renforcée : à compter du 1er août 2026, l’avertissement devra figurer sur les conservateurs dont la concentration en formaldéhyde est supérieure à 0,001 % ou à 10 ppm (10 mg/kg).
Étant donné que la DHA n’est pas un conservateur, cet avertissement ne doit pas être mentionné sur l’étiquette des autobronzants à la DHA, même s’ils en contiennent plus de 10 ppm. Cependant, pour les consommateurs sensibles au formaldéhyde, peu importe que celui-ci provienne d’un conservateur ou de la DHA.
L'application Yuka attribue un score sur la base des ingrédients présents sur l'emballage d'un produit cosmétique. Mais parce qu'il ne prend en compte que cela, il manque parfois de nuance. Par exemple, il ne tient pas compte de la quantité des ingrédients, de la fréquence d'utilisation du produit, de l'âge (enfants ou adultes) et du sexe de l'utilisateur, de la durée pendant laquelle le produit reste en contact avec la peau, de l'endroit exact de la peau où il est utilisé, du fait que la peau ait été endommagée au préalable, etc.
Yuka est également beaucoup plus stricte que nous dans son évaluation des ingrédients. "Les produits 'Good' Yuka ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens (connus ou suspectés), d'allergènes ou de parfums susceptibles de provoquer des réactions allergiques. Comme seule une minorité (1 à 3 %) souffre d'une telle allergie de contact aux parfums, nous ne nous intéressons qu'aux perturbateurs endocriniens connus et ne mentionnons les allergènes qu'à titre indicatif. Nous sommes plus stricts avec les produits destinés aux enfants.
Cependant, le score de Yuka n'est pas basé sur des tests en laboratoire, des tests d'utilisateurs ou le prix.
Comment nous procédons
Au début de chaque test de produits cosmétiques, nous examinons minutieusement ce qu'il est important de tester spécifiquement pour ce produit. Nous consultons également nos organisations sœurs d'autres pays et examinons ce qu'elles ont déjà testé par le passé. Nous écrivons à différents laboratoires et les écoutons également sur les points qui peuvent être importants dans le test. En cas de discussion ou de questions, nous consultons des experts en la matière.
Nos tests couvrent de nombreux aspects : l'efficacité du produit, l'opinion des utilisateurs sur le produit, la conformité de l'étiquette à la loi, la présence d'ingrédients nocifs et le respect de l'environnement. L'efficacité a le plus de poids dans tout le test. Sur notre site web, nous expliquons comment nous testons et quels critères nous utilisons pour chaque test.