Communiqué

Testachats porte plainte contre 10 festivals

08 octobre 2024
concert

08 octobre 2024
Dans sa dernière étude, l’organisation de défense des consommateur.ices Testachats a analysé les conditions générales de 13 festivals. Après avoir partagé ses conclusions avec les organisateur.ices pour leur permettre de rectifier le tir, l’organisation s’est ensuite rendue sur le terrain. Résultat : 8     festivals ne respectaient pas la loi sur les paiements en liquide, 2    imposaient des frais supplémentaires illégaux, et 5 appliquaient des frais excessifs pour récupérer le solde du bracelet de paiement « cashless » et 2  festivals ne remboursaient pas les tickets boisson et nourriture non dépensés. Testachats demande aux autorités de mieux contrôler ces événements, et encourage les organisateur.ices à mieux faire l’année prochaine. 

Des infractions au droit belge

Depuis mars dernier, une nouvelle législation oblige les festivals à accepter les paiements en liquide dès lors qu’il y a présence physique simultanée du vendeur et du consommateur.  “Nous avons constaté que 8 festivals sur 13 ne respectaient pas leur obligation d’accepter le cash, que ce soit dans certains cas pour l’achat de billets, ou de boissons/repas sur place, ou encore pour le parking ou le camping” relève Julie Frère, porte-parole de Testachats.

Un autre point critiqué par l’organisation concerne les frais supplémentaires qui ne sont pas inclus dans le prix de vente initial du ticket. La loi est pourtant claire : le prix indiqué doit inclure tous les frais et taxes, afin d’éviter toute surprise pour les consommateur.ices. Pourtant, deux festivals ne se plient pas à cette règle. Selon Testachats, l’ajout de frais de gestion non justifiés ou de frais d’envoi du bracelet – comme c’est le cas pour Tomorrowland - est une pratique illégale. 

 

Des pratiques défavorables pour les festivalier.ères 

Testachats a également constaté que quasiment aucun festival ne permettait l’annulation du billet, même en cas de force majeure. Certains en profitaient d’ailleurs pour restreindre les conditions d’échange et de revente des tickets afin d’en tirer profit. Pukkelpop par exemple, imposait des frais de 16 euros pour la revente d’un billet. Selon Testachats, la revente ou l’échange de billets ne devrait en aucun cas devenir un marché lucratif pour les organisateur.ices d’événements. 

L’organisation remarque également le développement des moyens de paiement « cashless » dans de nombreux festivals. « Les bracelets cashless sont un moyen de paiement électronique, et devraient être traités comme tels. Cela implique notamment l’interdiction d’un montant minimum de chargement, d’un palier pour recharger son solde ou du non-remboursement du solde restant. Pourtant 5 des 13 festivals étudiés commettaient l’une de ces infractions. Les Ardentes comptait, au total, 5 euros de frais pour activer le bracelet et se faire rembourser son solde, alors que si on respecte la législation, ces frais doivent être équivalents à leur coût pour les organisateur.ices. Il s’agit vraiment d’un nouveau business model, qui permet aux organisateurs de festivals de faire du profit sur le dos des festivalier.ères, qui sont contraints d’utiliser le système de paiement imposé », déplore Julie Frère, porte-parole de Testachats. 

 

Testachats porte plainte

Testachats a contacté les organisateur.ices de chacun de ces évènements pour leur demander de justifier ces pratiques discutables, leur permettant de les corriger. Certains ont réagi positivement, alors que d’autres ont fait preuve de mauvaise foi ou ont ignoré les questions de l’organisation. Aujourd’hui, Testachats dépose plainte contre 10 de ces festivals auprès de l’Inspection économique. 

Testachats a également rédigé un Mémorandum à l’adresse du SPF Economie sur les bonnes pratiques à encourager dans l’organisation d’évènements. L’organisation espère ainsi que les organisateur.ices d’évènements, mieux contrôlés et encadrés, feront mieux l’année prochaine. 

Les 10 festivals sont Couleur Café, Paradise City, Graspop, Rock Werchter, Pukkelpop, Tomorrowland, Ronquières, Lokerse Feesten, les Ardentes et Dour.

 

Quels festivals ne respectent pas la législation ?

 

Accès presse

Pour avoir accès à tous les contenus en tant que journaliste, nous vous demandons de nous envoyer un e-mail.