Testachats mène l’enquête : trop de festivals ne respectent pas les droits des consommateur.ices

9/13 festivals n’acceptent pas les paiements en cash

Seuls 4 festivals permettent l’achat des billets, d’une place de parking et d’un emplacement de camping en espèces. Depuis le 31 mars, il s’agit pourtant d’une obligation légale, qui vise d’ailleurs tout particulièrement les festivals. En effet, à partir du moment où le paiement a lieu en présence physique et simultanée des consommateur.ices et de l'entreprise, cette dernière doit accepter les paiements en espèces, afin d’éviter toute discrimination entre festivalier.ères.

« Nous avons contacté les festivals pour leur rappeler leurs obligations. Ceux-ci se justifient par toute sorte de prétextes, ou indiquent que si les tickets ne sont pas sold out, un paiement en cash sera disponible. Pourtant, ils n’indiquent pas cette possibilité sur leur site web, et, en nous rendant sur place, nous remarquons que ce n’est pas toujours vrai… Le véritable problème, c’est le manque de transparence de certains festivals », souligne Lisa Mailleux, porte-parole de Testachats. 

Des frais supplémentaires obscurs 

Les festivalier.ères ayant acheté des billets pour les Ardentes et Paradise City, ont pu être étonnés par l’ajout de frais supplémentaires lors de leur réservation. Testachats rappelle que les frais supplémentaires doivent toujours être justifiés, et apparaitre dès le début du processus de réservation : dans le cas contraire, il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse.

D’autres pratiques sont également dans le viseur de Testachats : manque de transparence quant aux conditions liées aux crédits existants pour payer son billet, interdiction de la revente ou de l’échange de billets, manque de transparence de la valeur de la monnaie virtuelle et de l’horaire des bars, obligation d’acheter cette monnaie en lots, dark patterns encourageant la surconsommation… 

Et d’autres pratiques discutables 

« Chaque année, nous recevons des plaintes de la part des consommateur.ices, concernant entre autres les conséquences de l’annulation d’un festival, la revente de tickets ou les moyens de paiement disponibles sur place. Les festivals ne font pas exception aux autres entreprises et doivent être mieux encadrés et mieux contrôlés », explique Lisa Mailleux, porte-parole de l’organisation.  

En effet, au mois d’avril, le SPF Economie avait publié des lignes directrices afin de guider les organisateur.ices de festivals. Testachats les a analysées et a partagé ses préoccupations avec le SPF Economie, déplorant le fait que ces lignes directrices n’aient pas plutôt pris la forme d’un rappel à l’ordre, notamment au niveau de la possibilité de payer en espèces, du manque de transparence de la politique de remboursement des billets en cas d’annulation et des frais parfois abusifs liés à l’activation et au remboursement des monnaies virtuelles utilisées au sein du festival. 

L’enquête complète, comparant les droits des festivalier.ères à Couleur Café, au Graspop, aux Ardentes, à Dour Festival, à Paradise City, à Brosella, au Ronquières Festival, aux Francopholies, au  Pukkelpop, à Rock Werchter, à Tomorrowland, à Esperanzah et aux Lokerse Feesten, est disponible sur le site internet de Testachats. Les consommateur.ices sont invités à signaler tout incident via ce formulaire.