Changement climatique : comment les Belges perçoivent-ils cette menace et adaptent-ils leur mode de vie ?
Les Belges sont de plus en plus confrontés aux conséquences du changement climatique : inondations, vagues de chaleur et perturbations météo... Mais comment perçoivent-ils cette crise et en quoi cela influence-t-il leur quotidien et leurs habitudes de consommation ? Une enquête récente révèle un mélange d'inquiétude, de passage à l'action et de frustration face à la réponse des autorités.
Une prise de conscience inégale face au changement climatique
L’enquête a été menée en Belgique de la mi-septembre à la mi-novembre 2024 auprès de 759 répondants représentatifs de la population belge (sexe, âge de 18 à 74 ans, niveau d'éducation et région).
Une majorité de Belges perçoit le changement climatique
L'enquête montre que 53% des Belges reconnaissent un changement climatique majeur, tandis que 10% le considèrent comme mineur. Toutefois, seule une moitié des sondés (48%) attribue ce changement principalement aux seules activités humaines.
De plus, la connaissance des politiques climatiques belges reste limitée : plus de la moitié (53%) déclare mal les connaître, voire pas du tout.
Des effets visibles et concrets
Près de 4 Belges sur 5 (78%) ont déjà constaté des signes du changement climatique. Parmi les phénomènes les plus mentionnés :
Changement climatique : un impact concret sur la vie quotidienne
Hausse des coûts et perturbations matérielles
Le changement climatique affecte directement le porte-monnaie et le confort des citoyens. Parmi les conséquences les plus ressenties :
Une anxiété climatique présente mais modérée
60% des Belges se disent inquiets du changement climatique – 33% sont mêmes très inquiets.
Lorsqu’on approfondit la question selon l’échelle dite d’éco-anxiété (Clayton, S., & Karazsia, B. T. 2020) on constate une tendance plus marquée chez les femmes. Toutefois, seuls 1% des sondés atteignent un niveau d'éco-anxiété suffisamment élevé pour justifier un soutien psychologique.
Des actions concrètes pour contrer le changement climatique mais freinées par des obstacles financiers
Des habitudes écologiques déjà bien ancrées
Les Belges adoptent de plus en plus de comportements durables, notamment pour des raisons économiques, par exemple :
Des freins économiques encore trop présents
Malgré cette volonté d'agir, 67% des sondés estiment que les coûts sont trop élevés pour aller plus loin. Le manque de subventions (48%) et l'absence d'alternatives accessibles (46%) sont aussi des barrières majeures.
Une demande forte pour des politiques plus efficaces
Les Belges attendent des actions concrètes de la part des pouvoirs publics. Parmi les priorités identifiées :
- le développement des transports publics,
- la lutte contre la fast fashion,
- une meilleure aide financière pour la performance énergétique de leur logement.
Toutefois, ils restent critiques face aux stratégies actuelles, notamment en Wallonie, où la déception envers les mesures gouvernementales est davantage marquée.
Conclusion
Si les Belges sont conscients du changement climatique et ressentent déjà ses effets, leur marge de manœuvre reste limitée par des contraintes économiques. Une mobilisation accrue des pouvoirs publics, couplée à une meilleure information, semble indispensable pour permettre une transition plus efficace vers un mode de vie durable.
