Plateforme de livraison de repas : un service qui roule

44 % Des Belges se sont fait livrer un repas dans les trois derniers mois. Et vous ? Peut-être n’hésitez- vous pas longtemps avant d’envisager la livraison d’un bon petit plat, directement via votre restaurant préféré ou en passant par une plateforme de livraison. Un geste simple que vous effectuez la plupart du temps un soir de week-end et principalement lorsque vous êtes à deux.
Une habitude sporadique et pas trop chère
Les possibilités de commander un repas et de se le faire livrer à la maison, au travail ou n’importe où ne cessent de croître. Au répertoire déjà bien connu des pizzas de certaines enseignes, s’ajoutent des entreprises qui livrent également les plats de restaurant classiques avec lesquels elles se sont associées. Des noms comme Deliveroo, Uber Eats ou TakeAway.com (qui a fusionné avec Just eat dont la satisfaction globale lors de notre enquête était de 68 sur 100) sont devenus très populaires. Mais chez nous, la concurrence, limitée à cinq grandes enseignes, gagnerait à se développer.
Notre enquête montre que l’utilisation de ces plateformes reste néanmoins minoritaire, car seuls 26 % de la population dit les utiliser et seulement 6 % de manière très fréquente. Un peu plus d’un tiers de ces utilisateurs commande avec une certaine régularité : entre 3 et 10 fois par trimestre. Les plus fidèles à ces plateformes sont les 18-34 ans, leurs aînés étant moins assidus.
Les commandes sont assez sporadiques et la moyenne dépensée (repas + service) s’élève à 11,3 € par tête. Mais se faire livrer pour 4 revient moins cher que commander pour une personne. Seul, vous payez en moyenne 15,7 € alors qu’à 4 vous déboursez en moyenne 35,5 €, soit 8,8 €/personne.
Petite évolution des habitudes
Ce genre de nouveaux services peut amener certaines modifications de comportement et d’habitude parmi ceux qui les utilisent. Mais notre enquête montre que la moitié des consommateurs restent fidèles à leurs habitudes alimentaires.
Environ 14 % indiquent cuisiner beaucoup moins en semaine qu’avant l’utilisation de ces plateformes. Un tiers avoue aussi passer un peu moins de temps en cuisine le week-end. La modification des habitudes est un peu plus palpable au niveau des sorties au restaurant. Que cela soit en semaine, le weekend, à midi ou le soir, les chiffres sont assez similaires : 18 % sortent beaucoup moins et environ 14 % plus du tout. D’ailleurs, la grande majorité des commandes, presque neuf sur dix, est faite de la maison, tandis que les livraisons au travail se développent lentement : à l’heure actuelle elles ne représentent encore que 8 % du total.
Nous avons également demandé aux utilisateurs formant notre panel leur avis concernant la satisfaction de chaque service au niveau du choix, de la facilité de commande, du prix, de l’hygiène et bien sûr du goût.
Facile et satisfaisant
Si les retards sont rarement conséquents, ils sont assez fréquents. 65 % des repas arrivent à l’heure ou avec moins de 5 minutes de délai, ce qui signifie que 35 % des commandes sont livrées avec plus de 5 minutes de retard sur l’heure de livraison prévue. Et dans 4 % des cas, vous attendez plus de 30 minutes.
Pourtant, ces retards ne fâchent pas les clients qui se disent satisfaits du respect des horaires de livraison. On voit en effet que la plupart des plateformes rencontrent de manière satisfaisante les attentes de leurs clients. 52 % des Belges se disent très satisfaits du service et 35 % satisfaits. Uber Eats et Deliveroo sont ici un peu à la traîne par rapport à leurs trois concurrents Domino’s pizza, Pizza Hut et TakeAway.com ainsi qu’aux restaurants traditionnels. Mais aucun service ne déçoit.
Les deux meilleures notes sont attribuées aux deux chaînes de restauration rapide : Domino’s et Pizza Hut. Et, à presque tous niveaux, les restaurants traditionnels talonnent de près le top deux.
La livraison de repas fait donc au moins occasionnellement l’affaire d’une partie de la population belge, mais n’est pas aussi commune que nous pourrions le penser et son impact sur nos coutumes alimentaires est encore limité.