L’inflation alimentaire diminue, mais les prix ne retrouvent pas leur niveau d’avant crise

Une inflation alimentaire en baisse
Cela fait maintenant 3 ans que Testachats suit le prix de plus de 3500 produits dans 7 chaînes de supermarchés (Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl) et calcule l’inflation. Bonne nouvelle, pour le 13e mois consécutif, celle-ci est en baisse. Elle s’élevait à 2,73 % au mois de mars, elle s’élève désormais à 2,48%. Ce sont surtout les légumes (-1,5%) (à l’exception notable des pommes de terre, +16%) et les fruits (-0,5%) qui ont le plus diminué depuis un an. Par rapport à l'année dernière, les ménages paient ce mois-ci en moyenne 26 % de moins pour la laitue iceberg, 20 % de moins pour le concombre et 13 % de moins pour les tomates et les citrons. Les produits laitiers (à l'exclusion du fromage), tels que le beurre (-3 %) et le lait demi-écrémé (-2 %), sont devenus légèrement moins chers.
Les catégories de produits qui pèsent le plus sur l'inflation ce mois-ci sont les pommes de terre (+16%) et les aliments pour animaux domestiques (9%). Les produits qui pèsent en moyenne le plus sur l'inflation sont les mangues (+21%), les carottes (+19%), l'huile d'olive (+19%) et les pommes de terre (+16%), ainsi que les déodorants en spray (+15%) et les aliments pour chats (+15%).
A mettre en perspective
Il convient toutefois de relativiser ces baisses de prix. En deux ans, les produits du panier de Testachats ont augmenté de 23 % en moyenne. Par exemple, les produits laitiers sont devenus 26 % plus chers en moyenne, les légumes (sans les pommes de terre) 31% plus chers, la viande 19% et les fruits 15%. « Bien que nous accueillions positivement cette poursuite de la baisse de l’inflation, nous pensons qu’il faut rester vigilant, sachant que notre récent baromètre montre que plus d’un tiers des ménages a eu des difficultés à acheter de la viande, du poisson ou des alternatives végétariennes en 2023 », éclaire Julie Frère, porte-parole de Testachats. « Par ailleurs, nous continuons de nous interroger sur le décalage entre la baisse des prix de l’énergie et des matières premières, et celle des prix facturés aux consommateurs et consommatrices ». En effet, bien que le prix des huiles végétales soit en baisse depuis mars 2022 d’en moyenne 48%, les huiles contenues dans le panier de Testachats demeurent en moyenne 36% plus chères qu’à ce moment-là. Idem pour le prix des produits laitiers, en baisse sur les marchés internationaux depuis juin 2022 d’en moyenne 21%, alors que 84% des gouda jeunes et 94% des laits demi-écrémé sont encore plus chers qu’en juin 2022. Testachats continue de transmettre ses constats tous les mois à l’Autorité belge de la concurrence.
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