“Les ménages dépensent moins en supermarchés en raison d’un changement d’habitude, pas d’une baisse des prix”, selon Testachats
Une inflation toujours importante
En ce mois d’octobre, le panier de supermarché de Testachats, qui compte plus de 3 000 produits dans sept chaînes de supermarchés, affichait un taux d'inflation de 11,5 %. Le mois dernier, il atteignait encore 13,5 %. L'inflation baisse, ce qui signifie que les prix des produits augmentent moins vite. Ils n’en restent pas moins plus élevés que l’année dernière.
Ce sont toujours les légumes qui connaissent l’inflation la plus élevée : comme les carottes, dont le prix a augmenté de 45 % en un an, ou les oignons, de 41 %. Les dérivés de tomates sont également à surveiller : le prix du ketchup a augmenté de 45 % et la purée de tomates de 38 %, alors que les tomates elles-mêmes ne sont devenues que 2 % plus chères que l’année dernière.
Les prix des produits surgelés ont également fortement augmenté au cours de l’année écoulée. Ils sont en moyenne 18 % plus chers, et Testachats constate un pic pour les frites surgelées (+37%) et les bâtonnets de poisson (+25 %). Par ailleurs, la moutarde (+28%), le maïs en conserve (+24%) et la mozzarella (+24%) figurent également dans le top 10.
Quelques baisses de prix
Récemment, Testachats a pu observer des baisses de prix pour certains produits. Par exemple, le vinaigre balsamique est 13 % moins cher par rapport à l’année dernière, le prix du film alimentaire a baissé de 6 % et celui de la laitue iceberg de 4 %. C’est bon signe, mais si l’on regarde les prix internationaux des matières premières, beaucoup d’autres produits auraient dû suivre cette tendance.
Par exemple, sur le marché international, l’huile végétale est 52 % moins chère qu’en mars 2022, alors que dans les supermarchés, toutes les huiles de friture sont plus chères qu’à cette période. Testachats attend une baisse des prix depuis plusieurs mois, et envoie chaque mois ses conclusions à l'Autorité belge de la concurrence afin qu'elle puisse vérifier si ces différences de prix sont justifiées.
Des dépenses moins élevées malgré des hausses de prix
“En octobre 2022, une famille moyenne de 2 personnes dépensait environ 477 euros par mois au supermarché. En raison des fortes hausses de prix, les ménages se sont tournés vers des marques distributeurs, moins chères, ce qui fait qu’ils dépensent désormais moins que l’année dernière, soit 400 euros par mois” explique Julie Frère, porte-parole de Testachats. “Si les ménages n’avaient pas changé leurs habitudes, ils dépenseraient 532 euros par mois, soit 55 euros de plus que l’année dernière”. L’organisation de consommateurs tient néanmoins à rassurer: les tests menés ces dernières années ont montré que les produits de marque distributeur étaient de qualité équivalente, voire légèrement supérieure à celle des marques nationales et internationales.
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