Communiqué

L’année 2024 se termine avec une légère baisse de l’inflation alimentaire, selon les chiffres de Testachats

07 janvier 2025
supermarché

07 janvier 2025
Depuis trois ans, l'association de consommateur.ices Testachats observe l'évolution des prix dans sept chaînes de supermarchés (Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl) et calcule l'inflation alimentaire. Pour le mois de décembre, celle-ci s'élève à 2,81 %, marquant une première baisse après cinq mois de hausse. Celle-ci demeure néanmoins toujours plus élevée qu’en janvier 2022, première fois où la barre des 2% d’inflation a été franchie. L’ensemble du panier de Testachats demeure 27% plus élevé qu’à ce moment-là.

Une inflation alimentaire en légère baisse 

Cela fait plus de 3 ans que Testachats suit le prix de plus de 3000 produits dans 7 chaînes de supermarchés (Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl) et calcule l’inflation. Pour le mois de décembre, celle-ci a légèrement baissé, passant de 3,23% en novembre à 2,81%.  Cette baisse met fin à cinq mois consécutifs de hausse de l’inflation : une bonne nouvelle, donc ! 

Les catégories de produits ayant le plus augmenté sont les boissons rafraichissantes (+7%), les produits d’épicerie (+5%), les fruits (+5%) et les produits de la section poisson (+4%). Quand on y regarde de plus près, on retrouve sans surprise le chocolat noir (+33%), l’huile d’olive (+24%) et les jus d’orange (+21%) dans le top 3 des produits ayant le plus augmenté en un an. 

 

 

Les catégories de produits ayant le plus baissé sont les légumes (-4% si l’on exclut les pommes de terre) et les produits en papier (essuie-tout, mouchoirs et papier toilette) et autres films alimentaires (film aluminium, film plastique) (-3%). Les produits ayant le plus baissé depuis un an sont le chou-fleur (-14%), la salade iceberg (-13%) et le film fraicheur (-9%). 

 

 

Un panier encore et toujours bien plus cher qu’en janvier 2022 

Le panier de Testachats est toujours 27% plus cher qu’en janvier 2022, mois durant lequel l’inflation a dépassé les 2% pour la première fois. Le ketchup est ainsi 84% plus cher qu’en janvier 2022, la moutarde 71% plus chère, l’huile d’olive 63% et les oignons 59%. 

Bilan 2024

L’inflation générale en Belgique a montré en 2024 des signes de ralentissement et de stabilisation après les pics d’inflation que nous avons connus en 2022 et 2023. Pour rappel, les causes de ces pics d’inflation sont les facteurs mondiaux comme la guerre en Ukraine, la hausse des coûts de l’énergie et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.  

L’inflation des produits alimentaires a suivi cette tendance générale avec en plus, des facteurs d’ordre sanitaire (maladies dans les élevages – langue bleue par ex.) et surtout, des facteurs climatiques (sécheresse et vagues de chaleur dans certains pays du sud, épisodes pluvieux excessifs dans d’autres, …) impactant les productions, les récoltes et les prix.

 

Et pour 2025 ?

Il est évidemment difficile de prédire l’évolution, mais le Bureau du Plan s’attend à une baisse de l’indice des prix à la consommation, avec une inflation générale sous la barre des 2 % durant le 2ème semestre de l’année.  La baisse devrait être en lien avec les prix de l'énergie et la stabilisation des coûts des matières premières. Mais les prédictions sont d’autant plus hasardeuses que les prix alimentaires sont particulièrement sensibles aux effets de cascade, certains prévisibles, comme les indexations salariales dans les secteurs de l’agro-alimentaire, d’autres beaucoup moins, comme les coûts de l’énergie et des transports, des télécoms, d’éventuelles crises pouvant toujours survenir, …   A cela s’ajoute l’avenir des accords européens dans le cadre du Mercosur : augmentation des produits importés grâce aux tarifs douaniers réduits, impact sur les producteurs locaux, …

« Le futur est incertain et les consommateurs demeurent toujours soumis à des prix élevés si on les compare à 2022, mais le secteur de la grande distribution reste celui où le potentiel d’économie est le plus important. Nos analyses montrent qu’il est possible d’économiser plus de 500 euros par an pour un ménage de deux personnes en modifiant ses habitudes » rappelle Julie Frère, porte-parole de Testachats.

 

 

 

Accès presse

Pour avoir accès à tous les contenus en tant que journaliste, nous vous demandons de nous envoyer un e-mail.