L’inflation alimentaire dépasse à nouveau les 3% en janvier 2025, selon le panier de Testachats

Une inflation alimentaire à nouveau en hausse
Cela fait plus de 3 ans que Testachats suit le prix de plus de 3000 produits dans 7 chaînes de supermarchés (Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl) et calcule l’inflation. Pour le mois de janvier, celle-ci dépasse à nouveau les 3% pour atteindre 3,29%, marquant une hausse avec le mois précédent où elle s’élevait à 2,81%.
Les catégories de produits ayant le plus augmenté sont les boissons rafraichissantes (+7%), les produits d’épicerie (+5%), les produits surgelés (+4%) et la viande (+4%). Quand on y regarde de plus près, on retrouve sans surprise le chocolat noir (+28%) et les jus d’orange (+21%) dans le top 3 des produits ayant le plus augmenté en un an. Mais ce mois-ci, on y retrouve également les pommes Granny (+24%), en raison de réserves moins élevées que les années précédentes.
A l’inverse, le prix de certaines catégories de produits stagne ou diminue légèrement. C’est le cas des légumes (-0,3% en excluant les pommes de terre), les produits de soin (0%), ou les produits d’entretien (+0,3%). Les produits ayant le plus baissé depuis un an sont le hâché porc-bœuf (-10%), l’huile de friture (-6%) et les lingettes pour bébé (-6%).
Un panier encore et toujours bien plus cher qu’en janvier 2022
Le panier de Testachats est toujours 28% plus cher qu’en janvier 2022, mois durant lequel l’inflation a dépassé les 2% pour la première fois. Le ketchup est ainsi 81% plus cher qu’en janvier 2022, la moutarde 67% plus chère et l’huile d’olive 67% également.
Accord de gouvernement
L’accord de gouvernement, récemment conclu, met un accent fort sur le renforcement du pouvoir d’achat. Il prévoit la mise en place d’un cadre juridique pour permettre au Ministre de l’Économie d’intervenir dans les secteurs où la concurrence est insuffisante ou lorsqu’il est question de marges excessives à long terme. Pour pouvoir intervenir, le Ministre se basera sur les constatations faites par l’Autorité belge de la concurrence ou de l’Observatoire des prix qui devrait être renforcé. Pour Testachats, qui transmet mensuellement ses analyses de prix à l’Autorité de la concurrence, le secteur agro-alimentaire devrait être un sujet prioritaire pour ces institutions, en raison de la forte inflation mesurée par l’organisation depuis plus de trois ans.
Par ailleurs, l’accord de gouvernement veut mieux protéger la position des agriculteurs dans la chaîne ainsi que leurs marges, tout en veillant à ce que les mesures prises ne perturbent pas la chaîne dans son ensemble. Ces derniers ont été au cœur de l’actualité l’année dernière, avec plusieurs manifestations organisées dans la capitale.
« Aujourd’hui, il est difficile de savoir à qui profite la forte inflation alimentaire que nous calculons depuis plus de trois ans : agriculteurs, fabricants, transformateurs, distributeurs ? Mais aussi de savoir si ces hausses de prix sont justifiées. Nous espérons que l’accord de gouvernement se traduira en une transparence accrue sur la formation des prix dans le secteur agro-alimentaire » réagit Julie Frère, porte-parole de Testachats.
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