Résultats du baromètre de TA pouvoir d'achat en hausse en 2019, perspectives moroses pour 2020
Le pouvoir d'achat des belges s'est amélioré en 2019. C'est ce qui ressort du nouveau baromètre de Test Achats, mené auprès de 3488 belges, et ayant pour objectif de mesurer la difficulté à honorer leurs dépenses quotidiennes. Sur la base de cette enquête, l'organisation de consommateurs a calculé un indice global pour l'année 2019 de 53,8. Pour 2018, ce chiffre était de 50,8. En moyenne, il y a donc eu une amélioration par rapport à l’année précédente. Cependant, en raison de la crise du coronavirus et du chômage (temporaire) massif qu'elle entraîne, les prévisions pour 2020 sont beaucoup plus sombres.
Amélioration dans tous les domaines
Le Belge moyen a eu un peu plus de facilité à payer ses dépenses en 2019 qu'en 2018. C'est ce qui ressort du baromètre des consommateurs de Test Achats. À la fin de l'année dernière, 3488 personnes âgées de 25 à 79 ans ont répondu à une enquête sur leur degré de facilité à honorer leurs dépenses ménagères en 2019, et sur leurs prévisions pour 2020. Le panel était représentatif et pondéré par âge, sexe, éducation et lieu de résidence. Plus précisément, 37 postes de coûts différents dans six domaines principaux tels que la santé, l’alimentation ou les transports ont été étudiés. 45 % des Belges affirment ne pas rencontrer de difficultés financières, soit 6 % de plus qu'en 2018. 64 % ont eu des difficultés à économiser l'année dernière, contre 68 % en 2018. Une amélioration de 4 %. Tout comme l'année dernière, les couples sans enfants à charge étaient les mieux placés, tout comme les couples retraités ou les familles dont les deux partenaires ont un diplôme universitaire.
Chiffres moins réjouissants
Il est clair que ces “beaux chiffres” ne le sont pas pour tout le monde : en 2019, de nombreux Belges doivent toujours se serrer la ceinture. Non seulement en ce qui concerne la culture et les loisirs, mais aussi dans les soins de santé ou le logement. "En matière de santé, de nombreuses familles ont encore du mal à se payer des lunettes, un appareil auditif ou des soins dentaires", explique Julie Frère, porte-parole de Test Achats. Dans l'ensemble, 52 % des personnes interrogées disent avoir quelques difficultés à joindre les deux bouts, et 3 % disent avoir de sérieuses difficultés. Un grand nombre a également fait état de difficultés à payer les factures d'énergie (26 %), les services de télécom (22 %) ainsi que la viande et le poisson (21 %). En outre, 32 % des personnes interrogées rencontrent des difficultés de paiement pour le logement, 30 % pour le transport et 29 % pour les soins de santé.
Différences significatives
Les familles dont l'un des parents est au chômage sont celles qui, hélàs, sont les plus précarisées. La nature du diplôme est également déterminante : si aucun des parents n'a de diplôme universitaire, les indices sont de 47,1 contre 61,9 si les deux partenaires ont un diplôme universitaire.
Le lieu de résidence fait également la différence : en Flandre (indice 56,7), les habitants sont en moyenne mieux lotis qu'à Bruxelles (51) et en Wallonie (49).
Après les provinces flamandes, viennent le Brabant wallon (53,1), Bruxelles, puis les provinces wallonnes, le Hainaut (47) fermant la marche.
Sombres perspectives d’avenir
L’enquête de Test Achats s’est également intéressée aux attentes pour 2020. La majorité (60 %) ne s'attendaient à aucun changement dans leur situation financière, 28 % à une détérioration et 12 % à une amélioration. "Cependant, à la fin du mois de décembre, personne ne pouvait prédire quelle crise allait nous frapper. Avec actuellement 1,25 million de chômeurs temporaires dans le pays, l'impact sur la situation financière et le pouvoir d'achat des ménages sera énorme. La Banque nationale et le Bureau fédéral du Plan prévoient une contraction de 8 % de l'économie belge et un déficit budgétaire qui pourrait atteindre 7,5 % cette année, soit plus de 30 milliards d'euros. Nous sommes donc très inquiets quant aux résultats de notre enquête pour l’année en cours", déclare Julie Frère, porte-parole de Test Achats.
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