Assurances : des smartphones très mal couverts

Quand vous achetez un nouveau smartphone, il n’est pas rare que le vendeur vous propose une assurance pour couvrir votre appareil contre le vol, la panne et les accidents. Ne succombez pas ! Ces contrats sont en général onéreux et de piètre qualité. Huit sur dix sont même carrément mauvais !
Visiblement, les smartphones sont des appareils exposés à tous les dangers. Oxydation, humidité, bris d’écran : autant de causes de panne qui, le plus souvent, sont exclues de la garantie. Sans parler du vol ou de la perte... Face à ces risques, certaines compagnies et opérateurs mobiles suggèrent la souscription d’une assurance téléphone mobile. Nous avons comparé 24 de ces contrats. Jamais dans nos tests, nous n’avions relevé autant de violations de la loi sur l’assurance ! Au point de décider de ne désigner aucun Maître-Achat et de déconseiller ces produits.
Couverture limitée, mais prime élevée
La couverture peut varier énormément d’un contrat à l’autre, mais de toute façon, elle est toujours assortie de restrictions et de clauses (très) limitatives. Notamment en matière d’accident ou de vol.
Quant à la prime, les tarifs varient également. Mais, si l’on compare la prime annuelle avec la valeur de l’appareil, il y a de quoi réfléchir. Quand on réclame 170 € par an pour assurer un smartphone de 550 €, c’est comme si on demandait de payer 6000 € pour l’omnium d’une voiture achetée 20 000 € !
Des clauses illégales en pagaille
Mais notre constat le plus accablant concerne les nombreuses clauses illégales relevées dans les contrats : obligation d’une utilisation « en bon père de famille » (ce qui permet de multiples interprétations), couverture supprimée après 2 pertes totales même si l’assurance n’est pas résiliée. Le consommateur n’est donc plus couvert, même s’il continue à payer ! Deni par l’assureur, de son obligation légale de rembourser la prime versée dans certains cas, etc. Voire renvoi, en cas de désaccord, à l’ombudsman des services financiers… de Grande-Bretagne ! Pour ne citer que les plus exemplaires.
Manifestement, il n’existe aucun contrôle des polices de téléphonie portable. Nous exigeons que les autorités agissent contre les clauses contraires à la loi.