Communiqué

86% des Belges confrontés au moins une fois à une tentative de phishing: Testachats demande la mise en place d’un point de signalement unique

06 décembre 2024
Phishing

06 décembre 2024
L’enquête de Testachats menée en mai dernier auprès d’un échantillon représentatif de Belges montre que pas moins de 86% d’entre eux ont été confrontés au moins une fois à une tentative de phishing. 60% des incidents relatifs à de la fraude et escroquerie impliquaient une somme d’argent, pour un montant moyen de 860 EUR. Seule la moitié des victimes a demandé de l’aide, avec des résultats plus que mitigés. Moins d’1% (0,7%) des personnes s’étant adressées à la police ont pu récupérer l’argent dérobé. Dans ce contexte, et au vu des techniques de plus en plus sophistiquées développées par les fraudeurs, et des nombreux acteurs impliqués, Testachats et son organisation coupole Euroconsumers, demandent la mise en place d’un point de signalement unique pour les victimes de fraude en ligne. 

86% des Belges confrontés à du phishing

L’enquête de Testachats menée en mai dernier auprès d’un échantillon représentatif de Belges montre que pas moins de 86% d’entre eux ont été confrontés au moins une fois à une tentative de phishing (par exemple une personne qui promet un héritage important, se font passer pour un membre de la famille ou un partenaire romantique, ou encore une organisation caritative). 

60% de ces incidents impliquaient une somme d’argent. Pour environ un tiers d’entre eux, l’argent a été effectivement volé ou payé par la victime, pour un montant moyen de 860 EUR. 

 

Une aide inefficace

Etonnamment, seule la moitié des victimes a demandé de l’aide, la plupart d’entre elles pensant pouvoir se débrouiller seules. 30% de celles-ci elle se sont tournées vers la police. Avec un résultat plus que mitigé. En effet, 50% d’entre elles ont été informées que leur plainte serait investiguée mais n’ont plus rien entendu ensuite, ou ont été informées qu’elle était clôturée. 14% ont été informées que rien ne pouvait être fait dans leur cas, ou que leur dossier ne serait pas instruit. 9% d’entre elle n’ont plus jamais eu de nouvelles de leur plainte.  Moins d’1% (0,7%) des personnes qui se sont adressées à la police ont pu récupérer l’argent dérobé.

Des lacunes auxquelles remédier

Le fait que si peu de personnes sollicitent de l’aide peut également s’expliquer par le fait que seuls 54% des répondants s’estiment assez/bien informés, et qu’à peine 37 % ont accès à des procédures clairement définies sur la manière de gérer de tels incidents. 

Seuls 24 % des répondants pensent que les plateformes de médias sociaux en font assez pour protéger leurs utilisateurs de la cybercriminalité et à peine 35 % estiment que les forces de l'ordre luttent efficacement contre la cybercriminalité. 

 

Appel pour un point de signalement unique

Testachats et son organisation coupole Euroconsumers préconisent la création de points de contact nationaux pour aider les victimes d'escroqueries. Ces centres serviraient de point d'assistance unique et coordonné, en étroite collaboration avec les forces de l'ordre, les réseaux d'aide aux victimes, les banques, les opérateurs télécoms et les plateformes en ligne. Leur objectif serait d'aider les victimes à récupérer les fonds volés, leur apporter un soutien psychologique et de veiller à ce qu'elles sachent clairement où chercher de l'aide lorsqu'elles sont confrontées à une escroquerie. 

« Au lieu de laisser les victimes jongler avec divers intervenants – police, banques, plateformes en ligne, opérateurs télécoms, etc – dans un voyage solitaire pour obtenir aide et réparation, nous demandons la mise en place d’un point d’assistance unique. Cela permettrait d'adopter l'approche spécialisée dont les victimes d'escroquerie ont besoin, en ce compris pour faire face à la honte et à l'impact émotionnel qui accompagnent souvent l'escroquerie » explique Julie Frère, porte-parole de Testachats.  

 

 

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