La pandémie dope (malheureusement) la voiture des belges
Plus de 1000 personnes sondées
Test Achats a interrogé plus de mille Belges sur l’impact de la COVID-19 sur leur mobilité. Cette enquête a été organisée en octobre, quand les chiffres de la pandémie étaient encore galopants, juste après l’installation du gouvernement, mais avant l’entrée en vigueur du second confinement.
Eviter les transports en commun
Le coronavirus a eu un impact important sur les déplacements des répondants. C’est surtout dans les transports en commun que la différence se fait sentir. Alors qu’avant le mois de mars 2020, 61 % prenaient le bus, le tram ou le train, ils n’étaient plus que 44 % à le faire en octobre. Quasi tous les autres déplacements (marche, vélo …) sont restés assez stables. Seule la voiture a légèrement progressé, de 76 % à 78 %. 22 % des gens qui prenaient le tram, le bus ou le train chaque semaine ont choisi d’utiliser plus souvent leur voiture. Ceci peut s’expliquer par le fait que trois quarts des répondants disent considérer les transports publics comme un risque pour leur santé.
Moins d’embouteillages, mais …
Plus d’un quart des répondants se réjouissent de constater une réduction des embouteillages. La possibilité d’une extension structurelle du télétravail après la crise sanitaire alimente leurs espoirs d’une réduction des temps de déplacement vers le travail. Selon le Bureau du Plan, la systématisation du travail à domicile réduirait sans doute légèrement le trafic domicile-travail, mais l’effet serait largement compensé par une augmentation des déplacements locaux. L’enquête de Test Achats confirme cette prévision: une personne interrogée sur cinq pense utiliser davantage sa voiture après la crise, contre une sur dix qui prévoit d’y renoncer plus souvent. Près de 23 % comptent utiliser leur vélo plus fréquemment qu’avant.
Besoin d’une politique de transport ambitieuse
« Dans un contexte de télétravail de masse, et de distanciation sociale, il n’est pas surprenant de constater une diminution de l’utilisation des transports publics et un sentiment de malaise au sujet de situations de proximité. Bien que les intentions des personnes sondées ne se concrétisent pas toujours dans la vraie vie, ce sondage illustre néanmoins le fait que le virus pourrait impacter la façon dont les gens se déplacent bien après la crise » explique Julie Frère, porte-parole de Test Achats. « Or, le changement climatique est toujours à l’œuvre pendant que le monde se bat contre la Covid. Il est dès lors crucial de mettre en place des politiques de transport efficaces, qui répondent notamment au souhait d’une grande partie des citoyens d’avoir une mobilité plus respectueuse de l’environnement. A cet égard, l’annonce du nouveau plan transport de la SNCB qui prévoit 400 trains supplémentaires immédiatement, et 1000 à partir de 2023 est une bonne nouvelle : des trains plus fréquents signifient aussi des trains moins bondés ».
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