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L’Eco-Score a fait son apparition chez Colruyt

17 novembre 2021
Smartphone en train de scanner un produit avec Eco-Score chez Colruyt

En mars dernier, Colruyt lançait un Eco-Score renseignant sur l’impact environnemental de 2500 de ses produits. Nous saluons cette initiative et demandons à la Commission européenne d’accélérer la mise en place d’un Eco-Score européen harmonisé. 

Nous nous félicitons de l’initiative de Colruyt visant à attribuer une note environnementale à ses produits. La mise en place de ce type de labels répond à une demande croissante des consommateurs de disposer d’informations fiables sur l’impact environnemental des produits qu’ils achètent en supermarché. Une initiative similaire – le Farmoscope – a d’ailleurs été lancée par la coopérative de supermarchés bio Färm au mois de février. L'Eco-Score de Colruyt est-il pour autant le système le plus fiable et précis pour mesurer l'impact environnemental des produits? Seule une enquête approfondie pourra nous le dire. 

Faiblesses méthodologiques compensées

L’Eco-Score est né en France, en janvier dernier, à l’initiative d’acteurs tels que Yuka, Open Food Facts, Etiquettable, Marmiton, et d’autres. 

L’Eco-Score de Colruyt se base sur la même méthodologie quelque peu soumise à critique en France.  En cause l’utilisation de la base de données Agribalyse qui calcule les impacts environnementaux en fonction des rendements, à savoir au kg ou au litre de produit fini. 

Ce système donnerait un avantage significatif aux modes de production les plus intensifs ce qui pourrait amener à la situation paradoxale où un poulet provenant d’un élevage de poules en cage obtiendrait un meilleur score que celui provenant d’un petit élevage bio en plein-air. 

Pour compenser ces faiblesses, l’Eco-Score français – ainsi que celui de Colruyt - utilise un système de bonus-malus prenant en compte 5 critères complémentaires tels que le système de production (par ex. bio), l’approvisionnement local ou non, la circularité des emballages, etc.

Harmonisation européenne souhaitable

Nous saluons ces initiatives car cela ouvre le débat et permet d'accélérer la transition. Mais nous craignons cependant une prolifération de labels indépendants qui aurait pour conséquence un consommateur plus confus qu’informé. C’est la raison pour laquelle nous enjoignons la Commission européenne, qui a prévu de faire une proposition à ce sujet en 2024, d’accélérer le travail pour répondre aux attentes des consommateurs européens.