Grippe intestinale


Une grippe intestinale ou "gastro-entérite" est toujours un épisode désagréable, mais heureusement elle disparaît le plus souvent spontanément. Certains médicaments peuvent soulager quelque peu les symptômes, mais ils ne sont pas vraiment indispensables.
La gastro-entérite, appelée aussi "grippe intestinale", est une infection de l’estomac et des intestins. Elle est le plus souvent provoquée par un virus, une bactérie ou éventuellement un parasite. En général, elle commence subitement et se manifeste principalement par de fortes diarrhées.
Les germes pathogènes sont souvent transmis par des traces de selles qui aboutissent dans la bouche. Par exemple, si le porteur d’une bactérie susceptible de causer la diarrhée ne se lave pas soigneusement les mains après un passage aux toilettes et se met ensuite aux fourneaux, il peut contaminer ses convives. Les déjections animales présentent également un risque potentiel (animaux domestiques, ferme pour enfants...).
La cuisson insuffisante d'aliments infectés, par exemple du poulet, est une cause fréquente de gastro-entérite. Une bactérie pathogène peut aussi être contractée par la contamination croisée : si certaines règles d’hygiène ne sont pas respectées en cuisine, comme couper la laitue sur la planche qui a servi à découper le poulet.
Les virus peuvent être directement transmis d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes aéroportées lorsqu’un malade doit vomir. En outre, ils survivent bien sur des objets, comme les poignées de porte ou les jouets. Si ceux-ci ont été contaminés et que quelqu’un les touche et porte ensuite la main à la bouche, il peut être infecté.
Les parasites présents dans les eaux de surface s’attrapent notamment en nageant dans les lacs et les étangs de plaisance, mais se retrouvent même parfois dans les piscines. Et ceux qui nagent dans la mer risquent d’y contracter la salmonellose (infection par la bactérie Salmonella).
Il existe donc d’innombrables foyers d’infection. Ce qui explique la fréquence de la gastro-entérite. Les nourrissons sont plus exposés à la diarrhée aiguë, notamment parce qu’ils doivent encore s’immuniser contre les micro-organismes.
La gastro-entérite, appelée aussi "grippe intestinale", est une infection de l’estomac et des intestins. Elle est le plus souvent provoquée par un virus, une bactérie ou éventuellement un parasite. En général, elle commence subitement et se manifeste principalement par de fortes diarrhées.
Les germes pathogènes sont souvent transmis par des traces de selles qui aboutissent dans la bouche. Par exemple, si le porteur d’une bactérie susceptible de causer la diarrhée ne se lave pas soigneusement les mains après un passage aux toilettes et se met ensuite aux fourneaux, il peut contaminer ses convives. Les déjections animales présentent également un risque potentiel (animaux domestiques, ferme pour enfants...).
La cuisson insuffisante d'aliments infectés, par exemple du poulet, est une cause fréquente de gastro-entérite. Une bactérie pathogène peut aussi être contractée par la contamination croisée : si certaines règles d’hygiène ne sont pas respectées en cuisine, comme couper la laitue sur la planche qui a servi à découper le poulet.
Les virus peuvent être directement transmis d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes aéroportées lorsqu’un malade doit vomir. En outre, ils survivent bien sur des objets, comme les poignées de porte ou les jouets. Si ceux-ci ont été contaminés et que quelqu’un les touche et porte ensuite la main à la bouche, il peut être infecté.
Les parasites présents dans les eaux de surface s’attrapent notamment en nageant dans les lacs et les étangs de plaisance, mais se retrouvent même parfois dans les piscines. Et ceux qui nagent dans la mer risquent d’y contracter la salmonellose (infection par la bactérie Salmonella).
Il existe donc d’innombrables foyers d’infection. Ce qui explique la fréquence de la gastro-entérite. Les nourrissons sont plus exposés à la diarrhée aiguë, notamment parce qu’ils doivent encore s’immuniser contre les micro-organismes.
La gastro-entérite se manifeste principalement par de fortes diarrhées, qui peuvent s’accompagner de :
- nausées
- vomissements
- fièvre
- maux de tête
- crampes abdominales
- flatulences
- perte d’appétit
En cas de diarrhée, il n'est en règle générale pas nécessaire de se précipiter chez le médecin pour établir un diagnostic. Il y a toutefois quelques exceptions : s'il est question de diarrhée sanglante (ce qui peut être le signe d’une infection plus grave) ; si vous êtes gravement malade ou avez une forte fièvre ; ou encore si la diarrhée ne présente aucun signe d'amélioration au bout de quelques jours.
Une diarrhée aiguë, accompagnée de fièvre et de vomissements, est presque toujours associée à une gastro-entérite. Le diagnostic laisse rarement place au doute. La diarrhée peut cependant avoir d’autres causes, comme les effets secondaires de médicaments, certaines maladies, une intolérance au lactose, une consommation excessive de bonbons au sorbitol ...
En cas de diarrhée, le médecin établit généralement son diagnostic en se renseignant sur la nature exacte des symptômes, leurs circonstances etc., puis en effectuant un simple examen physique (en palpant notamment l’abdomen). Tenter de déterminer avec précision la cause exacte (quel micro-organisme ?) par une analyse des selles est le plus souvent superflu. Une telle analyse n'aurait en effet aucune influence sur le traitement et n’a de sens que dans quelques cas spécifiques, par exemple en cas de diarrhée sanglante avec forte fièvre et état général fortement altéré. D’autres analyses, comme une prise de sang, sont dans la grande majorité des cas également inutiles.
Les médicaments ne sont le plus souvent pas nécessaires, même si certains permettent de soulager les symptômes.
S’hydrater
Il suffit en général de boire suffisamment pour compenser la perte d’eau due à la diarrhée et aux vomissements éventuels. Certaines personnes peuvent cependant avoir intérêt à prendre une solution de réhydratation orale (SRO) pour maintenir ou rétablir l’équilibre hydrique (Alhydrate, Soparyx, Serolyte...). Une telle solution est bien sûr utile pour qui présente déjà des signes de déshydratation, mais c'est quelque chose de vraiment exceptionnel chez les adultes. Le cas échéant, les solutions de réhydratation orale peuvent être administrées préventivement aux personnes présentant un risque accru de déshydratation, comme les enfants en bas âge (avant un an) et les personnes âgées.
Un régime spécial n’est pas nécessaire
Les régimes alimentaires autrefois recommandés, comme la soupe de carottes ou l’eau de cuisson du riz, ainsi que les aliments dits "à proscrire" sont révolus : leur utilité n’a pas été prouvée. Ils ne sont naturellement pas interdits, mais ils ne semblent apporter aucune amélioration réelle. Vous devez simplement veiller à boire suffisamment pour compenser la perte d’eau. Pour le reste, vous pouvez manger comme vous voulez. Tout au plus peut-on, en cas de coliques ou de vomissements, peut-être conseiller de prendre de petites portions plutôt qu’un copieux repas.
Les probiotiques : encore beaucoup de questions
Des études ont montré que certains probiotiques avaient un effet bénéfique limité sur la diarrhée due à la gastro-entérite chez les enfants. Certains réduiraient de 1 jour en moyenne la durée de la diarrhée. En Belgique, deux probiotiques sont enregistrés comme médicaments : l’Enterol (S. boulardii) et le Lacteol (L. acidophilus LB tué). Ils pourraient tous deux accélérer un peu la guérison. Certains probiotiques avec le statut de complément alimentaire auraient une utilité potentielle comparable.
Il n’a toutefois pas été démontré que les probiotiques réduisent le risque de déshydratation.
Bref, chez les enfants, certains probiotiques ont peut-être une utilité restreinte en complément à une réhydratation, lorsque celle-ci est recommandée, mais on peut parfaitement s'en passer.
Les données relatives aux probiotiques pour traiter la gastro-entérite aiguë de l’adulte sont encore moins convaincantes.
Le lopéramide contre la diarrhée
La marque la plus connue est l’Imodium, mais il existe aussi des génériques. Ce médicament en vente libre limite les mouvements intestinaux, tonifie le sphincter anal et peut réduire un peu la perte d’eau et d’électrolytes dans l’intestin grêle. Le lopéramide peut abréger la durée de la diarrhée, d’environ 20 heures dans le meilleur des cas. Il doit toutefois être évité en cas de diarrhée sanglante ou de fièvre, mais aussi chez les enfants de moins de 2 ans, en raison de ses effets secondaires potentiellement dangereux. Vous pouvez le donner éventuellement à un enfant de 2 à 6 ans, mais seulement sur avis médical. Imodium Duo, une combinaison de lopéramide et de siméticone, soulagerait également les crampes, les flatulences et les ballonnements (ne pas utiliser avant 12 ans).
Le racécadotril : une alternative plus chère au lopéramide
Il s’agit d’un inhibiteur de sécrétions, en vente libre en Belgique sous le nom de marque Tiorfix. Les préparations pour enfants sont soumises à prescription. Le médicament réduit les pertes d’eau et d’électrolytes. Utilisé en complément à une SRO, il semble abréger la diarrhée d’environ un jour chez les enfants par rapport à une SRO utilisée seule. En règle générale, il ne nous semble cependant pas recommandé de donner des médicaments à des enfants diarrhéiques, car même le médicament le plus sûr peut toujours avoir des effets indésirables sérieux. Chez les adultes, le racécadotril ne semble pas plus efficace que le lopéramide qui a fait ses preuves. En outre, il est plus cher.
Antibiotiques : le plus souvent inutiles
Chez nous, les gastro-entérites sont le plus souvent dues à un virus (rotavirus, norovirus, adénovirus, astrovirus…). Or, les antibiotiques combattent les infections bactériennes, et non virales. Et même quand la grippe intestinale est provoquée par une bactérie comme la salmonelle, le campylobacter ou l’Escherichia coli, les antibiotiques sont peu utiles. Ce n'est en fait que pour les shigelloses (rares en Belgique), les infections par campylobacter ou la diarrhée du voyageur qu'il existe des données suggérant qu'ils peuvent réduire la durée des plaintes.
Les antibiotiques peuvent avoir des effets secondaires, mais ils ont encore d'autres inconvénients potentiels. Ainsi, pour les diarrhées légères à modérées par salmonelle, non seulement ils n’influencent pas favorablement l’évolution de la maladie, mais en outre les études indiquent que leur utilisation favorise l'apparition d'une infection chronique par la bactérie. Et plus il y a de porteurs de la bactérie, plus on facilite la propagation des germes pathogènes. Le nombre de personnes souffrant encore de maux de ventre trois mois après l’infection est, par ailleurs, plus élevé chez les personnes traitées par antibiotiques que chez celles n'en ayant pas reçu.
Bref, il faut réserver le recours aux antibiotiques à des cas particuliers, lorsqu'ils sont vraiment indiqués. Par exemple, en cas de gastro-entérite aiguë chez des enfants gravement malades s’accompagnant de diarrhée sanglante et d’une forte fièvre, et nécessitant une hospitalisation. Ou parfois en cas de formes graves de diarrhée du voyageur dans certaines régions du globe. Mais en règle générale, les antibiotiques sont plutôt à éviter en cas de gastro-entérite.
À déconseiller ou superflu : nifuroxazide, adsorbant et antiémétique
Le nifuroxazide (p. ex. Ercefuryl) est un "antiseptique intestinal" qui était jadis surtout utilisé contre la diarrhée du voyageur, mais parfois aussi en cas de simple diarrhée. Il a entre-temps été retiré du commerce en Belgique, mais on le trouve encore dans d’autres pays. Avec ce médicament, il y aurait une défécation en moins au cours des 2 premiers jours de la diarrhée, mais aucune influence sur l’évolution du mal ni sur une éventuelle déshydratation. Et, surtout, des cas rares, mais graves de réactions allergiques ont été rapportés. Il est donc à éviter.
Lorsque la diarrhée s’accompagne de nausées et de vomissements, on prescrit parfois des antiémétiques comme la dompéridone (Motilium et génériques) et le métoclopramide (Primperan et génériques). Ces deux médicaments peuvent toutefois avoir des effets secondaires graves. Ainsi, la dompéridone est dangereuse pour le cœur, tandis que le métoclopramide présente notamment un risque d’effets secondaires graves sur le plan neurologique. La plupart des recommandations et directives médicales les déconseillent pour traiter la gastro-entérite.
Les adsorbants visent à lier les substances toxiques sécrétées notamment par les virus et les bactéries. Ces produits raffermiraient un peu les selles. Le charbon actif (p. ex. Norit) en est un exemple connu. Mais il y en a d’autres, enregistrés ou non en tant que médicaments, comme l’attapulgite ou le kaolin. Les adsorbants ont toutefois une utilité très limitée, voire nulle.
Normalement, la grippe intestinale guérit d’elle-même. Entre 5 et 75 ans, il n'y a en principe rien à craindre. Après deux jours, la fréquence des selles diminue généralement, et après dix jours tout au plus, 9 patients sur 10 en sont quittes.
Si vous buvez suffisamment, le risque de déshydratation en raison de la perte d’eau est négligeable.Ce risque est toutefois un peu plus élevé chez les nourrissons et les personnes âgées affaiblies, chez qui la gastro-entérite peut en théorie connaître une issue fatale. Mais comme dans les autres pays occidentaux, en Belgique, le taux de mortalité reste vraiment très faible (0,05 à 0,06 % de la mortalité totale) et concerne principalement des personnes de plus de 75 ans.
Pour réduire les risques de contagion, une bonne hygiène des mains est essentielle. Lavez-vous donc les mains après chaque passage aux toilettes, avant de manger ou de cuisiner, après avoir nettoyé le bac du chat, etc. Si vous êtes déjà malade, l’hygiène des mains est d’autant plus essentielle pour éviter de contaminer votre entourage. Lavez-vous également toujours bien les mains si vous vous occupez d’enfants souffrant de diarrhée.
Veillez à cuire suffisamment les aliments susceptibles de contenir des bactéries (p. ex. du poulet). Ne coupez pas de légumes sur la planche sur laquelle vous venez de découper du poulet cru, etc.
On recommande depuis 2007 de vacciner les bébés contre le rotavirus. La diarrhée aiguë du nourrisson est très souvent due au rotavirus. Cette infection était autrefois à l’origine d’un nombre assez important d’hospitalisations. De 2000 à 2006, avant les vaccins, en moyenne 5 600 enfants de moins de 7 ans étaient chaque année hospitalisés en Belgique. Depuis la vaccination, on estime que ce sont aujourd’hui 4 600 enfants en moins qui doivent être hospitalisés en raison d’une gastro-entérite due au rotavirus.
L'hygiène des mains est essentielle
La diarrhée due à la gastro-entérite n’est pas une partie de plaisir, mais disparaît en général spontanément. Normalement, il est inutile de se précipiter chez le médecin. Il est néanmoins conseillé d’en consulter un dans les cas suivants :
- en cas de forte fièvre
- si vous soupçonnez une intoxication alimentaire
- en présence de sang ou de glaires dans les selles
- en l’absence d’amélioration après une semaine
- si vous n’avez pas uriné de la journée
- si vous souffrez d’étourdissements, de confusion ou de vertiges
- en cas de maux de ventre persistants
Chez les personnes présentant un risque accru de déshydratation, comme les enfants en bas âge et les personnes âgées affaiblies, une vigilance accrue est de mise. Faites examiner votre enfant :
- s’il ne cesse de pleurer
- s’il ne boit pas
- s’il ne cesse de vomir
- si ses selles sont très liquides 24 h durant et qu’il a moins de deux ans (3 jours s’il est plus âgé)
- s’il ne va pas mieux après quelques jours.
Les plus de 70 ans consulteront :
- si leurs selles sont très liquides pendant plus de 24 h
- s’ils vomissent ce qu’ils boivent
- s’ils prennent des diurétiques
Ce ne sont là que quelques consignes générales. Faites preuve de bon sens !