Pilule Diane : l'Europe prend position

La pilule Diane a été associée à plusieurs incidents thromboemboliques (formation de caillots dans les veines), dont plusieurs mortels.

• Vous prenez une “pilule contre l'acné” ? Inutile de paniquer. Parlez-en avec votre médecin pour envisager d'autres solutions.
• Vous trouverez de plus amples informations sur des contraceptifs comme la pilule dans notre dossier sur la contraception.

La Diane et ses variantes génériques ont été retirées récemment du marché en France et un vif débat est également apparu aux Pays-Bas. L'EMA (l'Agence européenne des médicaments) s'est donc à nouveau penchée sur la question.

Pas le premier choix en tant que contraceptif

En l'absence d'autres affections ou indications que la prévention d'une grossesse (contraception), le choix pour la Diane et consorts est difficilement justifiable.
Il est en outre aussi souvent plus intéressant pour le traitement de l'acné, une indication reprise sur la notice, d'essayer d'abord d'autres moyens.
Les femmes qui souhaitent se protéger contre une grossesse non souhaitée mais recherchent aussi un médicament ayant un effet positif sur l'acné ont plutôt intérêt à opter pour une pilule contraceptive classique.
Le premier choix dans ce cas va aux pilules de deuxième génération (par ex. Eleonor, Stediril-30), plutôt que de troisième (par ex. Deso 30 ) ou quatrième génération (par ex. Yasmin). Ces dernières présentent en effet, au même titre que la pilule Diane, un risque accru d'effets secondaires thromboemboliques sévères. Globalement toutefois, le risque reste faible.

Que dit l'Agence européenne des médicaments ?

L'EMA a confirmé le rapport bénéfices/risques positif des “pilules contre l'acné” qui restent dès lors disponibles en Belgique, mais ne peuvent plus être prescrites qu'en vertu de conditions très strictes : uniquement en cas d’acné modérée à sévère liée à la sensibilité aux androgènes et/ou croissance excessive non désirée de la pilosité chez les femmes, et pour le traitement de l'acné lorsque les traitements alternatifs, comme les crèmes, lotions et antibiotiques, ont échoué.
Si vous prenez actuellement la Diane (ou une variante générique) ou une pilule de troisième ou quatrième génération, n'arrêtez pas de la prendre subitement. Chaque médicament a en effet des effets secondaires. En cas d'inquiétude, parlez-en à votre médecin. Vous pourrez éventuellement - en concertation avec celui-ci - passer à une pilule aux effets secondaires moins importants (deuxième génération).