Obésité infantile en hausse : l'OMS lance un tout nouvel outil pour contrer la promotion de la malbouffe

Stop à la malbouffe et à sa promotion : voilà comment résumer en quelques mots la dernière initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un constat alarmant : augmentation de l'obésité chez les enfants

Le constat de départ est aussi simple qu'inquiétant : le nombre d'enfants en surpoids ne cesse d'augmenter. Or, plus un enfant obèse avance en âge, moins il a de chances de perdre spontanément ses kilos en trop. Pour inverser la tendance, il faut tout autant encourager l'activité physique que soigner l'alimentation des enfants. Et à ce niveau, la tâche est loin d'être simple.

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Une publicité (très) agressive pour la malbouffe auprès des enfants

Et pour cause : les enfants sont en permanence exposés à des publicités faisant la promotion d'aliments de bien piètre qualité. Les géants de l'alimentaire rivalisent d'inventivité au moment de promouvoir leurs produits : usage de personnages issus de dessins animés, sportifs, jeux à l’arrière de la boîte, etc. Que ce soit via des spots télévisés ou les réseaux sociaux, ces stratagèmes efficaces permettent de séduire le jeune public et de l'attirer ainsi dans leurs filets.

L'OMS compte sur les consommateurs

Pour endiguer le phénomène, l'OMS vient de développer un nouvel outil collaboratif. Basé sur l'intelligence artificielle, il a pour objectif de "surveiller et réglementer efficacement la promotion de produits nocifs ciblant principalement les enfants", indique-t-elle dans un communiqué.

Pour être performante, cette intelligence artificielle doit toutefois être entraînée. C'est là que le public entre en jeu. Via la plateforme, les consommateurs peuvent signaler "des publicités en ligne ou hors ligne vantant des produits susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur les enfants".

Comment signaler une publicité ?

Comment ? Au moyen d'une simple capture d’écran ou photo, qui sera ensuite à télécharger sur l’outil de l’OMS. Si elle est uniquement disponible en anglais, l'interface est très simple d'utilisation, permet un signalement rapide, et n'exige la communication d'aucune donnée personnelle. 

Le signalement peut aussi bien concerner des aliments/boissons néfastes pour la santé, que de l'alcool, des cigarettes/nouveaux produits du tabac, ou encore des substituts du lait maternel pour nourrissons. Par ailleurs, toutes les plateformes sont concernées :

• Médias sociaux
• Applications de livraison de repas
• Sites web
• Jeux
• Publicités dans des revues/journaux
• Cinéma
• Panneaux d’affichage, etc.

Lutter plus efficacement contre l'exposition des enfants à la malbouffe

En sollicitant le public et en centralisant les signalements, l'OMS espère ainsi lancer une dynamique à grande échelle. À terme, l'outil doit permettre d'aider les pouvoirs publics à trouver de nouveaux moyens de contrôler et de protéger les enfants contre l’exposition à des publicités malsaines.