Communiqué

4 nouvelles protections solaires sur 10 analysées par Testachats n’offrent pas le facteur de protection promis

14 mai 2024
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14 mai 2024
Comme chaque année, Testachats analyse en laboratoire les protections solaires présentes sur le marché en vue de s’assurer – notamment – de leur efficacité. Après avoir dénoncé que 6 protections solaires pour le visage sur 14 ne respectaient pas la protection annoncée sur l’emballage, l’organisation a analysé 10 nouvelles protections solaires pour le corps. Résultat ? 4 d’entre elles sont non conformes, et donc à déconseiller. L’organisation a transmis les résultats de ses analyses au SPF Santé Publique. Par ailleurs, peu de produits obtiennent de bons scores en termes d’impact sur l’environnement. Testachats appellent les fabricants à investir en la matière.

Des tests robustes en laboratoire

 Depuis plus de 10 ans, et ce, plusieurs fois par an, Testachats teste, dans un laboratoire accrédité, et selon les normes en vigueur, les nouvelles protections solaires présentes sur le marché pour vérifier – notamment – leur efficacité. Lorsqu’une protection ne respecte pas la protection promise sur l’emballage, l’organisation la teste à nouveau pour s’assurer de la validité de ses résultats. Ce n’est qu’en cas de double résultat négatif que Testachats dénonce le produit auprès du grand public mais aussi des autorités. 

 

4 nouveaux produits sur 10 non conformes

Il y a quelques semaines, Testachats dénonçait 6 crèmes solaires pour le visage sur 14 comme étant non conformes. L’organisation dévoile désormais les résultats de son analyse de 10 nouvelles protections solaires testées avec un facteur SPF 50 et 50+. Au total, 4 ne respectent pas la protection promise sur l’emballage. Trois produits ne respectent pas la protection contre les rayons UVB. Il s’agit de NIVEA SUN Kids ultra protect & play SPF 50+, SOLAIT (KRUIDVAT) Hydra 24h sunmilk SPF 50 et CIEN SUN (LIDL) Kids sun protect cream SPF 50. Pour ces trois produits, le facteur de protection indiqué devrait être de 30 et non 50 ou 50+. Un produit ne respecte pas la protection contre les rayons UVA (également responsables du cancer de la peau). Il s’agit du DECATHLON Roll on solairesun mineral SPF 50+. Testachats a transmis ses résultats au SPF Santé Publique. 

Au total, 22 produits ont été testés par l’organisation de consommateurs et sont disponibles sur son comparateur. Deux produits ayant obtenu de mauvais résultats aux précédents tests y sont toujours présents et déconseillés : BIODERMA Photoderm lait ultra SPF 50+ et BIOSOLIS Lait solaire kids SPF50+.

En réaction à ces tests, de nombreux fabricants soumettent leurs propres tests qui démontreraient que le facteur de protection est bien correct. Pourtant, à l’analyse, Testachats remarque que plusieurs étapes des tests n’ont pas été effectuées correctement ou selon la norme ISO applicable. Une nouvelle norme pour la réalisation de ces tests sera d’application en 2025, mais celle-ci s’ajoutera aux normes déjà existantes. Les fabricants pourront dès lors choisir la norme qui leur convient le mieux. Pour Testachats, il faut une norme unique et claire, afin d’éviter toute discussion. En attendant, l’organisation appelle à ne pas rester les bras croisés. “Nous demandons à nos autorités de procéder elles-mêmes à des tests sur des lots qui n’ont pas été choisis par les fabricants ou qui ne proviennent pas directement de l’usine, à l’image de ce que les autorités hollandaises et espagnoles ont fait” explique Julie Frère, porte-parole de Testachats. 

 

Un impact sur l’environnement qui laisse encore à désirer

Outre l’efficacité, Testachats analyse également l’impact sur l’environnement des protections solaires sur base de plusieurs aspects : les ingrédients (toxicité, dégradabilité, etc), la quantité résiduelle et la composition de l’emballage, etc. Sur les 22 produits analysés par Testachats, seuls 5 obtiennent un relativement bon score à ce sujet. C’est le produit Weleda Edelweiss sunscreen lotion sensitive SPF 50 qui obtient le meilleur score grâce à ses ingrédients et malgré une quantité importante de produit qui demeure dans l’emballage en fin d’utilisation et un suremballage en carton. « Nous ne pouvons que constater qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour proposer aux consommateurs et consommatrices des produits à la fois efficaces, mais aussi respectueux de l’environnement. Nous encourageons dès lors les fabricants à investir en ce sens » réagit Julie Frère, porte-parole de Testachats. 
 

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