« Moins de ménages sont en difficulté financière, mais les voyages et les sorties restent un défi », selon le Baromètre de la consommation de Testachats

Le Baromètre de la consommation

Ce 14 mars, veille de la Journée mondiale des droits des consommateur.ices, Testachats publie les résultats de son Baromètre de la consommation. Cette analyse, basée sur une enquête représentative menée auprès de plus de 3 000 Belges âgés de 25 à 79 ans, dresse chaque année un aperçu de la situation financière des ménages à travers six catégories de dépenses : logement, santé, alimentation, mobilité, loisirs et éducation. Les personnes interrogées doivent déclarer la facilité ou la difficulté avec laquelle elles font face à ces dépenses.

Bonne nouvelle, pour la deuxième année consécutive, les ménages belges signalent une diminution de leurs problèmes financiers dans toutes les catégories de dépenses, à l’exception de l’éducation.

La baisse continue des prix de l’énergie se fait positivement ressentir dans le portefeuille des Belges. En 2024, 33 % des ménages déclarent avoir des difficultés à payer leur facture énergétique, un chiffre qui reste préoccupant mais qui marque une baisse par rapport à 2023 (36 %) et 2022 (40 %).

« L’enquête révèle que d’autres coûts liés au logement pèsent de plus en plus lourdement dans le budget des ménages. Pas moins de 43 % des ménages déclarent que l’entretien de leur habitation représente une charge financière importante, et 16 % des ménages éprouvent des difficultés à rembourser leur prêt hypothécaire, des chiffres en nette augmentation par rapport à 2023, où ils n’étaient respectivement que 37 % et 11 % à signaler ces difficultés », explique Julie Frère, porte-parole de Testachats.

Des vacances de plus en plus inaccessibles

En 2023, 50 % des ménages belges déclaraient avoir des difficultés à financer des vacances annuelles. En 2024, cette proportion grimpe à 53 %. Pour la moitié d’entre eux, ce poste de dépense est considéré comme “très difficile”. Les excursions d’un jour et les sorties au restaurant sont de moins en moins abordables : respectivement 47 % et 46 % des Belges ne peuvent pas se permettre ces loisirs sans difficulté.

Certaines dépenses de santé restent une source de préoccupation financière pour les ménages. 37 % des personnes interrogées ont du mal à financer leurs lunettes, leurs appareils auditifs ou d’autres soins médicaux, tandis que 29 % s’alarment du coût des soins dentaires.

L’alimentation reste un poste de dépense majeur, bien qu’il soit devenu plus supportable financièrement qu’auparavant. En effet, l’inflation alimentaire a diminué en 2024, ce que reflète aussi le Baromètre de la consommation. Les produits comme la viande, le poisson et les alternatives végétales restent une charge difficile pour 31 % des ménages, contre 36 % en 2023. Les fruits et légumes sont une dépense compliquée pour 24 % des Belges, contre 28 % l’an dernier.

« Notre baromètre montre clairement que le coût des courses reste un point sensible pour de nombreux ménages », souligne Julie Frère, porte-parole de l’organisation Testachats. « Le nouveau gouvernement, doit en faire un point d’attention, en s’assurant que les hausses de prix en supermarchés sont justifiées, et en contrôlant également certaines pratiques déloyales dans l’affichage des prix. Même si la situation s’améliore légèrement par rapport à l’année dernière, les Belges restent fragiles sur le plan financier : 55 % d’entre eux peinent à mettre de l’argent de côté en fin de mois, et 8 % des ménages déclarent être en graves difficultés financières, incapables de payer leurs factures dans toutes les catégories qu’ils considèrent essentielles », conclut-elle.

Combien de ménages sont confrontés à
des difficultés financières en Belgique ?