Communiqué

Testachats appelle à une hausse des taux d'intérêt sur les comptes épargne

08 décembre 2022

Les banques reçoivent actuellement un taux d’intérêt de 1,5% sur l'argent qu’elles stockent sur les comptes de la BCE. Le taux d’intérêt minimum octroyé sur l'épargne des consommateurs n'est quant à lui que de 0,11 %; grâce à cet écart, le bénéfice des banques est donc élevé. Maintenant que les taux d'intérêt sont en hausse, Testachats fait pression pour revoir les taux proposés aux épargnants. L'organisation de consommateurs interpelle de nouveau le ministre Van Peteghem à ce sujet.

Hausse des taux d'intérêt, silence des banques

Les institutions financières reçoivent actuellement un taux de 1,5% pour l'argent qu'elles stockent sur les comptes de la BCE. Au même moment, le taux d'intérêt minimum sur l'épargne des consommateurs n'est que de 0,11 %; la marge des banques leur fait gagner une belle somme, comme l’affirme Testachats. L'organisation de consommateurs est très critique vis-à-vis de cette situation et pense que les grandes banques devraient proposer des taux d'intérêt plus élevés. Pour l'instant, seules quelques petites institutions financières telles que CKV (max. 1%), NIBC Direct (max. 0,70%), MeDirect (max. 0,65%), Santander (max. 1,20%) et Keytrade Bank (max. 1%) répondent à cet appel. Dans les grandes banques cependant, le silence reste assourdissant. Le patron de Belfius, Marc Raisière, a déclaré, pas plus tard qu'en août, qu'il n'y aurait pas de hausse des taux d'intérêt avant la fin de cette année. Johan Thijs, PDG de KBC, a souligné à son tour que toute augmentation des taux d'intérêt sur les comptes d'épargne serait une décision commerciale. ING a également affirmé que l'attitude de la Banque centrale n'était pas la seule à être déterminante et qu'il était trop tôt pour une augmentation des taux.

 

Intervention politique

Le ministre Van Peteghem a déclaré précédemment que le gouvernement ne pouvait pas interférer dans les décisions des banques concernant les frais de compte d'épargne, ce que réfute Testachats. "Les politiciens sont intervenus à plusieurs reprises par le passé en ce qui concerne les taux d'épargne, tant pour les plafonner en période de taux d'intérêt très élevés que pour garantir des minimums en période de taux d'intérêt très bas comme ces dernières années. Cela montre que le ministre peut effectivement s'immiscer dans la politique tarifaire des banques", souligne Julie Frère, porte-parole de l'organisation de consommateurs. Mais pour l'instant, le ministre estime que s'agissant d'un marché concurrentiel, il vaut mieux laisser cette tâche au secteur bancaire, notamment pour permettre aux banques de bénéficier d'un certain niveau de rentabilité.

 

300 milliards d'euros

Selon Testachats, les grandes banques belges ne laissent pas de place à la concurrence. Bien que les épargnants belges disposent d'un montant cumulé de 300 milliards d'euros sur leurs comptes, ils sont perdants : les taux d'intérêt dérisoires accordés par les banques sont loin de compenser l'inflation. Une hausse des taux d'intérêt est donc ici indispensable pour limiter les dégâts, estime Testachats. À cette fin, l'organisation de consommateurs écrira à nouveau au ministre Van Peteghem.

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