Communiqué

Réaction de Testachats aux mesures prévues par le budget fédéral

24 novembre 2025
Illustration comptabilité.

24 novembre 2025
Testachats se réjouit de constater qu’aucune hausse générale de la TVA n’a été décidée, en particulier sur les besoins de base tels que l’alimentation ou l’électricité.

La santé économique d’un pays dépend en effet en grande partie du maintien du pouvoir d’achat de ses habitants.  Seul bémol à ceci : les nuitées dans les hôtels et camping, dans les activités sportives et récréatives qui passeront de 6 à 12%. Ceci impactera principalement les personnes pour qui il est déjà difficile aujourd’hui de s’autoriser financièrement à voyager. Or, le dernier baromètre de Testachats montrait que 52,9 % des familles disaient avoir des difficultés à payer leur principal voyage de vacances.
 
L’organisation salue également la décision de réduire les accises sur l’électricité. Ces accises avaient encore été fortement augmentées le 1ᵉʳ avril 2023 pour compenser la baisse de la TVA, une mesure à laquelle Testachats s’était déjà vivement opposée. En effet, augmenter la facture d’électricité à un moment où le chauffage et le transport électriques devraient justement être encouragés donnait le mauvais signal. En raison de taxes élevées, l’électricité reste aujourd’hui artificiellement plus chère que le gaz naturel. À titre d’illustration : les accises fédérales s’élèvent actuellement à 50,33 €/MWh pour l’électricité et seulement 8,72 €/MWh pour le gaz naturel (pour une consommation jusqu’à 12 000 kWh).
 
On sait que, dans les prochaines années, l’Europe rendra le gaz naturel, le mazout, l’essence et le diesel progressivement plus chers via une taxe carbone supplémentaire (ETS2). La mesure du gouvernement faisant passer le taux d’accises de 6 à 12% sur le gaz naturel résidentiel est cohérente avec cet objectif. « Mais des hausses de prix sans cadre politique plus large sont inacceptables : elles sapent le soutien de la population et mettent même en péril la transition énergétique. Des alternatives abordables sont essentielles. Il est donc crucial que de telles mesures s’inscrivent dans une politique cohérente et tournée vers l’avenir, avec un parcours clair, un objectif final précis et un soutien financier d’accompagnement pour les ménages vulnérables » réagit Julie Frère, porte-parole de Testachats.
Depuis de nombreuses années, Testachats plaide pour que l’on examine sérieusement les coûts politiques régionaux ou obligations de service public contenus dans la facture d’électricité, sous le slogan « Ma facture d’électricité n’est pas une feuille d’impôts ».  Ces coûts pèsent lourdement sur la facture d’électricité belge, qui figure depuis des années parmi les plus élevées d’Europe. « Nous demandons un exercice conjoint approfondi du gouvernement fédéral et des régions pour analyser comment ces coûts pourraient être retirés de la facture d’électricité » précise Julie Frère, porte-parole de Testachats.  
 
Quant à la taxe de 2 EUR sur les petits colis, Testachats estime qu’il est cohérent de fournir davantage de ressources aux autorités douanières pour les aider à faire face aux millions de colis qui arrivent chaque jour dans l’UE. Ses analyses ont montré que beaucoup trop de ces millions de petits colis ne sont pas conformes à la législation européenne. Ces produits proviennent d’entreprises comme Temu et Shein, mais aussi d’Amazon, d’Ebay et d’autres. « Ces frais constituent un outil intéressant pour relever le défi du commerce en ligne, mais ce n’est pas une solution miracle. En fin de compte, l’UE doit tenir toutes les places de marché responsables de ce qu’elles vendent aux consommateurs, c’est bien de leur responsabilité qu’il s’agit, et non pas de celles des consommateurs » conclut Julie Frère.

 

 

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