Consommation responsable

Trop d'entreprises se rendent encore coupables de pollution environnementale, de mauvaises conditions de travail, d'exploitation et de manque de transparence. Qui montre le bon exemple sur le plan éthique ? Quels sont les produits et services que vous pouvez acheter sans problème de conscience ? Test-Achats vous guide.
La consommation responsable suppose l'offre de produits éthiques, c'est-à-dire des produits dont les matériaux et le mode de fabrication sont élaborés pour minimiser les impacts négatifs, et un comportement éthique des entreprises. Nous parlons d'entrepreneuriat socialement responsable (ESR) lorsque les entreprises font attention à l'impact de leurs activités sur la société et l'environnement. Cela s'inscrit également dans le cadre du "développement durable", soit la consommation rationnelle et respectueuse des moyens humains, matériels et naturels. L'objectif est de ne pas compromettre le bien-être des générations futures sur le plan social, économique et écologique.
Vous pouvez faire la différence
La culture des fruits, l'industrie des smartphones, la production de chaussures en cuir et de jeans, le tourisme... Nous observons hélas encore trop souvent, dans quantité de secteurs, des cas de pollution environnementale, de mauvaises conditions de travail, d'oppression des ouvriers et de manque de transparence.
Toutefois, de plus en plus de personnes se préoccupent aussi de la manière dont les produits et les services sont développés. Et, contrairement à ce que certains pensent, en tant que consommateur vous pouvez aussi agir face aux pratiques abusives et exercer une influence importante sur l'industrie, notamment à travers vos choix et les produits que vous décidez d'acheter ou non. Plus la demande pour des produits éthiques augmentera, plus la pression sur les producteurs et l'offre de produits éthiques s’amplifieront. Une responsabilité qui n’incombe pas uniquement aux autorités et aux entreprises, mais également à nous tous.
Mais qu'est-ce réellement qu'un choix "responsable" ? Ce n'est pas toujours très clair car peu d'entreprises sont réellement transparentes par rapport à ce qui se passe derrière leurs murs. Or, vous avez droit, en tant que consommateur, à ces informations !
Pour vous aider au moment de votre choix, nous avons repris pour vous quelques "bons exemples" par secteur à partir de nos diverses enquêtes. Il s'agit de produits alimentaires ou autres ainsi que de services prestés dans le respect de la faune et de la flore sur notre planète. Vous recherchez une boisson, une chaussure, un hôtel, un supermarché, ... ? En achetant l’un de ces produits, vous contribuerez d’une façon ou d’une autre à une consommation plus responsable. Attention : cette liste n'est pas exhaustive car nous n'avons pas analysé tous les secteurs. Il existe sans aucun doute d'autres marques ou prestataires de services responsables. Ce dossier sera régulièrement mis à jour.
Les produits éthiques sont souvent plus chers, mais pas toujours. Peut-être faudrait-il penser à terme à exclure les produits qui ne répondent pas à certains critères ou à des avantages fiscaux pour les produits qui y répondent…
La consommation responsable suppose l'offre de produits éthiques, c'est-à-dire des produits dont les matériaux et le mode de fabrication sont élaborés pour minimiser les impacts négatifs, et un comportement éthique des entreprises. Nous parlons d'entrepreneuriat socialement responsable (ESR) lorsque les entreprises font attention à l'impact de leurs activités sur la société et l'environnement. Cela s'inscrit également dans le cadre du "développement durable", soit la consommation rationnelle et respectueuse des moyens humains, matériels et naturels. L'objectif est de ne pas compromettre le bien-être des générations futures sur le plan social, économique et écologique.
Vous pouvez faire la différence
La culture des fruits, l'industrie des smartphones, la production de chaussures en cuir et de jeans, le tourisme... Nous observons hélas encore trop souvent, dans quantité de secteurs, des cas de pollution environnementale, de mauvaises conditions de travail, d'oppression des ouvriers et de manque de transparence.
Toutefois, de plus en plus de personnes se préoccupent aussi de la manière dont les produits et les services sont développés. Et, contrairement à ce que certains pensent, en tant que consommateur vous pouvez aussi agir face aux pratiques abusives et exercer une influence importante sur l'industrie, notamment à travers vos choix et les produits que vous décidez d'acheter ou non. Plus la demande pour des produits éthiques augmentera, plus la pression sur les producteurs et l'offre de produits éthiques s’amplifieront. Une responsabilité qui n’incombe pas uniquement aux autorités et aux entreprises, mais également à nous tous.
Mais qu'est-ce réellement qu'un choix "responsable" ? Ce n'est pas toujours très clair car peu d'entreprises sont réellement transparentes par rapport à ce qui se passe derrière leurs murs. Or, vous avez droit, en tant que consommateur, à ces informations !
Pour vous aider au moment de votre choix, nous avons repris pour vous quelques "bons exemples" par secteur à partir de nos diverses enquêtes. Il s'agit de produits alimentaires ou autres ainsi que de services prestés dans le respect de la faune et de la flore sur notre planète. Vous recherchez une boisson, une chaussure, un hôtel, un supermarché, ... ? En achetant l’un de ces produits, vous contribuerez d’une façon ou d’une autre à une consommation plus responsable. Attention : cette liste n'est pas exhaustive car nous n'avons pas analysé tous les secteurs. Il existe sans aucun doute d'autres marques ou prestataires de services responsables. Ce dossier sera régulièrement mis à jour.
Les produits éthiques sont souvent plus chers, mais pas toujours. Peut-être faudrait-il penser à terme à exclure les produits qui ne répondent pas à certains critères ou à des avantages fiscaux pour les produits qui y répondent…
Les changements doivent être effectués à plusieurs niveaux. Garantir le salaire minimum vital, est l’une des bases d’un commerce respectueux des travailleurs. Or, nous en sommes encore très loin.
Pour vivre dignement, un travailleur doit toucher un salaire lui permettant, pour une semaine standard de maximum 48heures, de subvenir aux besoins fondamentaux de sa famille (de 4 personnes) et de faire quelques économies. C’est ce que l’on appelle le salaire minimum vital. Bien qu’il soit établi, entre autres, dans la Déclaration des droits de l’homme, bon nombre des travailleurs touchent seulement le salaire minimum légal de leur pays, qui se situe bien en-deçà du salaire minimum vital. Au Bangladesh, par exemple, le salaire légal est de 49,56€ alors que le salaire vital lui est de 259,8€.
Malheureusement, l’évolution est lente. Et souvent les promesses sur papier sont loin de la réalité du terrain. Bon nombre d'entreprises affirment leur volonté de travailler avec des sous-traitants qui assurent de bonnes conditions de travail à leurs ouvriers. Mais personne ne veut modifier les prix.
Certes, des progrès limités ont été réalisés, mais la situation des salaires atteint un point de rupture critique. Les travailleurs des pays producteurs s’organisent et se battent de plus en plus contre le dictat du prix. Malgré cela, les politiques d’achat de presque toutes les grandes chaînes et marques tardent à changer.
Le secteur du thé est le cadre d'une très large initiative éthique, l'Ethical Tea Partnership. La contribution des membres sert à financer des audits auprès des fabricants. En fonction de ces audits, les producteurs obtiennent une note qui reflète l'ampleur des efforts fournis. Les marques de thé peuvent de cette manière choisir leurs fournisseurs en connaissance de cause. Malheureusement, les petits producteurs échappent à ce système et ce n'est certainement pas le seul point négatif : l'ETP n'est pas suffisamment contraignant et les audits ne sont pas suffisamment fiables et transparents. Ils n'ont ainsi lieu que tous les quatre ans et sont annoncés. Les marques de distribution nous ont toutes déçus sans exception, hormis bien sûr pour leurs produits avec label.

*Ces données datent d'une enquête de 2008.
Le Brésil, la Colombie et l'Éthiopie représentent ensemble trois quarts des fèves de café. Les prix des fèves de café vertes se sont littéralement effondrés ces dernières années et réaliser des bénéfices est aujourd'hui devenu pratiquement impossible pour les cultivateurs de café. Pourtant, le prix en grande surface, lui, n'a pas diminué. Le café Arabica atteint ainsi à peine encore un peu plus de 0,50 EUR par kilo sur le marché, mais le consommateur continue à payer beaucoup plus à la caisse. Une situation intenable, à moins que nous ne nous engagions à acheter du café équitable et à soutenir ainsi les cultivateurs locaux.
L'aspect éthique reste à ce jour problématique au niveau du commerce du thé et du café. Contrairement à ce que pensent certains, les consommateurs peuvent toutefois avoir aussi une influence considérable sur ces industries. Plus la demande pour des produits responsables sera grande, plus la pression sur les marques de café et de thé le sera en effet aussi.
Le goût du café et du thé équitables
Plantations de café gorgées de soleil, sublimes collines recouvertes de théiers... Tout cela semble à première vue extrêmement charmant, mais la réalité qui se cache derrière l'est hélas beaucoup moins. Chaque jour, des milliards de tasses de thé et de café sont ainsi consommées dans le monde sans que nous ne soyons pleinement conscients du rapport de forces déséquilibré, dans ce cas, entre le Nord et le Sud. La culture du thé et du café se fait en effet principalement dans les pays en développement alors que les phases les plus lucratives (transformation, conditionnement et distribution) se déroulent dans l'hémisphère Nord. Le café comme le thé ont donc beau être délicieux, certains producteurs ont encore bien du travail avant de pouvoir prétendre proposer des produits réellement responsables.Conditions de travail difficiles
Les conditions de travail dans ces plantations de thé et de café de « cartes postales » sont hélas très souvent abominables : conditions hygiéniques déplorables, pesticides, vêtements de protection inexistants, absence d'eau potable, ...Faire valoir ses droits n'est toutefois, pour d'innombrables cueilleurs, pas une sinécure. L'industrie du café concerne souvent de petites entreprises familiales. Et c'est précisément cette petite échelle qui rend les paysans si vulnérables, même s'il existe aussi encore beaucoup de situations intolérables dans les grandes plantations. Si les cultivateurs revendiquent leurs droits, quantité d'autres se tiennent prêts à les remplacer. Beaucoup de cultivateurs de café, par manque de réserves financières, sont contraints de se contenter de la première offre venue, laquelle est souvent en dessous du prix du marché. Certains cultivateurs de café se réunissent sous forme de coopérative pour mieux faire entendre leur voix et pouvoir négocier de meilleurs prix.
Même si les plantations de thé appartiennent souvent à de grandes multinationales, il n'est certainement pas plus simple pour les cultivateurs de défendre leurs droits. Les fabricants essaient sans cesse de réduire les coûts, alors que les salaires ne permettent pas de vivre correctement.
Environnement malmené
La politique que mènent aujourd'hui de nombreux producteurs de thé et de café ne se fait toutefois pas uniquement au détriment des cultivateurs, mais aussi de l'environnement. En de nombreux endroits, la forêt tropicale a dû s'effacer au profit des plantations de thé ou de café. De quoi exposer le sol aux risques d'érosion et de pollution par des engrais et pesticides nocifs. Et tant pis pour la biodiversité. La déforestation à une telle échelle a naturellement aussi de graves conséquences pour les émissions de CO2.Les marques avec un label de commerce équitable ou bio consacrent effectivement bien plus d'attention à tous ces aspects. Pour de plus amples informations sur les garanties que peuvent vous offrir ces labels, surfez sur www.labelinfo.be.
Café, fruits, poisson, chocolat, ... Avant d'atterrir dans votre bouche, un aliment a souvent déjà parcouru un long chemin. Et à chaque étape (récolte des ingrédients, production, transport, distribution, ...), une question "éthique" peut survenir.
Un produit "sain" peut ainsi potentiellement avoir coûté la santé d'un ouvrier à travers l'utilisation de pesticides par exemple. Et un fabricant alimentaire peut parfois à peine avoir les moyens d’acheter des matières premières et encore moins de payer ses ouvriers avec le montant que vous payez pour un produit alimentaire. Il ne s'agit là que de quelques exemples qui illustrent les nombreuses situations intolérables dans le secteur alimentaire...
Raison de plus pour soumettre régulièrement la manière de travailler de différentes marques à un contrôle. Nous essayons toujours, dans le cadre de nos enquêtes, d'identifier l'origine des produits alimentaires. Nous posons des questions aux sociétés sur les conditions économiques et sociales dans lesquelles les aliments sont produits et évaluons aussi le caractère durable du processus de production. Ensuite, nous analysons la documentation existante et effectuons des visites des sites de production locaux. Ces dernières se font surtout dans les pays en développement, mais aussi en Europe où le travail d'ouvriers clandestins n'est pas rare dans les exploitations de certains fruits et légumes.
Les bons exemples dans le secteur alimentaire montrent qu’il est possible de travailler de manière éthique et responsable. Cliquez sur "boissons", "fruits et légumes", "poissons et crustacés" et "autres", et découvrez tout ce que vous pourrez acheter l'esprit tranquille.
Café, thé, jus d'orange,...
- Boissons de la marque Delhaize
- Boissons Oxfam
- Café Rombouts
- Boissons portant le label Max Havelaar
- Boissons portant les labels Agriculture Biologique (AB) / EKO / Biogarantie / Agriculture biologique UE
Ananas, bananes, fraises, tomates,...
- Fruits et légumes chez Albert Heijn
- Fruits et légumes chez Colruyt
- Fruits et légumes chez Delhaize
- Fruits et légumes portant le label Max Havelaar
- Fruits et légumes portant les labels Agriculture Biologique (AB) / EKO / Biogarantie / Agriculture biologique UE
Lisez aussi nos news suivantes :
Thon, pangasius, crevettes,...
- Poissons et crustacés portant le label Marine Stewardship Council (MSC)
- Poissons et crustacés portant le label Aquaculture Stewardship Council
Chocolat, huile de palme, sucre, épices
- Produits portant le label Max Havelaar
- Produits portant les labels Agriculture Biologique (AB) / EKO / Biogarantie / Agriculture biologique UE
- Produits portant le label Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO)
Autrefois appelés éthiques, écologiques ou verts, les placements qui ne visent pas seulement un certain rendement financier, mais aussi l’apport d’une valeur ajoutée au niveau social et écologique notamment sont aujourd’hui repris sous l’appellation "placements durables et socialement responsables" (PDSR).
Les investisseurs intéressés par ces placements dans notre pays ont la possibilité d’acheter des parts de fonds de placement durables auprès des banques belges.
Qu'est-ce qu'un fonds durable ?
À l'origine, les sociétés dont il était possible d'acheter des actions ou obligations devaient, pour être qualifiées de durables, répondre à des critères d'exclusion négatifs. Une société ne pouvait par exemple pas être liée à l'industrie de l'armement ou avoir recours au travail d'enfants ou à des essais sur des animaux. Au fil du temps, l'accent s'est toutefois surtout porté sur des critères positifs avec, par ex., la recherche de sociétés fournissant des efforts au niveau social ou écologique.
Diverses organisations spécialisées se chargent dans ce cas d'analyser les sociétés, comme Forum Ethibel, Sustainalytics, Vigeo, Trucost et différents conseils consultatifs spécialisés des banques proprement dites.
Si l'offre de fonds durables dans notre pays était autrefois importante, elle n’a cessé de diminuer depuis, très peu de fonds ayant été créés pour remplacer les fonds arrivés à échéance.
Évitez les fonds durables structurés
Les fonds dits structurés sont des fonds complexes avec protection du capital et - surtout - une échéance finale. À cette date, le fonds cesse d'exister et les investisseurs sont remboursés.
Tous les fonds durables structurés actuels auront disparu en 2018 et il y a peu de chances que de nouveaux voient encore le jour d’ici là : la création d’un tel produit est en effet compliquée par la faiblesse des taux et l'autorité compétente, l'Autorité des services et marchés financiers (FSMA), a introduit, en 2011, un moratoire sur l'émission de produits structurés trop complexes.
Investir dans de tels fonds n'est donc pas une bonne idée. Non seulement en raison de leur potentiel de hausse limité, mais aussi des frais supplémentaires en cas d'achat au-delà de la période de souscription (jusqu'à 3 %).
Si vous détenez déjà un tel fonds, évitez de vous précipiter pour vendre vos parts avant l'échéance. La protection du capital ne s'appliquera en effet pas dans ce cas et vous paierez en outre des frais de sortie (1 % ou plus) de même qu'une taxe boursière (1 %).
Préférez d'autres fonds durables
L'offre de fonds durables non structurés n'augmente plus non plus.
Certains investissent uniquement en obligations (le plus souvent des obligations d’États en euro). D'une manière générale, leurs performances sont comparables à celles de fonds non durables prenant des risques identiques. Les frais sont eux aussi relativement similaires.
D'autres fonds optent pour les actions. Attention dans ce cas aux déceptions…
Les fonds mixtes enfin, avec à la fois des actions et des obligations en portefeuille, n'ont en général rien à envier à la concurrence.
Quoi qu’il en soit, tenez toujours compte, au moment de choisir des fonds durables, du portefeuille de placements que vous avez déjà constitué, de votre horizon de placement et de votre profil de risque.
Vous trouverez, sur le site internet de Test-Achats invest, une liste des fonds que nous recommandons. Les fonds "durables" y sont clairement indiqués.
Le site internet de Financité contient des informations sur les critères positifs et négatifs des fonds durables.
La plupart des vêtements que nous portons sont fabriqués dans des pays à bas salaires comme la Chine, le Bangladesh, le Vietnam, le Cambodge ou encore l’Indonésie. Cela nous permet de payer parfois moins de 10€ pour un T-shirt, mais au détriment de combien de personnes ? La majorité des travailleurs dans l’industrie mondiale de la mode en est loin gagne maximum 6€ par jour dans un secteur qui pèse plus de 34 milliards d’euros à travers l’Europe. Pour la Clean Clothes Campaign (CCC), achACT en Belgique, aucune entreprise ne peut se prétendre éthique sans fournir ce minimum à ses producteurs.
Aucun label public – dans le sens "visible" mais aussi "garanti" par une autorité publique – ne permet de reconnaître un vêtement produit dans des conditions respectueuses des travailleurs. Néanmoins on note un progrès certain au niveau des labels privés, en particulier celui de l’initiative multipartite Fair Wear Foundation (FWF) que nous recommandons. Il s'agit du label privé le plus adéquat et fiable à l’heure actuelle. Le seul visible en Belgique.
Quelques exemples de vêtements dont la fabrication répond aux normes de la FWF, la Fair Wear Foundation : Jack Wolfskin, Vaude, JBC, Mayerline, Claudi Stratter.
Consultez également la liste dans notre news "Marques et production de vêtements: la transparence est nécessaire!".
En tant que consommateurs, nous pouvons aussi agir afin que nos dépenses soient en adéquation avec nos valeurs:
- Plutôt que de boycotter telle ou telle origine, il nous semble nécessaire de changer notre regard sur la consommation de vêtements. C’est-à-dire revaloriser l’habit, tant dans son prix que dans sa qualité et sa durabilité. Face à la surabondance de cette mode "jetable" de vêtements à bas coûts, un produit de plus de 100 € paraît très cher. Or, un article de qualité et de prix supérieur peut traverser les tendances et son "surcoût" sera compensé par une plus longue durée d’utilisation.
- Tournons-nous vers des produits fabriqués en Europe voire en Belgique, à petite ou moyenne échelle, selon un savoir-faire particulier.
- Il n’est pas toujours indispensable d’acheter : la location de vêtements s’installe chez nous. Cela existe, entre autres, pour les enfants. Un loyer mensuel donne droit à 5 ensembles de vêtements. Lorsque ceux-ci sont trop petits ou ne plaisent plus, il suffit de les changer. Une belle alternative à notre société de surconsommation.
- Soyons plus critiques : informons-nous sur la marque, la fabrication, les matières utilisées, la qualité du vêtement, et plus seulement sur le look et le prix… L’application "Fair Fashion" va dans ce sens en passant 140 marques internationales au crible.
Nous essayons de mettre au jour ces pratiques à travers des questionnaires que nous soumettons aux entreprises et une analyse de la documentation existante. Mais nous visitons aussi les sites de production, surtout dans les régions à risques (Asie centrale et du Sud-Est, Afrique du Nord, etc.) et dans les secteurs où le travail est très fortement sous-traité. Ces enquêtes sur le terrain nous permettent alors de recueillir de précieux témoignages de travailleurs et d'experts critiques sur des sujets sur lesquels les entreprises préfèrent rester aussi discrètes que possible...
Quels sont les choix responsables possibles ? Vous les découvrirez ci-après :
- Smartphones Samsung et Fairphone
- Télévisions Loewe
- Appareils photo Nikon
- Ballons de football Adidas
- Jouets Hasbro, Oxfam et Playmobil
- Machines à laver Bauknecht, Bosch, Siemens et Miele
- Meubles en bois Ikea
- Meubles en bois et papier portant le label Forest Stewardship Council (FSC) ou Programme for the Endorsement of Forest Certification (PEFC)
- Pneus Michelin et Pirelli. Lisez-en plus sur notre enquête sur les pneus dans "Pneu : dérapages lors de la production ?"
Quels sont les choix responsables possibles ? Vous les découvrirez ci-après :
- Compagnies aériennes : Air France, KLM, Lufthansa, SAS, Thomas Cook, TUI
- Chaînes d'hôtels : Accord, Marriott, Carlson, Intercontinental, Starwood
- Écotourisme et logements alternatifs (par ex. "couchsurfing", "taxistop",...)
- Les politiques en matière d'achats et d'environnement d'Albert Heijn, Carrefour, Colruyt et Delhaize comportent de belles initiatives.
- Au supermarché, recherchez les produits portant un label Max Havelaar, Marine Stewardship Council (MSC), Forest Stewardship Council (FSC) et Ecolabel.
- Dans le secteur bancaire, le bon exemple est donné par Triodos.
- En matière de restauration rapide, la palme revient à Exki.
L'attention grandissante pour l'environnement et la durabilité se traduit de plus en plus par des produits assortis de labels censés indiquer leur caractère durable et respectueux de l'environnement. Cela concerne non seulement les aliments, mais aussi les cosmétiques, les produits d'entretien ou les vêtements.
Contrôle indépendant
Un label peut être qualifié de fiable à partir du moment où il est contrôlé par une instance indépendante. Cette instance évalue alors, à la lumière d'un certain nombre de critères ("cahier des charges"), si un produit cause plus ou moins de dommages ou est meilleur pour l'environnement qu'un autre et mérite donc ou non le label. Il peut aussi arriver - même si c'est moins fréquent - que des critères éthiques et/ou sociaux soient utilisés.
L'objectif dans ce cas est d'augmenter le nombre de produits réellement respectueux de l'environnement ou éthiques sur le marché, de les rendre plus attirants pour le consommateur et d'accentuer leur notoriété à travers des labels sérieux.
Plus d'infos
Pour donner un aperçu complet des écolabels existants et de leur signification, Test-Achats collabore avec Ecoconso, une asbl qui a pour objectif de stimuler la consommation durable. Vous avez vu ou acheté un produit avec un label et ne savez pas s'il s'agit d'un label officiel ou reconnu ? N'hésitez pas à consulter sa banque de données en ligne www.infolabel.be, avec tous les labels de produits pour une consommation responsable.