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Quelle forme de cohabitation choisir: mariage, cohabitation de fait ou cohabitation légale?

03 septembre 2020
Cohabitation

03 septembre 2020
Vous souhaitez vivre ensemble. Quelle forme de cohabitation vous convient : simple cohabitation de fait, cohabitation légale ou mariage? Il y a plusieurs aspects juridiques pour lesquels cela peut faire une différence. Lisez notre comparatif des différentes formes de cohabitation et découvrez quelle est la formule la mieux adaptée à votre cas.

Beaucoup de couples qui décident de vivre ensemble commencent par une cohabitation "de fait", c'est-à-dire sans officialiser leur relation. 

Tant que vous êtes locataires, que vous ne possédez pas de patrimoine (épargne ou immobilier), que vous avez tous les deux un boulot et qu’il n’y a pas d’enfants, la formule de cohabitation ne change juridiquement pas grand-chose.

Cependant, il en est autrement dès qu’il est question d’acheter sa propre maison, de constituer sa propre épargne ou quand naît le premier enfant. Et c’est encore moins le cas quand l’un des deux partenaires – la maman, souvent – décide de réduire son temps de travail pour pouvoir consacrer davantage de temps aux enfants, car cela a des conséquences à long terme (possibilités de carrière réduites, pension plus petite). 

Certaines formes de cohabitation ont des conséquences négatives

Les conséquences négatives de certaines formes de cohabitation ne se manifestent généralement que lorsqu'un partenaire décède ou qu'une séparation est effectuée. Malheureusement, il sera trop tard pour y changer quoi que ce soit.

Par exemple, si votre cohabitation n’était pas officialisée et que vous n’avez pas pris de mesures de prévoyance, vous devrez constater, lors du décès de votre partenaire, que vous êtes juridiquement une personne "étrangère", et que vous n’héritez donc de rien.

Quelle forme de cohabitation dois-je choisir?

La meilleure forme de cohabitation pour vous dépend de votre situation personnelle.

  • Vous et votre partenaire avez des revenus et un patrimoine à peu près équivalents?
  • L’un de vous a-t-il une activité commerciale impliquant des risques financiers?
  • Souhaitez-vous que le partenaire survivant puisse bénéficier d’une pension de survie ou d’une allocation de transition?
  • Souhaitez-vous constituer une protection pour votre nouveau partenaire, sachant que cela réduira l’héritage de vos enfants, ou l’inverse?
  • etc.

Nous vous expliquons certaines des conséquences juridiques importantes des différentes formes de cohabitation. Toutefois, pour obtenir plus de détails sur les avantages et les inconvénients de chaque formule et pour savoir ce qui est le mieux selon votre situation personnelle, nous vous conseillons de contacter un avocat spécialisé ou un notaire.

1. La cohabitation de fait

Pour vous, nous avons analysé ls conséquences de la cohabitation de fait sur vos revenus, votre épargne et les impôts.

Nous avons également vérifié les implications des actes commis pendant la vie commune telles que l'achat d'un bien la location d'un logement, la vente ou la location d'un logement s'il appartient à un seul partenaire et ce qui se passe en cas de décès de l'un des partenaires.

Retrouvez l'ensemble des informations complètes sur la cohabitation de fait.

2. La cohabitation légale

Lorsqu'un couple opte pour la cohabitez légale, celui-ci est assimilé, à bien des égards, à un couple qui se marie selon le régime de la séparation des biens. Cependant, l'égalité n'est pas totale et cette forme de cohabitation présente plusieurs inconvénients.

Lisez toutes les informations sur cette forme de cohabitation.

3. Se marier selon le régime de la communauté des biens (système légal)

Se marier reste la meilleure protection juridique. Selon les règles légales, tous les biens acquis pendant le mariage sont considérés comme communs. Mais qu'est-ce que signifie "posséder un actif dans la communauté"?

Nous avons examinés les conséquences du mariage selon le régime de la communauté de biens sur différents aspects.

Découvrez notre analyse complète sur le mariage selon le système légal.

4. Se marier selon le régime de la séparation des biens

Si vous souhaitez vous marier sans suivre les règles du régime de la communauté des biens, vous pouvez alors vous marier selon le régime de la séparation des biens. Mais pourquoi se marier selon le régime de la séparation des biens?

Nous avons vérifié ce qu'il advient de vos revenus, de core épargne et de vos impôts. Nous avons également examinés les conséquences des actes commis pendant la vie commune et ce qui se passe en cas de décès de l'un des partenaire.

Retrouvez l'ensemble des informations sur cette forme de mariage.

Les règles de cohabitation pour les familles recomposées 

Lors du décès d’un parent d’une famille recomposée, la forme de cohabitation ne change strictement rien au fait que ses enfants héritent ou non, mais elle peut influencer l’importance de l’héritage. 

L’enfant héritera quoi qu’il arrive, pour autant que le (la) défunt(e) ait été son parent légal. Il en va de même avec une famille recomposée, à ceci près que, en pratique, il peut y avoir trois "sortes" d’enfants :

  • ceux d’un partenaire
  • ceux de l’autre partenaire
  • les enfants que le couple a eus ensemble.

Quelle qu’ait été sa relation avec son beau-père ou sa belle-mère, le fils ou la fille du partenaire survivant n’hérite normalement de rien lors de son décès. Si le défunt avait un enfant à lui d’une précédente relation, cet enfant est en principe partie à la succession, même s’il n’avait quasi plus aucun lien affectif avec son parent. Ici, un testament permet de déroger partiellement à cette situation si on le souhaite. 

La situation est parfois particulièrement pénible quand le défunt s’était remarié ou mis en  cohabitation légale, car son partenaire survivant hérite de l’usufruit de la maison familiale. Le risque pour les enfants du premier mariage, est donc que le partenaire survivant puisse continuer à vivre indéfiniment dans le logement qui était occupé par leur parent tandis qu’ils devront payer des droits de succession sur ce logement.

Dans le cadre d’une cohabitation légale, cela peut être modifié par testament, mais pas dans le cas d’un remariage.

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