MyData : pour savoir ce que l’État sait sur vous

Avec la crise sanitaire et la prolifération des informations privées à communiquer, on s’est légitimement inquiétés des croisements qui seraient faits de toutes ces données (comorbidités, déplacements, personnes de contacts, état vaccinal…) et des dérives possibles. En réponse, Mathieu Michel, secrétaire d’État à la Digitalisation et à la Protection de la vie privée avait annoncé l’an dernier une grande « opération transparence » dont la première étape vient d’être mise en ligne : MyData.
Qui peut savoir quoi sur vous ?
MyData, c’est un peu le répertoire de l’utilisation de (toutes) vos données personnelles par les autorités fédérales. Vous n’y trouverez aucune information privée en tant que telle bien sûr. Mais vous pourrez y découvrir quels types d’informations sont récoltées et conservées par nos quelque 60 institutions fédérales publiques, qui peut les utiliser, pour quelles raisons, avec qui elles peuvent être échangées dans le cadre légal.
Si vous surfez sur mydata.belgium.be/fr, vous avez le choix de votre angle de recherche :
- Au départ des types de données : si vous voulez savoir, par exemple, qui peut avoir accès à vos données personnelles (d’identification, données biométriques…) et familiales, d’habitude et de temps libre, relatives à la santé, à votre situation financière, à votre historique marital, judiciaires …
- Au départ des différentes organisations de l’administration fédérale qui collectent les données : pour savoir ce que peuvent connaître de vous ces organisations, instituts, SPF…
Au final, on dépasse le millier de traitements et la présentation par fiche pour chaque type de données et traitements est plus administrative que conviviale. De ce fait, on peine à se retrouver dans cet amas d’informations formulées de manière peu compréhensible pour le citoyen moyen.
Ce portail a donc le mérite d’exister et de rassembler en un seul endroit toutes les informations que vous n’auriez pu obtenir auparavant qu’en contactant chacun de ces services fédéraux séparément. Mais il est incomplet (certaines institutions n’ont toujours pas communiqué les informations nécessaires) et manque vraiment de clarté pour être utilisable par tout un chacun.
On espère un cadre légal très protecteur de vos données privées
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