Communiqué

Après Meta, Testachats s’attaque à la politique de confidentialité de LinkedIn

08 août 2024
LinkedIn

08 août 2024
Meta n’est pas la seule plateforme à avoir modifié sa politique de confidentialité en toute discrétion pour s’arroger le droit d’exploiter les données personnelles des utilisateur.ices afin de développer ses outils d’intelligence artificielle. C’est également le cas de LinkedIn, la plateforme de réseautage professionnel, qui s’est récemment autorisée à exploiter les données, y compris les photos et les messages privés de ses utilisateur.ices, et ce de façon tout à fait cachée, enfreignant définitivement le RGPD et la législation belge protégeant les communications électroniques. Testachats a porté plainte auprès de l’Autorité de Protection des données, et encourage vivement les consommateur.ices à faire usage de leur droit d’opposition auprès du service d’aide de la plateforme. 

Publications, photos, messages privés… tout y passe 

Le 26 mars dernier, LinkedIn a très discrètement modifié sa politique de confidentialité. Après l’avoir analysée, Testachats a pu remarquer que LinkedIn ne jouait pas franc jeu, et cachait délibérément à ses utilisateur.ices l’exploitation de leurs données personnelles afin de développer leurs propres outils d’intelligence artificielle.

"Sans vous demander votre consentement, LinkedIn s'arroge le droit d'utiliser toutes vos recherches, photos, publications et même vos messages privés, pour entraîner son intelligence artificielle. Nous avons porté plainte", dénonce J-Ph. Ducart, manager et porte-parole de Testachats. 

Un droit d’opposition bafoué 

Le Règlement général de protection des données européenne (le RGPD) qui s’applique au sein de l’Union européenne prévoit que toute modification du traitement des données personnelles doit avoir été annoncé de manière claire et transparente, et qu’un droit d’opposition doit toujours être disponible pour permettre aux utilisateur.ices de refuser l’exploitation de leurs données.  

Pourtant, LinkedIn agit d’une façon totalement illégale en indiquant que les utilisateur.ices opposés à une modification de la politique de confidentialité de la plateforme sont tout simplement invité.es à clôturer leur compte. Pour la forme, LinkedIn met tout de même un formulaire d’opposition à disposition des consommateur.ices, mais les services d’aide n’y répondent pas, le rendant inefficace. 

Testachats porte plainte 

"Après Meta, c’est au tour de LinkedIn d’essayer d’exploiter nos données sans autorisation. Nous dénonçons cette tendance, et demandons à l’Autorité belge de protection des données d’assurer une surveillance accrue des politiques de ces plateformes qui, dans ce contexte inédit de développement des intelligences artificielles, n’en font qu’à leur tête", explique J-Ph. Ducart, manager et porte-parole de Testachats.  

En effet, suite à l’annonce d’une nouvelle politique de confidentialité similaire sur les réseaux de Meta, Testachats avait déposé une plainte auprès de l’Autorité de protection des données. Moins d’un mois plus tard, l’organisation de défense des consommateur.ices s’est félicitée de la suspension de cette politique, et espère obtenir les mêmes résultats pour LinkedIn.  

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