L’inflation alimentaire du panier de Testachats dépasse toujours les 4% en août

 

 

Pour rappel, l’inflation était encore sous la barre des 3% en décembre dernier (2,81%).

 

Les catégories de produits ayant le plus augmenté sont la viande (+9%), et en particulier la viande bovine (+15%), les fruits (+9%) et les produits d’épicerie (+6%).

 

Quand on regarde le top 10 des produits ayant le plus augmenté on retrouve sans surprise les produits contenant du chocolat dans les plus fortes hausses :  le chocolat au lait (+41%), le chocolat noir (+36%) et les biscuits au chocolat (+23%). On y retrouve toujours également le café en pads (+26%) ou moulu (+17%).  Mais également la viande de bœuf : l’américain non-préparé (+18%), l’entrecôte, le haché porc-veau (+18%) et le ragoût de bœuf (+12%).

 

Le panier de Testachats est toujours 32% plus cher qu’en janvier 2022, mois durant lequel l’inflation a dépassé les 2% pour la première fois.  Le chocolat noir a augmenté de 87% depuis janvier 2022, les oignons de 74, le ketchup de 67%, le chocolat au lait de 66%, et l’huile d’olive de 65%.

Certaines catégories de produits voient leur prix stagner voire légèrement baisser : les produits de soins personnels (-0,6%) et la catégorie de produits « pâtes, riz et farine » (-1%).

Quant aux produits, ce sont les spaghettis (-6%), le dentifrice (-5%), les carottes (-5%) et le fromage de chèvre (-5%) qui ont le plus baissé en un an.

Les prix élevés du cacao et du café mais aussi de l’huile d’olive s’expliquent en raison des conditions climatiques extrêmes qui ont affecté les productions locales. La recrudescence de la fièvre catarrhale ovine (aussi appelée maladie de la langue bleue) chez les bovins et ovins est également liée au réchauffement climatique. En effet, les températures plus élevées et l’humidité accrue favorisent la prolifération des insectes vecteurs, rendant les flambées plus fréquentes, plus graves et plus difficiles à contrôler. 

 

Dans son bulletin économique de juin 2025, ainsi que dans une interview donnée le 2 septembre dernier par une membre de son conseil, la BCE a rappelé que le réchauffement climatique devenait un moteur d'inflation alimentaire à part entière. L’organisme tire la sonnette d’alarme : sans adaptation, ces chocs climatiques pèseront lourdement sur nos assiettes… et nos portefeuilles.