L'inflation dans les supermarchés commence à baisser, mais reste élevée avec 19 %

Chaque mois, Testachats analyse l'inflation dans les supermarchés sur base d'un échantillon de 3.000 produits dans sept chaînes de magasins différents. En janvier, une baisse a été constatée pour la première fois depuis plus d'un an.
Les produits de supermarchés sont désormais 18,56 % plus chers que l'année dernière, alors qu'en décembre dernier, l'organisation de consommateurs a enregistré un taux d'inflation de près de 20 %. Ainsi, même si la vie reste très chère par rapport à l'année dernière, l'augmentation semble ralentir. Malgré cela, les réjouissances ne sont pas encore de mise : c’était en janvier 2022 que Testachats avait constaté le premier record d’inflation, alors de 2,2%. Les chiffres actuels sont donc comparés avec le “très cher” mois de janvier 2022; de quoi relativiser.
Baisse de l'inflation
Il y a deux jours, Statbel a constaté que l’inflation était en baisse. En moyenne, le coût de la vie est maintenant 8,05% plus cher que l'année dernière. Au mois d'octobre, Statbel rapportait la plus importante augmentation de prix (12%), descendue à 10% en décembre. Testachats constate la même tendance dans son panier de 3.000 produits de supermarchés. Après plus d'un an de hausse des taux d'inflation, les tendances semblent enfin s’inverser. Pour la première fois depuis novembre 2021 – date de début du suivi de sprix - Testachat constate une diminution de l'inflation dans les supermarchés.
"Nous sommes heureux de constater que le pic de la hausse des prix en supermarché ait été atteint.” déclare Julie Frère, porte-parole de Testachats. “Mais il est clair que cette crise est loin d’être terminée, au vu de l’augmentation des prix d’une moyenne de 18,6%. Une famille moyenne de deux personnes doit désormais dépenser 503 euros par mois au supermarché, soit 79 euros de plus qu'il y a un an. Il s'agit de montants énormes, ce qui signifie que de nombreux consommateurs doivent encore économiser pour joindre les deux bouts. C'est pourquoi nous réitérons nos conseils : toujours comparer les prix unitaires au supermarché pour trouver le produit le moins cher, et prêter attention aux promotions pour faire également des économies."
De solides augmentations
Au cours de l’année écoulée, les augmentations les plus importantes sont surtout remarquées au rayon des frites surgelées (+51%), des produits en papier tels que le papier absorbant et le papier hygiénique (+42%) et des poulets à rôtir (+42%). Pour d'autres produits, l'inflation semble avoir atteint un plafond : les spaghettis, le papier aluminium et l'huile de friture qui figuraient dans le top 5 les mois précédents, reculent légèrement dans la liste ce mois-ci.
Testachats note la même tendance au niveau des produits laitiers, qui sont en moyenne 25% plus chers que l'année dernière. Le mois dernier, l'organisation de consommateurs constatait une inflation de 27% pour ces derniers. Cette diminution est observée, par exemple, dans le fromage jeune (de 41% à 38%), le beurre (de 38% à 30%) et le lait demi-écrémé (de 30% à 28%).
Pour les plats cuisinés, le pic n'a pas encore été atteint. Les lasagnes, par exemple, sont 28 % plus chères que l'année dernière.
Augmentation des prix des matières premières
La viande est devenue 18,4 % plus chère en moyenne. Ceci s’explique principalement par l’augmentation de prix (+31%) faisant suite à la grippe aviaire. Les produits d'épicerie présentent également des valeurs aberrantes : moutarde (+40%), concentré de tomates (+38%), spaghettis (+37%), saucisses en conserve ou en bocal (+36%), huile de friture (+34%), mayonnaise (+31%) et gaufres au sucre (+31%). Ainsi, les gaufres au sucre entrent en tant que nouveau produit dans le top 20 des augmentations de prix. Cela est probablement dû au prix de revient plus élevé des matières premières tels que les œufs et la farine. Ces derniers présentaient une nette augmentation à la fin de l'année dernière, prix qui sont maintenant répercutés sur les produits finis.
En outre, les coûts de production élevés dus aux prix de l'énergie et aux coûts d'emballage et de transport, ainsi que les coûts salariaux plus élevés, sont des motifs qui entrent en compte afin d’expliquer les raisons des prix élevés dans les supermarchés.
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