"Nous voulons réparer le marché des produits reconditionnés”: Testachats et Euroconsumers lancent une campagne en faveur d’un encadrement légal

Des abus dans le secteur
Des écrans d’iPhone remplacés par des pièces contrefaites, des smartphones prétendument réparés mais présentant des signes d’oxydation, ou encore des appareils tombant en panne après à peine quelques heures d’utilisation… La réalité du marché des produits reconditionnés est préoccupante. Un test effectué par Testachats il y a trois ans avait déjà mis en lumière une série de problèmes, et la dernière enquête de l’organisation démontre à nouveau que de nombreux.ses consommateur.ices continuent de rencontrer des difficultés après l’achat d’un appareil reconditionné.
En effet, selon cette enquête, 72 % des consommateur.ices belges ayant acheté un appareil reconditionné ne savaient pas quelles réparations avaient été effectuées. De plus, 36 % des répondants ont rencontré des problèmes avec leur appareil, et 36 % se disent peu voire pas satisfaits de leur achat.

Un besoin urgent de réglementation
Le marché des appareils reconditionnés reste pourtant très prometteur. Ces appareils présentent plusieurs avantages : moins chers que les appareils neufs, ils contribuent également à réduire les déchets électroniques. Cependant, en l’absence de réglementation claire, les vendeurs ont champ libre quant aux labels et informations qu’ils partagent. Les consommateur.ices, qui se retrouvent parfois trompé.es, perdent alors confiance dans ces alternatives durables.
Dans ce contexte, Testachats, en collaboration avec son organisation coupole euroconsumers, demande l’élaboration d’une législation adaptée.
"Il est urgent de réguler le marché des appareils reconditionnés", déclare Julie Frère, porte-parole de Testachats. "Cela commence par une définition claire des critères permettant à un appareil d’être labellisé comme ‘reconditionné’. Ensuite, les consommateur.ices devraient recevoir la liste détaillée des réparations effectuées, afin de savoir quelles parties de l’appareil ont été remises à neuf. Une garantie de deux ans rassurerait également les consommateur.ices. Enfin, des règles claires devraient être établies pour les différentes catégories, comme ‘en bon état’ ou ‘en excellent état’ : qu’est-ce que cela signifie exactement ? Ces termes devraient être définis légalement, pour éviter toute confusion ou tromperie", explique-t-elle. “Notre objectif est la création d’un marché sain et compétitif des produits reconditionnés, au bénéfice de tous, entreprises et consommateurs” conclut-elle.
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