Nouvelles consoles : la révolution se fait attendre

Coronavirus oblige, entre les magasins fermés et la pénurie de certains modèles, si vous n’aviez pas précommandé une console de nouvelle génération, vous risquez de ne pas pouvoir y jouer tout de suite. Mais ce n’est peut-être pas plus mal. Car que vous soyez joueur occasionnel ou pur gamer, ces nouveaux joujoux ne vont pas révolutionner votre vie. Dans un premier temps, du moins… Nous les avons passés au crible.

Des consoles exigeantes

Sept ans après la PlayStation 4 de Sony et la Xbox One de Microsoft, leurs remplaçantes sont donc disponibles. Le prix des modèles haut de gamme atteint les 500 €. Des mastodontes au design qui divise mais qui prendront de la place près de la télé. Sous le capot, la PS5 et la Xbox Series X font presque jeu égal. Et pour cause, elles se dotent toutes deux d’un processeur et d’une puce graphique créés par le fabricant AMD, moyennant des spécificités propres à chacune. Côté mémoire vive, les deux concurrentes comptent sur une quantité décente de 16 GB de RAM. Enfin, toutes deux misent sur la résolution 4K et une fréquence d’images singulièrement élevée de 120 FPS. Autant d’atouts promettant une expérience de jeu plus fluide et un rendu graphique plus précis que jamais. A condition bien sûr de disposer d’un téléviseur capable de suivre. Si ces consoles peuvent être branchées à n’importe quelle télé munie d’un port HDMI, la question est de savoir si la vôtre vous permettra d’en profiter pleinement. En réalité, seuls d’onéreux téléviseurs récents, dotés du nouveau port HDMI 2.1, sont capables d’atteindre ces spécificités haut de gamme.

Sur le papier, la Xbox Series X est un cheveu plus puissante.

Où sont les jeux ?

Sur le papier, c’est en fait la Xbox Series X qui est un cheveu plus puissante. Et puis, la PlayStation 5 est commercialisée avec une capacité de stockage de 825 GB, dont seuls 667 GB sont effectivement disponibles, contre 802 GB sur la Xbox Series X. Mais la console de Sony n’a pas à rougir pour autant. D’abord parce qu’elle offre, dès l’interface, un vrai régal visuel. Ensuite parce que d’autres facteurs permettent de faire la différence, comme la rapidité du disque de stockage, les optimisations logicielles et, bien sûr, le catalogue de jeux. Sur ce point, les deux consoles sont, pour l’heure, un peu à la traîne. Certes, elles font la part belle à la rétrocompatibilité, soit la possibilité de jouer, selon le cas, à des titres sortis sur la PS4 ou les précédentes Xbox. Mais les nouveaux jeux exploitant pleinement les capacités de la nouvelle génération se font désirer. La PlayStation 5 semble toutefois mieux placée avec diverses exclusivités annoncées.

Diverses exclusivités sont attendues sur la PlayStation 5.

Pas de précipitation

Chaque fois qu'une nouvelle génération de consoles arrive sur le marché, les attentes sont élevées. Cependant, les nouvelles machines de Sony et Microsoft ne révolutionnent pas le genre comme l’avaient fait la Xbox 360 et la PS3 en leur temps. Non seulement les graphismes étaient nettement meilleurs, mais la puissance de calcul permettait pour la première fois de proposer des jeux plus complexes comme ceux en monde ouvert. Depuis, les nouvelles générations se sont davantage axées sur de meilleurs graphismes, des résolutions plus élevées ou des temps de chargement réduits. Mais dans l'ensemble, cela nous semble simplement être de nature évolutive, non révolutionnaire.

En considérant que la Xbox Series X et la PlayStation 5 avec lecteur Blu-ray coûtent 500 € neuves, valent-elles la peine ? À long terme, peut-être que oui, si l'on considère qu'un PC de gaming doté de capacités similaires peut facilement coûter deux fois plus cher. Mais une console n'est bonne qu'en fonction des jeux qui y tournent et, à l'heure actuelle, les titres spécialement conçus pour cette nouvelle génération manquent encore à l’appel. Il serait donc plus sage d’attendre la sortie de jeux qui en tirent véritablement parti avant de craquer.