Remplacement de sa chaudière à gaz: les points d’attention

Une bonne isolation et l’adoucissement du climat ne dispensent malheureusement pas de chauffer son habitation. En général, le recours au chauffage reste nécessaire chez nous de 6 à 8 mois par an. Et acquérir le moyen de produire ce chauffage représente toujours un lourd investissement s’amortissant sur de longues années. Alors, autant ne pas se tromper, voire vous faire tromper.
Une vingtaine de devis analysés
Pour vous aider à passer ce cap, nous avons demandé à trois membres, candidats au remplacement de leur chaudière à gaz, répartis dans nos 3 régions, de participer à notre enquête, sans que Test Achats n’apparaisse de manière visible. Nous avons ainsi examiné, avec eux, les suggestions et devis de différents chauffagistes professionnels en principe appropriés à leur situation respective.
Et nous avons quand même enregistré quelques surprises.
La maison, 2 façades, fait 175 m² de surface. Elle comprend un petit studio orienté Nord. La chaudière actuelle, âgée de plus de 25 ans, chauffe la maison et le studio. L’eau chaude sanitaire est assurée par un boiler connecté à la chaudière.
Six installateurs ont remis offres et variantes pour des montants allant de 4800 à 9500€.
Les puissances proposées pour la chaudière variaient de 20 à 37 kW, là où une puissance de 20 kW suffit amplement. Outre les puissances parfois démesurées et les écarts de prix, nous avons été également surpris par les solutions proposées par deux chauffagistes pour l’eau chaude sanitaire.
L’un proposait une production d’eau chaude sanitaire en instantané, et l’autre préconisait un petit boiler de 42 litres incorporé, soit 6 minutes de douche en réserve. Sachant que la maison comprend deux salles de bains pouvant être utilisées simultanément, cela augurait de fins de douche un peu frisquettes. A l’évidence un plus gros boiler s’imposait ici.
Aucune offre ne parlait d’isolation des conduits.
Moyennant l’ajout d’une protection électronique contre la corrosion du boiler (voir ci-après : eau chaude sanitaire - protection du boiler contre la corrosion), d’une régulation climatique et de l’isolation des conduits, le devis accepté sera ici de 5431€.
La maison est une 2 façades typique de ville. La chaudière de 40kW date de 1980 et assure seulement le chauffage. Depuis l’achat de la maison en 2015, la maison a bénéficié d’importants travaux d’isolation et demande donc de voir la puissance de la chaudière drastiquement réduite. Pour 12 radiateurs et 235m² de surface, nous estimons la puissance nécessaire à une quinzaine de kW.
Dix chauffagistes proposent des puissances de 15 à 35kW pour la nouvelle chaudière. Offres et variantes vont de 4200 à 7200€, installation comprise.
L’un d’eux envoie un devis, sans se déplacer, sur base d’informations communiquées par mail, dont une photo de l’ancienne chaudière. Et il passera, évidemment, à côté des rénovations faites dans l’habitation et de la diminution requise de la puissance de la chaudière.
Quatre chauffagistes sur les 9 venus sur place paraissent « pro ». Trois offres sortent du lot, mais comportent chacune des faiblesses: l’une propose une chaudière un peu trop puissante, une autre ne propose pas de sonde extérieure et la plus complète est aussi la plus chère.
C’est finalement l’offre la moins chère des trois à 5200€ (proposant une chaudière de 20kW) qui l’emportera avec un supplément de 150€ pour l’intégration d’un thermostat connecté palliant l’absence de sonde dans la proposition initiale.
La puissance de la chaudière demande ici à être renforcée. Une première offre, payante et bâclée, est inexploitable. Une seconde, à peu près complète, émanant du seul chauffagiste à faire preuve de professionnalisme, ne satisfait pas non plus. La puissance recommandée pour la chaudière, de 30 à 35 kW, y est clairement exagérée.
D’autres devis seront nécessaires.
Nos conseils tirés de cette expérience
De l’assistance apportée à nos trois membres, nous avons tiré de nombreux enseignements et nous allons, dans ce dossier, vous en faire profiter. En abordant successivement ici tout ce qu’il faut garder à l’œil au moment de remplacer votre chaudière. Pour éviter toute déconvenue.Etes-vous sûr de devoir remplacer votre chaudière actuelle?
Comment bien choisir son installateur?
Quels sont les choix à poser pour la chaudière?
Quid de l’eau chaude sanitaire?
Quels sont les autres points essentiels de l’installation?
Quelles questions administratives demandent attention?
Avant de se lancer dans la demande de devis, c’est évidemment une question à se poser. D’autant que l’idée ne vient pas nécessairement de vous et que vous pensez peut-être profiter du conseil avisé d’un professionnel, à l’occasion, par exemple, de l’entretien de votre chaudière.
Sans que ce soit monnaie courante, sachez quand même qu’en ces circonstances, des cas effarants nous ont été rapportés.
« Foutu, à remplacer ? »
Citons ici l’exemple d’un technicien de Bulex qui avait prétendument constaté un niveau extrêmement élevé de CO lors de l’entretien de la chaudière d’un membre. Sans même fournir de ticket de mesure de combustion pour appuyer son diagnostic. Pourtant, ses conclusions étaient sans appel : le brûleur était défectueux, la réparation serait coûteuse et mieux valait remplacer la chaudière. Heureusement que notre membre s’étonnera d’un tel verdict pour une chaudière au gaz âgée de 13 ans seulement. Sur notre conseil, il fera appel à un expert qui ne trouvera jamais un seul problème technique à sa chaudière.
Soyez donc vigilant y compris quant à la latitude laissée aux techniciens agréés de déclasser, en Wallonie immédiatement une chaudière.
Un remplacement justifié
Il est prudent de toujours demander au chauffagiste, annonceur de mauvaise nouvelle, de décrire le disfonctionnement (ticket de mesure de combustion, rapport PEB en Wallonie) de votre appareil, les moyens possibles de le réparer sans nécessairement devoir procéder au remplacement complet.
En cas de doute, demandez l’avis d’un autre chauffagiste ou d’un bureau de contrôle (comme BTV, AIB Vinçotte, SGS).
Pas pour de mauvaises raisons
Notez que le passage du gaz pauvre au gaz riche dans certaines parties du pays n’implique pas de déclasser des chaudières récentes.Une chaudière est « vieille » au bout de 20 ou 30 ans. Pas après 12 à 15 ans, comme on peut parfois le lire sur internet.
Enfin, méfiez-vous également des promesses de rendement mirifiques conditionnées par un changement de chaudière: vous n’économiserez jamais 30% de consommation en remplaçant votre chaudière à condensation par une autre chaudière à condensation.
Si vous devez changer de chaudière, demandez absolument plusieurs offres. Il est toujours intéressant de disposer d’un éventail de solutions et leur comparaison peut vous faire économiser des milliers d’euros. Dans notre enquête, nous avons relevé que les prix, installation comprise, oscillaient entre 4200 et 9500€.
Nos conseils
- Bouche-à-oreille: les recommandations de connaissances peuvent aiguiller vos de demandent de devis.
- Proximité: nous conseillons néanmoins de choisir votre chauffagiste dans un rayon de 15 à 30 minutes de chez vous. En cas de panne, il sera plus enclin à vous tirer d’affaires rapidement sans trop alourdir la facture en frais de déplacement.
- Agréation et labels: assurez-vous que votre chauffagiste est agréé dans votre région pour la réception et l’entretien de chaudières. (voir ci-après pour plus d’infos)
S’il est titulaire d’un label Cerga, il est formé pour les installation au gaz naturel et au propane, et peut effectuer un test officiel d’étanchéité des conduits. Ce qui vous évite de faire appel à un organisme de contrôle lors d’un nouveau raccordement. Passer par un installateur Cerga est aussi conseillé pour l’obtention de primes, notamment celle liée au remplacement des chaudières d’avant 2000 dans le cadre du passage du gaz pauvre au gaz riche. Vous trouvez une liste d’installateurs ici. - Réalisations récentes: à l’ère des galeries photos sur smartphone, il n’est pas non plus incongru de demander au chauffagiste des exemples d’installations réalisées récemment. Des conduits placés en ordre, bien isolés, sont le signe d’un travail soigné.
- Santé économique: puisque vous allez vraisemblablement payer un acompte, il peut être prudent de vérifier la bonne santé économique du professionnel pressenti auprès de la Banque-Carrefour des Entreprises ou sur Company web qui résume ces renseignements de manière plus conviviale.
- Facteur humain: ne le négligez pas. En cas de problème, c’est au chauffagiste que vous aurez à faire. Mieux vaut que le contact passe bien.
De la théorie à la pratique
Encore faut-il que les chauffagistes se déplacent pour réaliser leur devis en toute connaissance de cause, qu’ils y détaillent suffisamment les prestations, le matériel, les conditions.
Notre enquête a démontré que ce n’était pas toujours le cas.
Après avoir contacté 5 sociétés, l’un de nos participants recevra 3 visites et 2 offres, dont une sommaire, rédigée sur place, moyennant 65€ de frais de déplacement.
Dans celle-ci ne figurait qu’une marque de chaudière, sans mention de modèle, de puissance, de régulation ou d’accessoires. Une pure arnaque! N’acceptez jamais de payer de tels devis, ni aucun autre.
Ne rejetez toutefois pas nécessairement tous les devis incomplets. Abordez le(s) point (s) manquant(s) avec le chauffagiste en lui demandant de rajouter ce que vous jugez essentiel.
Agréments « PEB » pour la réception, l’entretien et l’audit
En vertu de la directive européenne PEB, des règlements régionaux imposent depuis plus de 10 ans, la réception, le contrôle/entretien et d’audit (diagnostic) des installations de chauffage par des techniciens agréés.
L’entretien/contrôle de chaudière gaz (sans brûleur pulsé, ce qui est la majorité des cas chez les particuliers) réclame un technicien en combustible gazeux GI. Pour les chaudières à brûleur pulsé, c’est GII.
Le même technicien peut effectuer la réception (mise en route) d’une chaudière, sauf à Bruxelles où il faut être conseiller chauffage PEB de type I ou II (II = chaudières de plus de 100 kW, donc en immeubles collectifs).
Voyez la liste des professionnels agréés ici (selon la région):
- Pour la Wallonie (Voir « Les listes » et télécharger le pdf « liste par code postal » ou « liste alphabétique »).
- Pour la Flandre
- Pour Bruxelles
N’hésitez pas à demander au chauffagiste que vous contactez s’il est agréé pour faire la réception et l’entretien de la chaudière dans la région où vous habitez. C’est l’occasion d’aborder la question de la réception PEB (voir « réception PEB » en toute fin de dossier).
- Puissance de chaudière. Il s’agit du paramètre clé d’une chaudière. De celle-ci dépend sa bonne capacité à chauffer l’habitation.
Elle se calcule en fonction des caractéristiques du bâtiment: son volume, sa surface et la composition de ses parois. Hélas, rares sont les installateurs qui, au cours de notre enquête, se sont donnés la peine de se faire une bonne idée des lieux à chauffer. La majorité n’a fait aucun calcul, certains demandent quand même le nombre de radiateurs ou plus rarement la surface.
Attention au surdimensionnement. La plupart des chauffagistes ne prennent pas de risque en surdimensionnant la chaudière, sachant que le client aura toujours chaud. Même si cela vous coûte plus cher à l’achat et promet une moindre optimisation de la combustion par des allumages/extinctions plus fréquents.
Astuce: pour éviter les monstres de puissance aperçus dans certains devis, vous pouvez toujours procéder à la petite vérification intuitive des « radiateurs électriques virtuels ». A pleine puissance (+/- 2kW), un radiateur électrique peut généralement chauffer une pièce. Estimez combien de radiateurs vous auriez besoin et multipliez simplement par 2 ce nombre pour obtenir la puissance d’une chaudière équivalente. Dans l’autre sens, sachant qu’un chauffagiste vous propose une chaudière de 30kW, demandez-vous si 15 radiateurs fonctionnant à pleine puissance simultanément sont vraiment nécessaires pour avoir chaud chez vous?
- Modèle: les chaudières à condensation se sont imposées en standard pour satisfaire aux exigences européennes de rendement. La question du choix du modèle ne se pose donc plus (sauf en appartement, où l’on peut encore poser des chaudières sans condensation pour des questions de compatibilité avec la cheminée).
- Prise d’air et rejet des fumées. Les chaudière actuelles ne peuvent plus se connecter sur une cheminée large « classique » en maçonnerie ou terre-cuite. Il faut soit tuber la cheminée, soit placer un tube ailleurs. La prise d’air peut se faire via ce même tube (système concentrique) ou via un autre tube, voire une arrivée d’air extérieur dans la chaufferie.
Abordez ces points avec le chauffagiste et, le cas échéant assurez-vous qu’ils figurent, chiffrés, dans le devis. Parce qu’en fonction des situations, il peut considérablement alourdir la facture.
Attention aux propositions de ventouses horizontale débouchant en façade. Elles répondent à des règles de sécurité précises, et par temps froid, la fumée qui en sortira sera visible. Ce qui peut incommoder. C’est pourquoi nous conseillons de toujours chercher une solution d’évacuation de fumées verticale.
PS : n’oubliez pas non plus l’évacuation de l’eau des condensats.
- Chaudière de sol ou murale? Notre dernière enquête de fiabilité donnait un court avantage aux premières. Mais les secondes incluent souvent un circulateur, un vase d’expansion et risquent donc de se voir attribuer des pannes qui ne leur incombent pas vraiment. Au final, c’est souvent l’espace disponible et la configuration des lieux qui déterminera le choix.
- Matériau du corps de chauffe: vous avez le choix, actuellement, entre l’inox ou l’aluminium-silicium. Nous n’avons pas de statistiques nous permettant de préférer l’un ou l’autre. Des chaudières fonctionnent et durent longtemps avec l’un et l’autre matériau.
- Circulateur et vase d’expansion, inclus ou non? La majorité des petites chaudières actuelles comportent un circulateur intégré. Pourtant, les performances d’un circulateur externe sont à priori meilleures, le risque de panne plus faible et le remplacement plus aisé. Pour le vase d’expansion aussi, optez si possible pour une solution externe laissant le choix d’une dimension adaptée.
- Prix: retenez que, pour une même puissance, le prix d’une chaudière peut quasi tripler. Les chaudières de 20kW vont de moins de 1500€ HTVA à 4000€, selon votre préférence pour l’entrée ou le haut de gamme.
- La marque: chaque installateur manifestera ses préférences pour telle ou telle marque, en fonction de critères que vous pouvez questionner: prix, fiabilité, disponibilité des pièces et support technique. Cet avis compte, mais ce n’est pas l’Evangile. Certains critères (habitude, contacts, marge) peuvent ne pas être significatifs pour vous. Si vous-même préférez nécessairement telle marque, assurez-vous que le chauffagiste travaille volontiers et fréquemment avec celle-ci.
En 2018, nous avons publié une enquête sur les installations de chauffage auprès de centaines de consommateurs afin de tirer des enseignements statistiques sur la fiabilité des appareils.
Voici le rappel des résultats, sachant que la marque en tête du classement a malheureusement fait faillite depuis.
La pose d’une nouvelle chaudière peut être l’occasion de réévaluer la manière de produire son eau chaude sanitaire. Outre le chauffage, la chaudière peut, bien sûr, assurer celle-ci en suffisance, de manière instantanée ou via le stockage de l’eau chaude dans un « boiler ».
- Production instantanée ou boiler? En production instantanée, il faut de 20 à 25kW pour desservir avec un minimum de confort un point d'eau chaude dans une salle de bain.
S'il faut en revanche alimenter plusieurs douches ou baignoires, alors le système avec « boiler » s'impose. Et la puissance nécessaire peut diminuer, sachant que le stockage permet le décalage temporel entre l'offre et de la demande d’eau chaude.
A moins de multiplier douches ou baignoires multi-jets et autres gros consommateurs d'eau chaude, la production d’eau chaude sanitaire ne rentre alors plus en compte pour dimensionner la puissance de la chaudière.
- Volume du boiler. Retenez qu’il faut +/- 100 litres de volume par douche économique de +/- 15 minutes. Deux douches successives, en 30 minutes, réclame le double de stockage. Si les deux douches sont séparées d’une heure, la chaudière a alors le temps de réchauffer le boiler et le volume peut être moindre. N’hésitez toutefois pas à prendre un peu de sécurité. La dimension du boiler ne détermine pas fondamentalement le coût de l’eau chaude. Un boiler plus grand accuse plus de déperditions en raison d’un plus grande surface en contact avec l’extérieur, mais le choix d’un boiler trop petit poussera à augmenter la température pour avoir une réserve d’eau plus chaude, au détriment de l’économie d’énergie et de l’entartrage de l’appareil.
- Protection contre la corrosion. Choisissez un boiler avec anode électronique (protection active contre la corrosion) ou ayant une cuve en inox qui ont une durée de vie plus longue. Les boilers avec anode au magnésium exigent un contrôle et un remplacement de l’anode qui s’use.
- Isolation. Laissez un espace entre le mur et le boiler et n’hésitez pas à mettre une couche d’isolant supplémentaire autour du boiler.
Surtout, ne négligez pas la régulation, indispensable à la maîtrise de votre consommation d’énergie et à votre confort. Idéalement, elle se compose de trois choses: des vannes thermostatiques sur les radiateurs, un thermostat d’ambiance et une sonde extérieure qui renseigne la chaudière sur la température qu’il fait dehors.
- Thermostat d’ambiance. Il allume et éteint la chaudière selon la demande d’une pièce. Outre les limites de confort que cela suppose pour les pièces n’ayant pas la même orientation que la pièce de référence, le thermostat d’ambiance ne permet pas de régler finement la température de fonctionnement de la chaudière. Or, rien ne sert d’avoir des radiateurs bouillants quand le thermomètre affiche 10°C à l’extérieur.
- Sonde extérieure. Pour informer la chaudière de la température qu’il fait dehors, celle-ci est impérative. La chaudière à condensation peut alors optimiser son rendement en fonctionnant à basse température.
Faute d’endroit (non ensoleillé) adéquat pour placer la sonde extérieure, il existe aussi des thermostats connectés allant chercher les données météo en temps réel.
- Vannes: prévoyez-en suffisamment, pour déconnecter la chaudière et le boiler des circuits hydrauliques, et aussi éviter de devoir vider toute l’eau du circuit de chauffage en cas de problème.
- Filtre à boue: souvent proposé par les installateurs, et conseillé.
- Isolation des conduits. Celle-ci n’est obligatoire qu’à Bruxelles, mais il s’agit là d’un facteur essentiel d’économie d’énergie, bien avant la chaudière à condensation. Faites isoler absolument (minimum 20 mm d’épaisseur) conduits de chauffage, vannes et circulateurs se trouvant dans les volumes non chauffés (buanderie, garage,…).

Avant de signer un bon de commande, soyez attentif à ces quelques points.
- L’acompte. L’entrepreneur a, le plus souvent, suffisamment de garanties que le consommateur paiera. S’il vous demande malgré tout un acompte, négociez afin qu’il soit le plus petit possible et échelonnez les paiements au fur et à mesure de l’avancement des travaux, ou liez les versements à la livraison de matériaux. (Par exemple : 15 % à la signature du bon de commande, 30 % à la livraison des matériaux chez vous, 30 % lors du placement, 25 % de solde à la mise en route de l’installation et à son approbation).
- Le planning: demandez que les dates et délais soient explicitement définis pour le début, la fin et la réception des travaux.
- Réception des travaux: après la pose et la mise en service, n’hésitez pas à examiner et à « tester » l’installation. Vous n’êtes pas expert en chauffage mais vous pouvez vérifier si l’isolation des conduits est posée, si l’alimentation en air est présente, si la cheminée est posée « de niveau », si les vannes proposées sont bien là et si le chantier est propre. Allumez tous vos radiateurs et demandez au chauffagiste de mettre temporairement « à fond » la chaudière afin de vérifier si tous les radiateurs deviennent chaud.
Lors de cette réception, l’installateur doit vous remettre le document de réception PEB, les documents de primes, les manuels de la chaudière et de la régulation. Stipulez-le dans le bon commande pour éviter de devoir “courir” après vos documents. Il doit aussi vous expliquer les réglages de base et les principales commandes que l’utilisateur peut actionner. Si vous vous sentez à même de le faire, n’hésitez pas à demander comment on règle la courbe de chauffe.
(Celle-ci définit le rapport entre la température extérieure et la température de départ de la chaudière. Important pour l’efficacité de votre système).
En pratique, la réception a généralement lieu juste après la mise en service de la chaudière.
- Réception « PEB ». Des règlements régionaux imposent qu’un technicien agréé effectue une réception officielle de la chaudière. Ce technicien peut être votre chauffagiste s’il est agréé. Voir Choisissez bien votre chauffagiste)
La réception est censée être effectuée :
- le jour de la mise en service en Wallonie ;
- le jour de la mise en service en Flandre si l’installateur fait aussi la réception ou dans les 15 jours suivant la réception ;
- dans le mois suivant la mise en service à Bruxelles ;
Selon nous, cette responsabilité devrait incomber d’office à l’installateur. D’autant plus qu’en Wallonie, par exemple, la PEB impose que la société qui pose une chaudière ait au moins une personne agrée dans son équipe : si cette personne est là, pourquoi ne serait-elle pas obligée de remplir la mission?