Ménopause


Rares sont les femmes à se réjouir du passage de la phase de fécondité à celle de l’infertilité. Cette période s'accompagne souvent de pas mal de désagréments. Mais quels sont-ils exactement? Comment pouvez-vous les contrôler? Et cela comporte-t-il des risques? Nous avons investigué.
La ménopause n'est pas une maladie: c'est un processus naturel au cours duquel interviennent des changements dans l'équilibre hormonal de la femme. En effet, à partir d’un certain âge, les ovaires commencent progressivement à moins bien fonctionner: l'ovulation se raréfie et la production des hormones œstrogène et progestagène diminue.
Par conséquent, les menstruations deviennent irrégulières, jusqu'à finir par s'arrêter complètement.
Au sens strict, le terme «ménopause» désigne le moment où vous n'avez pas eu de règles pendant 12 mois sans autre cause clairement identifiable. L'âge auquel les femmes atteignent la ménopause est de 51 ans en moyenne. Environ 95% des femmes atteignent la ménopause entre 45 et 55 ans.
Cependant, les femmes disent généralement qu'elles sont «en ménopause» lorsque les saignements deviennent irréguliers et qu'elles présentent des symptômes. En termes scientifiques, on parle de périménopause. La période qui suit la ménopause, c'est-à-dire plus de 12 mois après la dernière menstruation, est appelée post-ménopause.
Dans certains cas, la ménopause peut survenir de manière précoce, en cas d’ablation des ovaires ou de l’utérus par exemple, ou lorsque vous fumez ou avez fumé. Les fumeuses atteindraient la ménopause en moyenne deux ans plus tôt environ que les non-fumeuses.
À l'inverse, des facteurs tels que la contraception orale, le fait d’avoir donné naissance à au moins un enfant ou encore une première menstruation tardive peuvent contribuer à une ménopause plus tardive.
La ménopause n'est pas une maladie: c'est un processus naturel au cours duquel interviennent des changements dans l'équilibre hormonal de la femme. En effet, à partir d’un certain âge, les ovaires commencent progressivement à moins bien fonctionner: l'ovulation se raréfie et la production des hormones œstrogène et progestagène diminue.
Par conséquent, les menstruations deviennent irrégulières, jusqu'à finir par s'arrêter complètement.
Au sens strict, le terme «ménopause» désigne le moment où vous n'avez pas eu de règles pendant 12 mois sans autre cause clairement identifiable. L'âge auquel les femmes atteignent la ménopause est de 51 ans en moyenne. Environ 95% des femmes atteignent la ménopause entre 45 et 55 ans.
Cependant, les femmes disent généralement qu'elles sont «en ménopause» lorsque les saignements deviennent irréguliers et qu'elles présentent des symptômes. En termes scientifiques, on parle de périménopause. La période qui suit la ménopause, c'est-à-dire plus de 12 mois après la dernière menstruation, est appelée post-ménopause.
Dans certains cas, la ménopause peut survenir de manière précoce, en cas d’ablation des ovaires ou de l’utérus par exemple, ou lorsque vous fumez ou avez fumé. Les fumeuses atteindraient la ménopause en moyenne deux ans plus tôt environ que les non-fumeuses.
À l'inverse, des facteurs tels que la contraception orale, le fait d’avoir donné naissance à au moins un enfant ou encore une première menstruation tardive peuvent contribuer à une ménopause plus tardive.
L'œstrogène étant actif à plusieurs endroits dans le corps d'une femme, la diminution de sa production pendant la ménopause peut avoir des conséquences à plusieurs niveaux.
Parmi les désagréments typiques, épinglons :
A court terme |
A plus long terme |
Bouffées de chaleur/vapeurs | Ostéoporose (décalcification des os) |
Sécheresse vaginale | Perte d’équilibre |
Troubles du sommeil | Rides |
Problèmes de concentration ou de mémoire | |
Sentiments dépressifs/changements d'humeur | |
Baisse de la libido |
Bouffées de chaleur ou vapeurs
Le manque d'œstrogènes rend l'hypothalamus, un organe du cerveau qui agit comme le thermostat de votre corps, plus sensible. Par conséquent, les mécanismes que notre corps utilise pour évacuer la chaleur, comme la transpiration, sont déclenchés plus rapidement que nécessaire. Environ 8 femmes sur 10 souffrent de bouffées de chaleur pendant la transition. Elles surviennent généralement plusieurs fois par jour, principalement la nuit, peuvent durer jusqu'à 4 minutes et sont parfois accompagnées de sueurs et de palpitations. Si les bouffées de chaleur peuvent surgir de nulle part, il existe également des facteurs déclenchants tels que le stress, les aliments épicés, la caféine, l'alcool, le tabagisme, les vêtements chauds ou les pièces chaudes... Pour la plupart des femmes, les vapeurs apparaissent dès que leurs règles deviennent irrégulières, lors de la périménopause. Pour certaines elles n'apparaissent qu'au moment de la ménopause. En moyenne, les vapeurs persistent pendant environ 5 à 7 ans.
Changements vaginaux
En raison de la réduction de la production d'œstrogènes et de la diminution de l'apport sanguin au vagin, ce dernier va également devenir progressivement plus fin, plus sensible et moins élastique. On parle alors d'atrophie vaginale. Cela peut entraîner des désagréments tels que la sécheresse vaginale, des démangeaisons, des brûlures ou des douleurs pendant les rapports sexuels. Certaines femmes devront également uriner plus fréquemment ou souffriront d'infections urinaires récurrentes. Les symptômes s'aggravent généralement au fur et à mesure de la diminution de production d'œstrogènes. Environ une femme sur deux connaîtra une sécheresse vaginale pendant ou après la transition.
Il va sans dire que tous ces symptômes peuvent avoir un effet négatif sur la libido, surtout si les femmes souffrent en même temps de fatigue et/ou de dépression.
Le diagnostic de ménopause est généralement posé sans véritable examen après l'absence de menstruations pendant 12 mois sans autre raison clairement identifiable. Cependant, il est beaucoup plus difficile de savoir quand la ménopause est atteinte chez les femmes qui utilisent une contraception hormonale que chez celles qui n'en utilisent pas.
Diagnostic en l'absence de contraception hormonale
• Femmes de moins de 40 ans: chez les femmes de ce groupe présentant des symptômes de la ménopause et des menstruations irrégulières, la possibilité d'une insuffisance ovarienne prématurée (IOP) doit être envisagée. Environ 1 % des femmes sont touchées. Consultez toujours un médecin pour de telles plaintes, car des examens plus approfondis sont certainement nécessaires.
• Femmes entre 40 et 45 ans: environ 5 % des femmes atteignent la ménopause à cet âge précoce. Cependant, pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres causes à ces règles irrégulières, votre médecin déterminera d'abord les niveaux de certaines autres hormones dans votre sang. Ce n'est que si ceux-ci sont normaux que le diagnostic de (péri)ménopause peut être posé.
• Femmes en bonne santé âgées de plus de 45 ans: les analyses de sang ne sont pas nécessaires pour diagnostiquer la (péri)ménopause. Pour conclure que vous êtes en (péri)ménopause, il suffit que vos règles soient irrégulières ou absentes pendant 12 mois sans autre raison apparente, en combinaison ou non avec les symptômes de la ménopause. Chez les femmes qui n'ont plus d'utérus, et donc plus de saignements, la présence de symptômes de la ménopause suffit. Si vous n’avez pas de symptômes interférant avec votre qualité de vie, vous n’avez pas besoin de consulter un médecin.
Diagnostic s'il y a contraception hormonale
Les femmes qui prennent une contraception hormonale n’ont pas de saignements menstruels normaux. Selon le type de contraception qu'elles utilisent, elles n'auront pas de saignement du tout ou auront des saignements de privation. Pour ce groupe, il n'est donc pas évident de savoir avec certitude quand la ménopause a été atteinte. D'autant plus que les désagréments typiques de la ménopause n'apparaissent pas chez les femmes qui utilisent une contraception hormonale à base d'œstrogènes. Parce que, chez elles, le taux d'œstrogènes reste au même niveau. Reste la question : quand être sûr que l'on a atteint la ménopause et que l'on peut donc arrêter la contraception en toute sécurité ? Cela dépend du type de contraception que vous utilisez.
Mesure des hormones rarement nécessaire
Chez la plupart des femmes, les tests de laboratoire ne sont pas nécessaires pour diagnostiquer la (péri)ménopause. Cette mesure porte principalement sur le niveau de l'hormone folliculo-stimulante (FSH). Il commence à augmenter progressivement quelques années avant la ménopause. Néanmoins, le résultat peut ne pas être concluant. Il arrive également que ce taux soit faible chez les femmes ménopausées et inversement, le taux augmente aussi pendant l'ovulation chez les femmes qui ne sont pas encore en (péri)ménopause.
Par conséquent, un tel test FSH ne peut être utile que dans des cas bien spécifiques:
• Chez les femmes de moins de 40 ans pour étayer une suspicion d'insuffisance ovarienne prématurée (IOP).
• Chez les femmes âgées de 40 à 45 ans présentant des symptômes de la ménopause et des changements dans leur cycle menstruel. Le test FSH peut alors aider à distinguer la (péri)ménopause d'autres causes hormonales de menstruations irrégulières.
• Chez les femmes de plus de 50 ans qui utilisent uniquement une contraception à base de progestatifs (bâtonnet contraceptif, minipilule, stérilet hormonal) et qui n'ont plus de règles. Pour elles, un tel test peut être utile pour savoir si et quand elles peuvent arrêter leur contraception en toute sécurité.
L'âge auquel les femmes atteignent la ménopause tourne autour de 51 ans en moyenne. Au sens strict, le terme «ménopause» désigne le moment où vous n'avez pas eu de règles pendant 12 mois sans autre cause clairement identifiable. L'apparition de désagréments, le moment et la nature de ces désagréments varie sensiblement d’une femme à l’autre. La mesure dans laquelle ces désagréments ont un impact sur votre qualité de vie est également imprévisible. Les bouffées de chaleur persistent en moyenne pendant 5 à 7 ans. Chez certaines femmes, elles peuvent cependant durer jusqu'à 20 ans. Les modifications du vagin se manifestent généralement à un stade plus tardif que les bouffées de chaleur.
L'intérêt et le choix du traitement dépendent du désagrément dominant et de son impact sur la qualité de vie. Inutile de contacter un médecin si vous ne présentez que des désagréments légers dont vous pouvez vous accommoder. Ce n'est que si vous avez l'impression de perdre votre qualité de vie que vous devez discuter du problème avec votre médecin généraliste ou votre gynécologue afin de trouver un traitement adapté. Pour celles qui souffrent principalement de bouffées de chaleur, les solutions existantes sont différentes de celles qui existent pour les femmes souffrant principalement de changements vaginaux.
Bouffées de chaleur
Désagréments légers |
Dans un premier temps, il est important d'éviter les facteurs qui peuvent déclencher les bouffées de chaleur. Quelques conseils à cet égard:
• Porter plusieurs couches de vêtements / porter des vêtements amples la nuit;
• Réduire la température de la pièce;
• Aérer suffisamment;
• Limiter la consommation de caféine, d'alcool, de boissons chaudes et d'aliments épicés;
• Arrêter de fumer.
Il y a des indications selon lesquelles perdre du poids, par exemple en mangeant sainement, pourrait réduire la fréquence des bouffées de chaleur chez les femmes en surpoids. Bouger suffisamment peut également vous aider à garder votre poids sous contrôle. Cela vous aidera également à mieux dormir et à améliorer votre humeur. Cependant, aucun effet clairement établi sur la fréquence des bouffées de chaleur n'a été démontré à ce jour.
Les interventions psychologiques telles que la thérapie cognitivo-comportementale ou la pleine conscience peuvent vous apprendre à mieux gérer les désagréments des bouffées de chaleur. Il n'a toutefois pas été démontré qu'elles sont plus efficaces qu’un placebo pour réduire le nombre de bouffées de chaleur. Mais puisqu’elles sont parfaitement sûres, pourquoi ne pas essayer?
L’utilité d’autres traitements, tels que la relaxation, les exercices respiratoires ou la réflexologie plantaire, n’a pas été prouvée pour remédier aux bouffées de chaleur.
Il s'agit de traitements tels que l'acupuncture, les herbes chinoises, les remèdes homéopathiques, les compléments alimentaires (par exemple avec des phytoœstrogènes) ou les remèdes à base de rhizome d’actée à grappes noires. Aucun d'entre eux ne s'est avéré plus efficace qu'un placebo pour réduire le nombre de bouffées de chaleur. Cependant, certains traitements ne sont pas sans risque. Voici quelques exemples :
• Compléments alimentaires contenant des phytoœstrogènes: les phytoœstrogènes sont des substances qui ressemblent à l'œstrogène, mais dont l'effet est beaucoup plus faible. Ils sont naturellement présents dans certains aliments végétaux, comme le soja, les pois chiches et les lentilles. C'est pourquoi de nombreuses femmes choisissent de prendre des compléments alimentaires contenant des phytoœstrogènes, estimant qu'une telle thérapie naturelle est plus sûre qu'un traitement hormonal. Toutefois, les exigences et le contrôle de la qualité des compléments alimentaires sont nettement moins stricts que pour les médicaments. En outre, ces phytoœstrogènes peuvent eux aussi avoir des effets secondaires, dont les plus courants sont des problèmes gastro-intestinaux. Il existe par ailleurs un risque d'interaction avec certains médicaments. On ne connaît pas encore bien non plus leurs risques à long terme, en particulier le risque de (récidive du) cancer du sein et du cancer de l'utérus. Il est donc préférable de ne pas prendre de compléments de phytoœstrogènes de votre propre chef, surtout si vous avez des antécédents de tels cancers.
• Les médicaments à base de plantes ou les compléments alimentaires à base de rhizome d’actée à grappes noires: c'est l'une des thérapies alternatives les plus courantes pour le traitement des bouffées de chaleur. Pourtant, il n'existe aucune preuve scientifique que ce produit est plus efficace qu'un placebo. Il est par contre associé à un risque (rare, il est vrai) de lésions hépatiques graves. Par conséquent, ce remède n'est pas indiqué chez les femmes souffrant de troubles hépatiques. Les autres effets secondaires possibles sont des maux de tête, des irritations de la peau et des troubles gastro-intestinaux. Les femmes ayant des antécédents de cancer du sein ou de certains types de cancer de l'utérus ou des ovaires ne doivent pas prendre ce produit de leur propre initiative, car un effet sur ces cancers ne peut être exclu.
Désagréments modérés à sévères qui entravent la qualité de vie |
L'hormonothérapie est sans aucun doute un traitement efficace contre les bouffées de chaleur; il peut réduire à la fois la fréquence des bouffées et leur gravité. Il consiste généralement en la prise de comprimés contenant à la fois de l’œstrogène et du progestagène. Cette dernière hormone empêche les cellules de l'endomètre (la muqueuse de l’utérus) de se diviser trop rapidement sous l'influence de l’œstrogène et de provoquer un cancer de l'utérus. Les femmes qui ont déjà subi une ablation de l'utérus peuvent se passer de progestagène.
Les femmes périménopausées, qui ont encore leurs règles, reçoivent généralement un traitement séquentiel ou cyclique. Elles prennent de l’œstrogène tous les jours, tandis que le progestagène n'est ajouté que pendant les 10 à 14 derniers jours du cycle de 4 semaines. Par conséquent, ces femmes auront toujours des saignements de privation chaque mois.
Un traitement continu est généralement recommandé pour les femmes ménopausées qui ne veulent plus de saignements. Ces femmes prennent de l’œstrogène et du progestagène tous les jours, la dose de progestagène étant plus faible que dans l'hormonothérapie cyclique.
Outre les comprimés, il existe également des formes d'hormonothérapie administrées par voie cutanée (patch, gel ou spray) ou par le vagin. Cette dernière méthode est utilisée en cas de désagréments vaginaux prononcés.
Cependant, comme l'hormonothérapie n'est pas sans risque, elle n'est pas recommandée pour tout le monde. De quels risques s’agit-il ? Et sont-ils aussi élevés pour tout le monde ? Nous en dressons la liste pour vous sur cette page.
Pour les femmes qui ne peuvent pas recevoir une telle hormonothérapie (par exemple, les femmes ayant des antécédents de cancer du sein) ou qui ne le souhaitent pas, des médicaments non hormonaux peuvent être utilisés pour le traitement des bouffées de chaleur. Ils ne traitent que les symptômes individuels, pas la carence en œstrogène sous-jacente. Il s'agit de médicaments généralement utilisés pour d'autres affections, comme des antidépresseurs, des antiépileptiques ou la clonidine (un médicament contre l'hypertension). L'efficacité de ce type de traitement contre les bouffées de chaleur est nettement inférieure à celle de l'hormonothérapie et n’est pas sans éventuels effets secondaires.
Changements vaginaux
Désagréments légers |
Il est conseillé d'essayer d'abord d’atténuer les désagréments avec des crèmes ou des gels hydratants vaginaux ou des lubrifiants. Les premiers doivent être appliqués régulièrement, les lubrifiants uniquement pendant l'activité sexuelle.
Désagréments modérés à sévères qui entravent la qualité de vie |
Si l’effet des crèmes ou gels vaginaux hydratants ou lubrifiants est insuffisant pour traiter la sécheresse vaginale, l'irritation ou la douleur pendant les rapports sexuels, un traitement hormonal vaginal peut être essayé. Concrètement, on administre de l’oestrogène sous forme de crème, de gel, de gélule ou de comprimé vaginal. La dose d'œstrogènes est maintenue à un niveau faible afin qu'elle ne pénètre pas dans la circulation sanguine, ce qui rend inutile la supplémentation en progestagène.
Les effets secondaires possibles à court terme comprennent une sensibilité des seins, une irritation vaginale ou des saignements vaginaux. Il n'existe aucune indication que cette faible dose d'œstrogène vaginal augmente le risque de caillots sanguins dans les jambes, les poumons ou le cerveau ou qu'elle entraîne un risque accru de cancer du sein chez les femmes qui n'ont pas eu de tel cancer. Reste à démontrer si c'est également le cas chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein. Par conséquent, ce traitement n'est pas indiqué chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein ou de certains types de cancer de l'utérus ou des ovaires.
On ignore encore quelle est la place de cette thérapie dans le traitement de la sécheresse vaginale, de l'irritation ou de la douleur pendant les rapports sexuels. L'efficacité de la prastérone n'a pas été directement comparée à celle des crèmes ou gels vaginaux hydratants/lubrifiants ou de l’œstrogène vaginal à faible dose. La prastérone peut être envisagée pour les désagréments modérés à sévères lorsque les hydratants vaginaux et les lubrifiants sont inefficaces et lorsque l'œstrogène vaginal à faible dose n'est pas une option.
Les effets secondaires possibles à court terme sont les suivants: pertes vaginales, infections des voies urinaires, frottis cervico-vaginal anormal, perte ou prise de poids. Les risques à long terme de cette thérapie sont encore insuffisamment connus.
Donc, si vous éprouvez des désagréments qui nuisent à votre qualité de vie, ne vous résignez pas. Contactez votre médecin afin de trouver ensemble la meilleure solution pour vos désagréments. Dans notre base de données sur les médicaments, vous trouverez notre avis sur tous les traitements possibles.
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Jusqu'à la fin du siècle dernier, l'hormonothérapie était régulièrement utilisée chez les femmes ménopausées pour prévenir les problèmes d'irrigation sanguine du cœur. Cela a changé lorsqu’ont été publiées plusieurs études à grande échelle montrant que cette thérapie ne peut pas prévenir de tels problèmes cardiaques et qu’elle entraîne par ailleurs un risque plus élevé de cancer du sein. De nombreuses femmes qui, à l'époque, utilisaient l'hormonothérapie pour traiter les troubles de la ménopause ont immédiatement arrêté leur traitement ou sont passées à une dose plus faible.
Depuis, la science s'accorde à dire que ces rapports étaient trop alarmants. Néanmoins, si l’on ne peut nier que l'hormonothérapie comporte certains risques à long terme, ils ne sont pas les mêmes pour tous.
- Pour le risque de cancer du sein, il est important de garder à l'esprit les observations suivantes :
- Ce risque ne s'applique qu'aux comprimés ou aux formes administrées par voie cutanée (par ex. patch, gel ou spray). Donc pas pour l'hormonothérapie vaginale.
- Le risque est directement proportionnel à la dose et la durée du traitement, avec une augmentation marquée après environ 3 ans. Si votre traitement dure moins d'un an, le risque n'augmentera pas ou à peine. Cela vaut également pour les contraceptifs contenant de l'œstrogène. Toutefois, il est important de relativiser ce risque: le nombre absolu de femmes qui auront un cancer du sein à cause de l'hormonothérapie est très faible (voir le tableau au bas de cette page). Des facteurs tels que l'obésité ont un impact beaucoup plus important.
- Le risque de cancer du sein diminue également à l'arrêt du traitement. Par précaution, ce traitement n'est toutefois pas recommandé aux femmes ayant des antécédents de cancer du sein ou de certains types de cancer de l'utérus ou des ovaires.
- En ce qui concerne le risque de formation de caillots sanguins dans les jambes, les poumons et (dans une moindre mesure) le cerveau, les règles suivantes s'appliquent :
- Ce risque est le plus élevé au cours de la première année de traitement hormonal. Dès que vous arrêtez le traitement, ce risque supplémentaire disparaît.
- Le risque de caillots sanguins est plus élevé lorsque les hormones sont prises sous forme de comprimés que lorsqu'elles sont administrées par voie cutanée. Pour les femmes présentant un risque accru de maladies cardiovasculaires, il est donc préférable d'administrer le produit par voie cutanée.
- Les femmes âgées de plus de 65 ans ou celles qui sont ménopausées depuis plus de 10 ans présentent également un risque plus élevé de crise cardiaque.
Malgré les risques potentiels, l'hormonothérapie peut certainement avoir sa place en cas de désagréments ménopausiques graves qui pèsent sur la qualité de vie. Surtout chez les femmes de moins de 60 ans ou qui sont ménopausées depuis moins de 10 ans, les avantages peuvent être plus prononcés. Cependant, il est important que ces femmes soient correctement informées des avantages et des risques des différentes options de traitement. Si un traitement hormonal est choisi, il doit être administré le plus brièvement possible et à la dose la plus faible possible. Il faut également prévoir au moins un contrôle par an (comprenant un examen gynécologique, un examen mammaire, une évaluation du risque de maladies cardiovasculaires) afin de réexaminer si la gêne occasionnée par les désagréments est telle qu’elle justifie les risques de la poursuite du traitement hormonal.
Mais quelle est l'importance du risque en termes concrets ? Les chiffres exacts varient d'une étude à l'autre. Le tableau ci-dessous, qui se base sur un tableau récapitulatif de la British Medicines Agency peut toutefois vous donner une idée de l'ampleur du risque.
Risque sur une période de 5 ans |
|||
|
Sans hormonothérapie |
Avec hormonothérapie |
Avec hormonothérapie |
Cancer du sein |
13 |
21 |
16 |
Cancer de l'utérus |
2 |
2 |
6 |
Cancer de l'ovaire |
2 |
2 à 3 |
2 à 3 |
Caillots de sang (jambes, poumons) |
5 |
12 |
7 |
Accident vasculaire cérébral (caillots de sang dans le cerveau) |
4 |
5 |
5 |