Troubles de l’érection : causes, symptômes et traitements


Les troubles de l’érection, c'est quoi?
Les troubles de l’érection (dysfonctionnements érectiles, dans le vocabulaire médical) désignent la difficulté ou l’incapacité, pour un homme, à avoir ou maintenir une érection suffisante pour une activité sexuelle.
Dans cet article, vous allez aussi découvrir les symptômes du dysfonctionnement érectile, les causes, le diagnostic, les façons de le traiter.
Il arrive à la plupart des hommes de rencontrer des difficultés pour avoir ou maintenir une érection. Cela peut s’expliquer par la fatigue, une consommation excessive d’alcool ou des problèmes relationnels. Inutile de paniquer : il est tout à fait normal que, de temps en temps, ça marche moins bien ou que ça ne vienne carrément pas du tout… Plus on avance en âge, plus le phénomène est régulier. Si le phénomène est occasionnel ou temporaire, il n’y a pas lieu de parler de trouble érectile. Dans de nombreux cas, il ne faut pas s’inquiéter et il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un traitement. Et puis, ce n’est pas parce qu’on n’a pas systématiquement une bonne érection sur commande qu’on ne peut pas avoir une sexualité épanouie.
On ne parle de dysfonctionnement érectile que quand il y a une incapacité permanente ou régulière sur une période prolongée (au moins 6 mois) à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour l’activité sexuelle souhaitée. Le trouble peut aller d’une difficulté occasionnelle à avoir une érection, jusqu’à une impuissance totale et persistante. Le dysfonctionnement érectile est considéré comme sérieux à partir du moment où plus de 75 % des tentatives de rapports sexuels échouent. L’éjaculation n’est pas nécessairement perturbée. Les troubles de l’érection peuvent avoir des répercussions négatives sur la qualité de vie, la confiance en soi et l’évolution des relations intimes.
On utilise souvent le terme "impuissance sexuelle" pour désigner ces problèmes. Pour de nombreux experts, ce terme est dépassé et stigmatisant. De plus, on l’utilise pour désigner d’autres phénomènes que les dysfonctionnements érectiles, par exemple une libido diminuée ou l’incapacité à remplir le rôle stéréotypé de l’homme. Le terme "trouble de l’érection" s’applique exclusivement à la qualité et à la durée de l’érection. D’autres problèmes sexuels peuvent survenir en même temps que des troubles de l’érection, comme une diminution de la libido ou l’éjaculation précoce.
Les dysfonctionnements érectiles ou l’impuissance sexuelle ne doivent pas être confondus avec l’infertilité. L’infertilité est l’impossibilité de concevoir un enfant naturellement alors que les rapports sexuels se déroulent de façon tout à fait normale. Un homme avec des troubles de l'érection peut être fertile et avoir des enfants.
Vers le haut de la pageQuelle est la fréquence des troubles de l’érection?
Des troubles de l’érection occasionnels sont assez fréquents et se produisent plus souvent qu’on ne le pense. Il est difficile de donner des chiffres exacts de troubles de l’érection sérieux mais des études scientifiques suggèrent que jusqu’à 30 % des hommes peuvent rencontrer ces problèmes à un moment ou l’autre de leur vie. Et si la dysfonction érectile peut toucher des sujets plus jeunes, l’âge est la première cause.
La prévalence des dysfonctionnements érectiles augmente avec l’âge. C’est moins fréquent chez les hommes de moins de 40 ans. Près de la moitié des hommes âgés de 40 à 70 ans rapportent des troubles de l’érection. Chez les sujets qui atteignent l’âge de 40, 50 et 60 ans, le pourcentage augmente progressivement.
Selon une règle empirique, entre 40 et 50 ans, les troubles de l’érection sont à peu près aussi fréquents que l’âge, en termes de pourcentage. Concrètement, près de 50 % des hommes de 50 ans souffrent de ce problème. Et le pourcentage passe à environ 60 % chez les sujets de 60 ans. De plus, la gravité de la dysfonction érectile augmente avec l’âge.
Autour de 40 à 50 ans, la plupart des troubles de l’érection sont encore limités, mais plus les hommes avancent en âge, plus les symptômes sont prononcés. Il y a donc plus d’hommes qu’on ne le pense qui souffrent de symptômes légers à sérieux. Mais tous ces hommes n’ont pas besoin d’un traitement ou ne souhaitent pas traiter le problème.
Les troubles de l’érection restent souvent un sujet tabou et il existe pas mal de malentendus sur ce phénomène. Un homme ou un couple hésite souvent à en parler à son médecin parce qu’il peut y avoir un sentiment de honte ou une crainte de stigmatisation. Et donc, les vrais chiffres peuvent être plus élevés que ceux figurant dans les études scientifiques.
Il est toutefois important de souligner que les troubles de l’érection sont un problème de santé fréquent et qu’il est possible de le traiter. Les hommes présentant des symptômes de dysfonctionnement doivent être encouragés à consulter parce qu’il existe des traitements efficaces qui peuvent améliorer leur qualité de vie.
Vers le haut de la pageComment se produit une érection?
Une érection est le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs physiques et psychologiques. Ces facteurs provoquent une augmentation du flux sanguin vers le pénis. L’excitation sexuelle débute généralement par une stimulation psychologique ou physique, par exemple des stimuli visuels, tactiles ou mentaux qui induisent un plaisir sexuel. Il peut s’agir de pensées érotiques, ou d’un contact physique direct. Mais une érection peut aussi survenir spontanément, pendant le sommeil paradoxal. Cette érection spontanée n’est pas conditionnée par une excitation sexuelle ou une stimulation des sens.
Quand un homme est stimulé sexuellement, son système nerveux envoie des signaux vers le cerveau pour déclencher une réaction. Le cerveau réagit en envoyant des signaux au pénis via le système nerveux. Le pénis contient trois cylindres de tissus spongieux qui s’étendent sur toute la longueur du membre. Ces tissus érectiles (2 fois le corps caverneux et 1 fois le corps spongieux) renferment d’innombrables cellules musculaires, vaisseaux sanguins et fibres nerveuses. Les impulsions nerveuses venant de la stimulation sexuelle provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins et le relâchement des cellules musculaires. L’augmentation de l’irrigation sanguine provoquée par ce processus remplit de sang les tissus érectiles, ce qui provoque une érection. Plus il y a de sang dans les tissus érectiles, plus l’érection est importante et ferme.
Avec le gonflement des tissus érectiles, l’écoulement du sang du pénis est temporairement bloqué, ce qui aide à maintenir une érection en gardant le sang dans les tissus érectiles. Pendant l’acte sexuel, l’érection est maintenue par une stimulation continue et le maintien de la circulation sanguine dans le pénis. Après l’acte sexuel, ou quand l’excitation diminue, l’érection est généralement suivie d’une éjaculation. Les vaisseaux sanguins du pénis se relâchent, le sang s’écoule et le pénis retrouve son aspect flasque.
Il doit donc y avoir des stimuli sexuels que le cerveau traite de manière positive. Il faut aussi que certaines fonctions neurologiques, vasculaires et hormonales fonctionnent correctement. Si un seul de ces facteurs est défaillant, l’érection peut être affectée. L’érection peut donc être affectée par différents facteurs physiques, psychologiques et environnementaux comme des problèmes de santé, des médicaments, l’alcool, le tabac, l’obésité, le stress, l’anxiété ou encore des problèmes relationnels.
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Dans cet article, vous allez aussi découvrir les symptômes du dysfonctionnement érectile, les causes, le diagnostic, les façons de le traiter.
Il arrive à la plupart des hommes de rencontrer des difficultés pour avoir ou maintenir une érection. Cela peut s’expliquer par la fatigue, une consommation excessive d’alcool ou des problèmes relationnels. Inutile de paniquer : il est tout à fait normal que, de temps en temps, ça marche moins bien ou que ça ne vienne carrément pas du tout… Plus on avance en âge, plus le phénomène est régulier. Si le phénomène est occasionnel ou temporaire, il n’y a pas lieu de parler de trouble érectile. Dans de nombreux cas, il ne faut pas s’inquiéter et il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un traitement. Et puis, ce n’est pas parce qu’on n’a pas systématiquement une bonne érection sur commande qu’on ne peut pas avoir une sexualité épanouie.
On ne parle de dysfonctionnement érectile que quand il y a une incapacité permanente ou régulière sur une période prolongée (au moins 6 mois) à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour l’activité sexuelle souhaitée. Le trouble peut aller d’une difficulté occasionnelle à avoir une érection, jusqu’à une impuissance totale et persistante. Le dysfonctionnement érectile est considéré comme sérieux à partir du moment où plus de 75 % des tentatives de rapports sexuels échouent. L’éjaculation n’est pas nécessairement perturbée. Les troubles de l’érection peuvent avoir des répercussions négatives sur la qualité de vie, la confiance en soi et l’évolution des relations intimes.
On utilise souvent le terme "impuissance sexuelle" pour désigner ces problèmes. Pour de nombreux experts, ce terme est dépassé et stigmatisant. De plus, on l’utilise pour désigner d’autres phénomènes que les dysfonctionnements érectiles, par exemple une libido diminuée ou l’incapacité à remplir le rôle stéréotypé de l’homme. Le terme "trouble de l’érection" s’applique exclusivement à la qualité et à la durée de l’érection. D’autres problèmes sexuels peuvent survenir en même temps que des troubles de l’érection, comme une diminution de la libido ou l’éjaculation précoce.
Les dysfonctionnements érectiles ou l’impuissance sexuelle ne doivent pas être confondus avec l’infertilité. L’infertilité est l’impossibilité de concevoir un enfant naturellement alors que les rapports sexuels se déroulent de façon tout à fait normale. Un homme avec des troubles de l'érection peut être fertile et avoir des enfants.
Des troubles de l’érection occasionnels sont assez fréquents et se produisent plus souvent qu’on ne le pense. Il est difficile de donner des chiffres exacts de troubles de l’érection sérieux mais des études scientifiques suggèrent que jusqu’à 30 % des hommes peuvent rencontrer ces problèmes à un moment ou l’autre de leur vie. Et si la dysfonction érectile peut toucher des sujets plus jeunes, l’âge est la première cause.
La prévalence des dysfonctionnements érectiles augmente avec l’âge. C’est moins fréquent chez les hommes de moins de 40 ans. Près de la moitié des hommes âgés de 40 à 70 ans rapportent des troubles de l’érection. Chez les sujets qui atteignent l’âge de 40, 50 et 60 ans, le pourcentage augmente progressivement.
Selon une règle empirique, entre 40 et 50 ans, les troubles de l’érection sont à peu près aussi fréquents que l’âge, en termes de pourcentage. Concrètement, près de 50 % des hommes de 50 ans souffrent de ce problème. Et le pourcentage passe à environ 60 % chez les sujets de 60 ans. De plus, la gravité de la dysfonction érectile augmente avec l’âge.
Autour de 40 à 50 ans, la plupart des troubles de l’érection sont encore limités, mais plus les hommes avancent en âge, plus les symptômes sont prononcés. Il y a donc plus d’hommes qu’on ne le pense qui souffrent de symptômes légers à sérieux. Mais tous ces hommes n’ont pas besoin d’un traitement ou ne souhaitent pas traiter le problème.
Les troubles de l’érection restent souvent un sujet tabou et il existe pas mal de malentendus sur ce phénomène. Un homme ou un couple hésite souvent à en parler à son médecin parce qu’il peut y avoir un sentiment de honte ou une crainte de stigmatisation. Et donc, les vrais chiffres peuvent être plus élevés que ceux figurant dans les études scientifiques.
Il est toutefois important de souligner que les troubles de l’érection sont un problème de santé fréquent et qu’il est possible de le traiter. Les hommes présentant des symptômes de dysfonctionnement doivent être encouragés à consulter parce qu’il existe des traitements efficaces qui peuvent améliorer leur qualité de vie.
Une érection est le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs physiques et psychologiques. Ces facteurs provoquent une augmentation du flux sanguin vers le pénis. L’excitation sexuelle débute généralement par une stimulation psychologique ou physique, par exemple des stimuli visuels, tactiles ou mentaux qui induisent un plaisir sexuel. Il peut s’agir de pensées érotiques, ou d’un contact physique direct. Mais une érection peut aussi survenir spontanément, pendant le sommeil paradoxal. Cette érection spontanée n’est pas conditionnée par une excitation sexuelle ou une stimulation des sens.
Quand un homme est stimulé sexuellement, son système nerveux envoie des signaux vers le cerveau pour déclencher une réaction. Le cerveau réagit en envoyant des signaux au pénis via le système nerveux. Le pénis contient trois cylindres de tissus spongieux qui s’étendent sur toute la longueur du membre. Ces tissus érectiles (2 fois le corps caverneux et 1 fois le corps spongieux) renferment d’innombrables cellules musculaires, vaisseaux sanguins et fibres nerveuses. Les impulsions nerveuses venant de la stimulation sexuelle provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins et le relâchement des cellules musculaires. L’augmentation de l’irrigation sanguine provoquée par ce processus remplit de sang les tissus érectiles, ce qui provoque une érection. Plus il y a de sang dans les tissus érectiles, plus l’érection est importante et ferme.
Avec le gonflement des tissus érectiles, l’écoulement du sang du pénis est temporairement bloqué, ce qui aide à maintenir une érection en gardant le sang dans les tissus érectiles. Pendant l’acte sexuel, l’érection est maintenue par une stimulation continue et le maintien de la circulation sanguine dans le pénis. Après l’acte sexuel, ou quand l’excitation diminue, l’érection est généralement suivie d’une éjaculation. Les vaisseaux sanguins du pénis se relâchent, le sang s’écoule et le pénis retrouve son aspect flasque.
Il doit donc y avoir des stimuli sexuels que le cerveau traite de manière positive. Il faut aussi que certaines fonctions neurologiques, vasculaires et hormonales fonctionnent correctement. Si un seul de ces facteurs est défaillant, l’érection peut être affectée. L’érection peut donc être affectée par différents facteurs physiques, psychologiques et environnementaux comme des problèmes de santé, des médicaments, l’alcool, le tabac, l’obésité, le stress, l’anxiété ou encore des problèmes relationnels.
Les symptômes des troubles de l'érection
Les troubles de l’érection peuvent être ressentis de plusieurs façons et tous les hommes ne présentent pas les mêmes symptômes. Les symptômes peuvent aussi varier, être de modérés à sévères. Le plus souvent, c’est une gêne passagère.
Voici des symptômes spécifiques que les hommes peuvent ressentir :
- Difficulté ou incapacité à avoir une érection. Il peut être difficile d’avoir une érection, même quand l’excitation ou la stimulation sexuelle est suffisante.
- Difficulté ou incapacité à maintenir une érection. Même quand un homme parvient à avoir une érection, il a parfois du mal à la maintenir suffisamment longtemps pour parvenir à une activité sexuelle satisfaisante.
- Diminution de la qualité de l’érection. Les hommes souffrant de troubles de l’érection voient que leur érection est moins ferme qu’en temps normal.
- Diminution du désir sexuel. Les dysfonctionnements érectiles peuvent s’accompagner d’une diminution de la libido.
Les conséquences des troubles de l'érection
Il est important d’intervenir rapidement en cas de dysfonctionnement érectile. Ces troubles ont souvent un effet émotionnel et psychologique : anxiété, stress, frustration, gêne, perte de l’estime de soi, problèmes relationnels. Les conséquences peuvent être sérieuses pour une relation et l’image que l’homme a de lui-même.
Etant donné que les hommes associent souvent les relations sexuelles à des performances, le fait de toujours vouloir ou devoir être performant peut provoquer de l’anxiété. La confiance en soi diminue et l’homme va tellement se concentrer sur l’érection désirée qu’il va perdre sa spontanéité et le plaisir qui doit accompagner l’acte sexuel. Au bout du compte, il évitera d’avoir des relations et il n’y aura plus d’intimité.
Les troubles de l’érection peuvent être provoqués (ou aggravés) par une combinaison de facteurs physiques et psychologiques, qui peuvent varier d’un individu à l’autre.
Chez les hommes de la tranche d’âge 20 – 40 ans, les causes d’un dysfonctionnement érectile sont souvent psychologiques. Par exemple : stress, problèmes relationnels, pression de la performance, peur de l’échec, dépression, manque de confiance en soi, chagrin, deuil, événements traumatisants, etc. Chez les hommes âgés de plus de 50 ans, les causes sont le plus souvent organiques ou physiques. Par exemple : affections cardiovasculaires, diabète, troubles neurologiques, troubles thyroïdiens, effets secondaires de médicaments, etc.
Mais on ne peut pas dire, en résumé, que les dysfonctionnements érectiles chez les jeunes ont d’office une cause psychologique, et chez les hommes plus âgés une origine physique.
Répondre à quelques questions clés peut déjà permettre d’y voir beaucoup plus clair sur les causes sous-jacentes.
- Avez-vous toujours des problèmes ?
- Avez-vous encore des érections matinales ?
- Avez-vous des troubles uniquement avec votre partenaire habituel ?
- Pouvez-vous encore avoir une érection en vous masturbant ?
- Le problème est-il apparu soudainement ou progressivement ?
- Fumez-vous ou consommez-vous de l’alcool, des drogues ou des médicaments qui peuvent avoir un impact sur l’érection ?
- Avez-vous des problèmes dans votre relation ?
Si le problème apparaît subitement, il peut avoir une origine psychologique pour autant que vous ayez encore des érections matinales et que vous parveniez à avoir une érection en vous masturbant. Si le dysfonctionnement est apparu progressivement, s’il s’accentue avec les années et s’il persiste, il s’agit vraisemblablement d’un problème physique sous-jacent, par exemple un rétrécissement des vaisseaux sanguins du pénis.
|
Psychologique |
Physique |
Âge |
Principalement < 40 ans |
Principalement > 40 ans |
Érection matinale |
Généralement présente |
Généralement absente |
Lors de la masturbation |
Généralement une bonne érection |
Généralement pas d’érection |
Apparition des troubles |
Soudain |
Graduelle (sauf après un traumatisme ou une intervention chirurgicale) |
Évolution des troubles |
Changeants |
Constants |
Circonstances |
Selon la situation |
Toujours |
Causes et facteurs de risque
Il n’est pas toujours facile d’identifier une cause précise pour chaque situation de dysfonctionnement érectile. Nous vous énumérons quelques causes et facteurs de risque courants qui contribuent à l’apparition de troubles de l’érection.
Âge
Le risque de souffrir de troubles de l’érection augmente avec l’âge. Plus on avance en âge, plus on a besoin de stimuli pour avoir une érection. Il faut plus de temps pour que le pénis durcisse, il ne durcit plus autant qu’avant et il reste raide moins longtemps. Le désir sexuel peut diminuer et les sensations d’excitation et d’orgasme sont moins fortes.
La diminution du degré et / ou de la durée de l’érection est un processus physiologique normal chez les hommes en bonne santé qui vieillissent, à l’instar de la diminution d’autres performances physiques. C’est dû à la baisse de l’efficacité des vaisseaux sanguins et des nerfs impliqués dans le processus d’érection. Il peut y avoir, par exemple, un rétrécissement ou une perte d’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui diminue l’apport sanguin vers le pénis et la puissance de l’érection. A un âge plus avancé, il y a aussi plus de risques que des maladies, des médicaments ou un style de vie différent (moins d’exercice, plus grande consommation d’alcool et de tabac) aient un impact négatif sur l’érection.
Problèmes de santé sous-jacents
Différents problèmes de santé peuvent provoquer ou aggraver le dysfonctionnement érectile. Par exemple : affections cardiovasculaires, diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, obésité, déséquilibres hormonaux (par exemple la testostérone, même si elle est rarement la cause de troubles de l’érection), problèmes de prostate, troubles neurologiques, maladies rénales chroniques. Ces affections peuvent avoir un impact sur le fonctionnement des vaisseaux sanguins, des cellules musculaires et des fibres nerveuses pendant le processus d’érection. Un dysfonctionnement érectile n’est pas souvent un problème local au niveau du pénis mais la manifestation d’une autre affection.
Médicaments
Certains médicaments peuvent avoir des effets indésirables qui provoquent ou aggravent les troubles de l’érection. Notamment les médicaments contre l’hypertension artérielle (les bêtabloquants et les antagonistes du calcium par exemple), les antidépresseurs, les antipsychotiques, les médicaments contre l’hypertrophie bénigne de la prostate (les inhibiteurs de la 5-alpha réductase comme le finastéride), les produits de chimiothérapie et certains diurétiques.
Hygiène de vie
Le tabagisme, le surpoids, un manque d’exercice, une consommation excessive d’alcool et la toxicomanie sont des facteurs de risque qui peuvent contribuer à des troubles de l’érection à cause des dommages provoqués aux vaisseaux sanguins et aux nerfs, et à cause d’une perturbation de l’équilibre hormonal.
Facteurs psychologiques
Le stress, l’anxiété, la dépression, la fatigue, des problèmes relationnels, la pression de la performance et un manque d’estime de soi peuvent provoquer ou aggraver un dysfonctionnement érectile. Ces facteurs psychologiques peuvent perturber le signal entre le cerveau et le pénis pendant l’excitation sexuelle.
Opérations ou blessures
Des interventions chirurgicales (opérations au niveau de la prostate, de la vessie ou du rectum) et une radiothérapie dans la région pelvienne peuvent endommager des nerfs et des vaisseaux sanguins essentiels pour une érection normale. Et des blessures dans la région pelvienne peuvent aussi provoquer un dysfonctionnement érectile.
Si vous n’êtes pas satisfait de la qualité de votre érection, évoquez la question aussi bien avec votre partenaire qu’avec votre médecin traitant. Celui-ci vous aidera à déceler les causes possibles du dysfonctionnement et à trouver un traitement éventuel.
Le diagnostic de troubles érectiles peut être le plus souvent réalisé sur la base d’une combinaison d’antécédents médicaux, d’un examen physique (même s’il est peu probable que cet examen permette de déceler l’origine du problème) et d’éventuels examens complémentaires. La façon d’établir le diagnostic peut varier en fonction de la situation individuelle du patient et du jugement du médecin traitant. Il est important que les hommes souffrant de troubles de l’érection soient ouverts avec leur médecin et lui transmettent toutes les informations pertinentes pour aboutir à un diagnostic précis. En fonction de son diagnostic, le médecin pourra ensuite recommander un traitement approprié.
Votre médecin vous posera de nombreuses questions sur vos symptômes, vos antécédents médicaux, les causes et facteurs de risque potentiels. Il verra aussi si des affections existantes et des médicaments que vous prenez peuvent avoir un effet sur votre problème :
- le diabète ;
- l’hypertension artérielle ;
- les maladies cardiovasculaires ;
- les médicaments utilisés pour traiter ces affections.
Autant de facteurs qui peuvent être une cause de troubles de l’érection.
Votre médecin essayera de traiter ces affections de manière optimale ou d’adapter votre médication. Il vous interrogera aussi sur vos habitudes de vie (tabagisme, consommation d’alcool, surpoids, etc) et votre état d’esprit (stress, anxiété, dépression et problèmes relationnels par exemple). Il vous demandera également comment vous vivez votre dysfonctionnement érectile et comment, avec votre partenaire, vous y faites face.
Examens complémentaires
Si les informations données par votre médecin et les adaptations qu’il vous a proposées ne donnent pas de résultat après deux à trois mois, il peut réaliser des examens complémentaires ou vous orienter vers un spécialiste. Celui-ci verra si vous manifestez des signes de pathologies sous-jacentes qui peuvent provoquer un dysfonctionnement érectile, comme des maladies cardiovasculaires, du diabète, des troubles neurologiques, des problèmes de prostate ou des déséquilibres hormonaux (un déficit en testostérone ou des troubles thyroïdiens par exemple).
Une prise de sang peut aussi aider à déceler d’éventuels problèmes de santé sous-jacents comme du diabète, un taux trop faible de testostérone, un taux trop élevé de cholestérol ou des déséquilibres hormonaux.
Dans certains cas, le médecin peut demander des tests complémentaires comme une échographie duplex (examen Doppler) pour mesurer le flux sanguin vers le pénis pendant les érections, ou un test de tumescence pénienne nocturne pour déceler si des érections surviennent pendant le sommeil, ce qui peut être le signe d’une fonction érectile saine.
Les troubles de l’érection ne sont généralement pas nocifs ou dangereux. Il est parfois conseillé de simplement attendre un peu, de prendre son mal en patience, et dans certains cas, tout rentre dans l’ordre. Mais certains hommes veulent à tout prix continuer à avoir des relations et ils commencent à faire une fixation sur leur dysfonctionnement. Cela ne fait qu’aggraver la situation.
Si le problème n’est pas invivable pour votre partenaire et vous, il n’est pas vraiment nécessaire d’intervenir. Un traitement ne s’impose que si le dysfonctionnement est perçu comme un obstacle dans la relation sexuelle et s’il complique la relation entre les partenaires. Dans ce cas, cela peut devenir un lourd fardeau psychologique. Le mot d’ordre reste le même : parler ! Une bonne communication est cruciale afin que le problème ne soit plus un tabou. Pour arriver au plaisir sexuel, il y a suffisamment d’alternatives à la pénétration. Si le couple rencontre des difficultés pour les explorer, il peut être orienté vers un sexologue qui le soutiendra dans sa démarche.
Ne vous contentez pas d’en parler seulement à votre partenaire. Discutez aussi du problème avec votre médecin traitant. Si l’origine du dysfonctionnement est essentiellement de nature psychologique, il est conseillé de se faire accompagner par un sexologue par exemple. Et si la cause est physique, il y a aussi des solutions.
Dans tous les cas, il importe de collecter les bonnes informations quant aux causes de la dysfonction, aux mythes, aux préjugés, à la prise de médicaments et au mode de vie (tabagisme, manque d’exercice physique et consommation excessive d’alcool par exemple). Les traitements concrets peuvent varier en fonction des origines et de la gravité du problème.
Quelques exemples de traitements :
- Traitement des problèmes de santé sous-jacents.
- Modification du mode de vie.
- Traitement des facteurs psychologiques.
- Prise de médicaments si des mesures non médicamenteuses ont fait peu ou pas d’effet.
- Utilisation d’une pompe à vide (aussi connue sous le nom de pompe à pénis ou pompe à érection).
- Injections dans le pénis ou même intervention chirurgicale dans certains cas.
Il est essentiel que les hommes souffrant de troubles de l’érection parlent avec leur médecin des options thérapeutiques disponibles afin de choisir le traitement qui convient le mieux à leurs besoins et à leur situation personnelle.
1. Changements dans le mode de vie
Chez certains hommes, des modifications dans le mode de vie peuvent aider à améliorer la fonction érectile. Cela peut passer par un arrêt du tabagisme, une diminution de la consommation d’alcool, une amélioration des habitudes alimentaires, la pratique d’exercice physique, la perte de poids en cas d’obésité, la diminution du stress et de l’anxiété.
2. Psychothérapie
Un accompagnement psychologique par un sexologue est recommandé dans de nombreux cas.
3. Médicaments
Des médicaments favorisant l’érection sont efficaces pour traiter le dysfonctionnement érectile ayant des origines physiques principalement. Si le dysfonctionnement a des causes essentiellement psychogènes, il est recommandé de donner des explications au patient et de le conseiller, et éventuellement de l’orienter vers un sexologue. Une médication peut être utile, mais sur le court terme. Elle peut aider à mettre fin à un cercle vicieux négatif qui mène à la peur de l’échec.
Médicaments par voie orale
Depuis une vingtaine d’années, plusieurs médicaments oraux sont disponibles pour traiter les troubles de l’érection. Ils appartiennent à la classe des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5), comme le sildénafil (Viagra®, Verventi®), le tadalafil (Cialis®), le vardénafil et l’avanafil (Spedra®). Le plus connu est le Viagra, qui serait efficace chez près de 70 % des hommes souffrant de troubles de l’érection. Et donc pas efficace chez environ un quart des sujets…
Ces médicaments favorisent l’effet de l’oxyde nitrique (NO) libéré dans le pénis au niveau des tissus érectiles lors d’une stimulation sexuelle. Le flux sanguin vers le pénis augmente, ce qui aide à déclencher et à maintenir une érection. Une stimulation sexuelle est indispensable pour que ces produits fonctionnent. Le Viagra et les autres médicaments traitant la dysfonction érectile ne déclenchent pas eux-mêmes une érection et ne donnent pas l’envie d’avoir des rapports sexuels mais ils diminuent le besoin de stimulation, augmentent la rigidité du pénis et permettent d’avoir une érection qui dure plus longtemps.
Les IPDE5 sont efficaces (seulement quand le désir sexuel est suffisant et après une stimulation sexuelle), ils provoquent peu d’effets indésirables et ils sont faciles à utiliser. Il est possible que ces médicaments ne fonctionnent pas très bien lors des premières prises. Il faut donc essayer plusieurs fois. Après quatre à six fois, vous saurez s’ils sont efficaces dans votre cas. Leur prix élevé est un point négatif.
L’efficacité, l’effet érectile et la sécurité des différents principes actifs de ces médicaments sont semblables mais la durée de leur action peut varier. En concertation avec votre médecin, faites un choix en fonction de la durée d’action, des contre-indications, des risques d’effets secondaires et du prix. L’utilisation de ces IPDE5 n’augmente pas le risque d’affections cardiovasculaires.
Il est important de consulter un médecin avant d’utiliser ces médicaments parce qu’ils peuvent entraîner des effets secondaires. En effet, leurs principes actifs risquent de dilater des vaisseaux sanguins autres que ceux du pénis. Parmi les effets indésirables possibles, citons les maux de tête, les bouffées de chaleur, les rougeurs, les maux d’estomac, les vertiges, les nausées, l’hypotension, le nez bouché, les problèmes de vision temporaires, les douleurs musculaires, etc. Ces effets secondaires disparaissent généralement après une utilisation répétée.
Les contre-indications sont :
- les affections cardiovasculaires graves (insuffisance cardiaque et angine de poitrine par exemple).
- l’insuffisance hépatique grave.
- une tension artérielle très basse.
- un infarctus cérébral ou du myocarde récent.
- des affections rétiniennes dégénératives héréditaires.
De plus, les pilules favorisant l’érection font baisser la tension artérielle et peuvent dès lors interagir avec d’autres médicaments. Vu le risque d’hypotension sévère, ces médicaments ne peuvent pas être pris en association avec des nitrates, des alpha-1 bloquants, de la molsidomine ou du riociguat. Certains hommes ayant une fonction sexuelle normale les utilisent à des fins récréatives, pour être capables d’enchaîner les rapports sexuels. C’est tout à fait déconseillé.
Ces médicaments doivent être pris de 30 minutes à 1 heure avant un rapport sexuel, de préférence sur un estomac vide (2 à 3 heures après le repas : l’absorption est ralentie par les aliments gras. L’effet de l’avanafil, du sildenafil et du vardenafil dure plusieurs heures. Le tadalafil agit pendant plus de 24 heures grâce à sa demi-vie plus longue et il ne doit donc pas nécessairement être pris juste avant un rapport sexuel. Ne prenez pas une pilule érectile plus d’une fois par jour. Ces médicaments ne sont disponibles que sur ordonnance et ils ne sont pas remboursés.
Médicaments vendus en ligne
Aborder un sujet aussi délicat avec son médecin n’est pas nécessairement facile. Il est donc logique que des solutions rapides et faciles soient proposées sur le web. Mais les produits vendus en ligne ne sont pas fiables. Les IPDE5 sont les médicaments nécessitant une ordonnance les plus vendus de façon illégale sur Internet. Ce sont parfois des produits contrefaits dont la composition exacte ne peut pas être tracée, ou des préparations soi-disant "naturelles" qui contiennent en réalité des substances dangereuses et dont la qualité n’est pas garantie. Il est donc fortement déconseillé de commander des médicaments sur le web.
L’attention accordée aux troubles de l’érection s’est beaucoup accrue au cours des dernières décennies. La mise au point de médicaments efficaces pour traiter ce problème y est pour quelque chose. Ou plutôt, ce sont les fabricants qui ont provoqué ce regain d’intérêt en faisant la publicité de leurs produits avec des messages « éducatifs », notamment sur Internet. Ils ont permis au groupe cible de prendre de l’ampleur.
Au début, seuls les hommes souffrant de troubles graves de l’érection étaient concernés. Entre-temps, presque tous les hommes sont devenus des patients / utilisateurs potentiels – on peut éventuellement utiliser le terme « client. » Cela crée aussi un contexte dans lequel on a trop rapidement recours à des médicaments, sans se soucier des aspects psychologiques et relationnels. Tout profit pour l’industrie pharmaceutique, évidemment.
Médicaments injectables
Il existe aussi des produits à injecter directement dans les tissus érectiles du pénis (injection intracaverneuse de prostaglandines, comme l’alprostadil de la marque Caverject®). Ils provoquent le relâchement des muscles du pénis, la dilatation des vaisseaux sanguins et une augmentation du flux sanguin vers le pénis, ce qui amène une érection dans un délai de 10 à 30 minutes. Cette pratique est d’abord testée en milieu hospitalier, où on enseigne la bonne technique. Le produit est disponible sur ordonnance et doit être utilisé sous surveillance médicale. Il existe une alternative : une crème (Vytaros®) à appliquer sur la partie supérieure du pénis, au niveau de l’urètre.
Les injections dans le pénis sont une option si les médicaments par voie orale ne sont pas efficaces ou pas appropriés. Une injection est apparemment indolore et provoque une érection rapidement, même s’il n’y a pas de stimulation sexuelle. C’est un avantage par rapport aux médicaments oraux qui nécessitent une stimulation sexuelle pour obtenir une érection. Cette méthode est assez efficace mais les patients peuvent être effrayés par la méthode d’injection. Les injections peuvent entraîner des effets secondaires comme des douleurs, des sensations de brûlure ou une érection prolongée.
Dans de rares cas, l’érection peut durer très longtemps (de 4 à 6 heures) et être douloureuse (on parle de priapisme si elle se prolonge pendant plus de 6 heures). Un exercice physique ou l’utilisation d’une poche de glace peut aider à soulager ces douleurs en cas d’érection prolongée. Dans les cas les plus sérieux, il faut consulter un urologue qui administrera un antidote ou un médecin qui prélèvera du sang du pénis à l’aide d’une seringue.
4. Thérapie à la testostérone
Les hommes présentant un faible taux de testostérone (un phénomène qui touche surtout les hommes âgés) peuvent avoir recours à la thérapie à la testostérone. Elle est administrée sous forme de comprimés, d’injections, de patches, de gels ou d’implants. La thérapie à la testostérone peut améliorer la libido, la fonction érectile et le bien-être général des hommes présentant un déficit en testostérone. Ces produits doivent être utilisés exclusivement en cas de déficit en testostérone, sans quoi ils risquent d’aggraver les problèmes.
5. Objets divers
Si l’utilisation de médicaments est contre-indiquée ou si le patient ne souhaite pas de médication, divers objets peuvent aider à solutionner les troubles de l’érection. Certains objets intensifient la stimulation (appareils vibrants). Il y a aussi l’anneau pénien élastique ou la pompe à pénis avec ceinture de constriction élastique. Certains de ces objets fonctionnent mieux chez certains hommes que chez d’autres. L’anneau pénien et la pompe à pénis sont souvent disponibles dans les sex-shops et sur le web.
La méthode de la pompe à pénis n’est pas la plus pratique. L’homme place son pénis dans un cylindre relié à une pompe à vide. La pompe aspire l’air du cylindre, ce qui crée une pression négative. Du sang est alors attiré dans le pénis et cela provoque une érection. Dès que le pénis est suffisamment dur, on place un anneau élastique autour de sa base pour éviter que le sang ne s’échappe et pour maintenir l’érection. L’anneau élastique doit être enlevé après une demi-heure maximum. La pompe à vide est une bonne alternative chez les hommes qui ne peuvent pas prendre de médicaments ou pour lesquels la médication n’est pas efficace.
6. Chirurgie
Dans de rares cas, si les autres traitements ne fonctionnent pas, une opération peut être envisagée. On place un implant pénien, les tissus érectiles sont remplacés par des tissus artificiels qui permettent une érection mécanique. Cette intervention nécessite une réflexion approfondie et elle coûte cher. Il est aussi possible de procéder à une chirurgie vasculaire dans un centre spécialisé. Cette technique rétablit le flux sanguin vers le pénis. Elle est toutefois déconseillée parce que le taux de réussite est peu élevé et il y a souvent des complications à long terme. Et puis on trouve différents médicaments oraux qui sont efficaces, comme les IPDE5.
7. Compléments alimentaires
Les fabricants de compléments alimentaires exploitent la honte générée par les troubles de l’érection en proposant discrètement un « remède miracle » sans que les hommes aient à consulter leur médecin. L’efficacité de ces compléments pour traiter la dysfonction érectile est un sujet de discussion et de recherche. Si certains hommes affirment que certains de ces produits sont efficaces, il faut savoir que les preuves scientifiques de leur efficacité sont limitées et inconsistantes. Bien que les médicaments soient efficaces dans le traitement des dysfonctionnements érectiles mais tout reste à prouver pour les compléments alimentaires.
Il faut être très prudent dans l’utilisation de compléments alimentaires pour traiter des troubles de l’érection. De nombreux compléments ne sont pas réglementés de manière stricte, et la qualité et le dosage peuvent varier. De plus, il y a un risque d’interaction avec des médicaments et d’effets secondaires. Les hommes qui souhaitent prendre des compléments alimentaires pour traiter un dysfonctionnement érectile doivent d’abord en parler à leur médecin. Il pourra aider à déceler l’origine de la dysfonction et conseiller le traitement le plus sûr et le plus approprié, que ce soit une adaptation du mode de vie, une médication, la psychothérapie ou une intervention chirurgicale.
Voici quelques exemples de compléments alimentaires qui sont souvent cités dans le traitement d’une dysfonction érectile :
L’arginine (ou L-arginine) est un acide aminé régulièrement utilisé pour son rôle dans la production d’oxyde nitrique, ce qui aide à détendre les vaisseaux sanguins et à améliorer le flux sanguin vers le pénis. Certaines études suggèrent que l’arginine aide à traiter les troubles de l’érection, essentiellement quand elle est combinée à d’autres compléments alimentaires. Mais les résultats de ces études sont mitigés et il faudra d’autres recherches pour prouver son efficacité.
Le ginseng est utilisé depuis plusieurs siècles dans la médecine traditionnelle. Des études avancent qu’il peut aider à traiter un dysfonctionnement érectile en améliorant le flux sanguin et en diminuant le stress oxydatif. Mais les résultats de ces études ne sont pas toujours cohérents.
La yohimbine est une substance obtenue à partir de l’écorce de l’arbre du même nom. Elle est parfois utilisée pour traiter les troubles érectiles. Elle peut améliorer le flux sanguin vers le pénis en dilatant les vaisseaux sanguins. Si certaines études démontrent une certaine efficacité, on sait aussi que cette substance peut provoquer des effets secondaires comme une accélération du rythme cardiaque, une hypertension artérielle et de l’anxiété. La yohimbine est utilisée depuis longtemps pour traiter les troubles de l’érection malgré le manque de preuves scientifiques de son efficacité. Vu l’efficacité prouvée d’alternatives (IPDE5), ce produit n’est pas conseillé.
La DHEA est une hormone qui, dans l’organisme, est transformée en testostérone et en oestrogène. Certaines recherches suggèrent qu’elle aide à traiter un dysfonctionnement érectile chez les hommes ayant un faible taux de DHEA. Mais son efficacité et sa sécurité à long terme n’ont pas encore été démontrées.
L’épimède (Horny Goat Weed) est une herbe régulièrement utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise pour améliorer la fonction sexuelle. Certaines études montrent qu’elle contribue à augmenter le flux sanguin vers le pénis mais il y a peu de preuves scientifiques.
Une carence en zinc est associée à un faible taux de testostérone, ce qui peut provoquer des troubles de l’érection. Une supplémentation en zinc peut être utile chez les hommes présentant une carence en zinc mais l’effet sur le dysfonctionnement érectile est beaucoup moins clair.
Afin de réduire les risques de souffrir de troubles de l'érection, ou de réduire leur gravité, vous pouvez mettre certaines choses en place à votre échelle.
Vous pouvez notamment agir sur les causes physiques du dysfonctionnement érectile. Une érection résultant d'un gonflement des tissus érectiles, maintenir un bon afflux sanguin est important. Tous les facteurs de risques pour les maladies cardiovasculaires le sont également pour les troubles de l'érection :
- hypertension.
- taux de cholestérol élevé.
- tabagisme.
- manque d'activité physique.
- obésité ou diabète.
Adoptez un mode de vie sain
Vivre sainement est une bonne manière d'aider à prévenir les troubles de l'érection. Par ailleurs, les hommes qui adoptent un mode de vie sain ont généralement des érections de meilleure qualité. Une activité physique suffisante, une alimentation saine et équilibrée, éviter le tabagisme et limiter sa consommation d'alcool et de drogue sont autant de bons réflexes à prendre.
Soignez-vous correctement
Si vous souffrez d'autres affections comme des problèmes cardiovasculaires, du diabète, de l'hypertension ou de l'obésité, il est important de vous soigner correctement. En traitant correctement ces affections sous-jacentes, vous réduisez également le risque de souffrir de troubles de l'érection.
Évitez le stress et l'anxiété
Le stress, l'anxiété et la dépression peuvent contribuer au développement des troubles de l'érection. Il peut donc être intéressant de réduire votre niveau de stress et de travailler sur les facteurs psychologiques. Vous pouvez par exemple trouver des moyens de gérer votre stress comme la méditation, le yoga ou des exercices de relaxation.
Faites attention à votre poids
Le surpoids et l'obésité peuvent également augmenter les risques de troubles de l'érection. Il est donc important de garder votre poids dans une fourchette raisonnable et saine. Pour vous y aider, suivez un régime alimentaire sain et pratiquez une activité physique régulière.
Limitez votre consommation d'alcool et de drogue
Enfin, la consommation abusive d'alcool et/ou de drogue peut aussi contribuer à l'apparition des troubles de l'érection. Soyez raisonnable et limitez votre utilisation de ces substances pour réduire les risques.