Votre argent pris en otage par les banques

Force est de reconnaître que la digitalisation des services bancaires n’a pas que des avantages pour les consommateurs. Nous dénonçons les inconvénients avec force auprès des banques elles-mêmes mais nous pressons également le législateur d’intervenir.
Ces jours-ci, la presse se fait une nouvelle fois l’écho d’un problème que nous dénonçons depuis longtemps: depuis quelques années, mais avec une nette accélération depuis quelques mois, les banques prennent des mesures qui ont pour but d’empêcher les consommateurs d’avoir accès à leurs liquidités. Les banques ont sans doute intérêt à voir l’argent liquide diminuer/disparaître mais ce n’est pas le souhait de leurs clients!
Toutes les enquêtes, dont les nôtres, prouvent que les consommateurs, même ceux qui apprécient les paiements électroniques, ne sont pas prêts à renoncer au cash et qu’il est encore très présent dans l’économie et les relations interpersonnelles. Or, simultanément, les retraits d’argent au guichet sont lourdement tarifés (voire interdits), le nombre de distributeurs est drastiquement réduit et les retraits aux automates restants de plus en plus souvent tarifés.
Comment s’étonner que les consommateurs aient le sentiment justifié que leur argent est pris en otage par les banques puisqu’elles ont un monopole quand il s’agit de le déposer? Il n’est plus acceptable qu’elles puissent décider librement des conditions de l’accès au cash.
Ce service essentiel doit être encadré faute de quoi elles perdront encore un peu plus la confiance de leurs clients. Nous exigerons du prochain gouvernement qu’il s’attelle au problème.
Vous aussi pouvez agir
En signant, comme près de 19000 personnes l’ont déjà fait, notre pétition "Stop aux frais bancaires".
Ce texte inclut notamment les revendications suivantes:
• des retraits gratuits aux automates de son propre réseau et 5 retraits gratuits par mois aux automates des réseaux des banques concurrentes;
• un compte gratuit dans chaque banque, disponible pour les clients qui souhaitent tout faire eux-mêmes sur internet;
• la mise à disposition pendant 10 ans (délai légal de prescription) des extraits de compte dans chaque banque;
• la mise en place d’une plateforme de réflexion sous l’égide de la Banque Nationale au sein de laquelle les consommateurs et le secteur peuvent réfléchir à l’avenir du service bancaire;
• l’élargissement du "service bancaire de base".