Gaspillage alimentaire


Un tiers de la production mondiale de nourriture est gaspillée. Du producteur au consommateur en passant par les magasins, nous sommes tous responsables.
Selon la FAO, 1/3 de la production mondiale de nourriture est gaspillée. Cela équivaut à jeter, chaque année, 1,3 billions d'euros par les fenêtres. Sans compter l'énorme impact sur l'environnement. En effet, produire des aliments, les transformer, les emballer et les acheminer jusqu’au consommateur nécessitent de nombreuses ressources et consomment de l’énergie. Un simple steak de 200g que l’on jette à la poubelle, c’est environ 3200 litres d’eau gaspillés. Et ce gaspillage ne cesse d'augmenter.
Au total, environ 345kg de nourriture sont gaspillés annuellement par personne, en Belgique. Une grande partie est composée d'aliments qui ne parviennent même pas jusqu'à vous. Les causes en sont nombreuses : la réglementation stipulant que l'alimentation doit répondre à certaines normes, la détérioration d'aliments lors du transport ou des manipulations, les produits de la pêche rejetés à la mer, etc.
Selon la FAO, 1/3 de la production mondiale de nourriture est gaspillée. Cela équivaut à jeter, chaque année, 1,3 billions d'euros par les fenêtres. Sans compter l'énorme impact sur l'environnement. En effet, produire des aliments, les transformer, les emballer et les acheminer jusqu’au consommateur nécessitent de nombreuses ressources et consomment de l’énergie. Un simple steak de 200g que l’on jette à la poubelle, c’est environ 3200 litres d’eau gaspillés. Et ce gaspillage ne cesse d'augmenter.
Au total, environ 345kg de nourriture sont gaspillés annuellement par personne, en Belgique. Une grande partie est composée d'aliments qui ne parviennent même pas jusqu'à vous. Les causes en sont nombreuses : la réglementation stipulant que l'alimentation doit répondre à certaines normes, la détérioration d'aliments lors du transport ou des manipulations, les produits de la pêche rejetés à la mer, etc.
Chacun de nous peut agir à son propre niveau pour limiter le gaspillage.
Gaspillage au magasin
- Ne faites pas vos courses alimentaires le ventre creux, cela pousse aux achats impulsifs.
- Contrôlez ce que vous avez déjà dans vos placards et dans votre frigo avant de vous rendre au supermarché.
- Établissez à l’avance une liste de course en planifiant vos menus de la semaine et en notant les ingrédients nécessaires.
- Si vous achetez de la viande ou un autre produit périssable pour le consommer très rapidement, inutile de prendre le produit avec la date de péremption la plus éloignée.
- Ne rejetez pas systématiquement les fruits ou légumes avec un petit défaut ou dont la fraîcheur n’est plus optimale.
- Préférez l’offre à la découpe, ou en vrac, qui permet d’acheter exactement les quantités désirées. Toutefois, privilégiez une salade emballée si vous savez que vous ne consommerez pas une tête de laitue entière.
- Lorsque vous vous servez vous-même, manipulez les fruits et légumes avec précaution pour éviter qu’ils s’abîment et ne doivent être éliminés.
- Ne confondez pas date de durabilité minimale et date limite de consommation; des biscuits dont la date de péremption est passée restent consommables. Découvrez ici comment faire la différence).
- Si vous achetez des aliments en vente rapide, soyez certain de pouvoir les consommer très rapidement et veillez bien à ne pas interrompre la chaîne du froid.
- Achetez les aliments frais et surtout les surgelés en dernier lieu, afin de ne pas interrompre la chaîne du froid.
Gaspillage chez soi
- Rangez immédiatement les surgelés au congélateur et les aliments frais au réfrigérateur, en respectant une certaine logique: la viande et le poisson dans la zone la plus froide, les légumes dans le bac à légumes, les fromages derrière les fromages déjà présents, etc.
- Veillez à suivre les règles de conservation suivantes : conservez les fruits et les légumes au réfrigérateur, sauf les tomates. Les fruits et légumes tropicaux, eux, se conservent mieux dans un endroit frais. Veillez à séparer les tomates, les bananes et les pommes des autres fruits et légumes, car ils ont tendance à accélérer le mûrissement des aliments disposés près d’eux. Vous trouverez dans la plupart des cas les instructions de conservation des aliments sur leur étiquette. Attention, la mention « garder au frais » signifie qu’il faut conserver l’aliment dans un endroit frais (comme la cave), alors que « conservés réfrigérés » signifie qu’il faut placer l’aliment au frigo à une température de maximum 7°C. Si le produit se trouvait dans le réfrigérateur du magasin, il faudra faire de même à la maison, excepté pour les œufs. Ils ne sont en général pas réfrigérés au supermarché, mais une fois chez vous, ils se conserveront mieux au frigo.
- Laissez les fruits et légumes dans leur emballage d’origine. Ils se préserveront mieux.
- Laissez également le pain dans son emballage d’origine et rangez-le à température ambiante.
- Appliquez le principe « first in-first out » : mangez en premier les aliments qui séjournent depuis plus longtemps au frigo ou dans votre placard. Mettez-les en évidence en les plaçant devant les aliments plus récents.
- Ne servez pas d’assiettes copieuses; mieux vaut se resservir que de laisser la moitié de son assiette... ou se forcer à la terminer.
- Cuisinez les bonnes portions. Notez le volume de riz, de pâtes ou de pommes de terre que votre famille a consommé lors d’un repas et tenez-vous en à ces proportions au repas suivant.
- Si vous ne prévoyez pas de manger les restes d’un repas le lendemain, congelez-les immédiatement en vue d’une utilisation ultérieure. Cela vous dépannera les soirs où vous n’avez pas le temps de cuisiner.
- Soyez créatif en cuisine : adaptez vos recettes aux ingrédients qu’il vous reste ou limitez le nombre d’ingrédients de sorte qu’il ne reste pas trop de produits entamés à la fin de la recette. Découvrez quels produits vous pouvez facilement combiner et expérimentez avec les restes. Faites appel à Google en tapant les ingrédients qu’il vous reste dans votre frigo afin qu’il vous propose différentes recettes possibles.
- Dans la mesure du possible, donnez une nouvelle vie aux aliments défraîchis : des croûtons pour la soupe ou du pain perdu avec du pain sec, de la soupe ou de la purée avec des légumes flétris, de la salade ou de la marmelade de fruits avec de vieux fruits, le nettoyage d’un évier avec un demi-citron usagé, etc.
Mais aussi
- Au restaurant, n’hésitez pas à demander un « rest-o-pack » pour emporter les restes éventuels.
- Si vous organisez un repas pour un grand nombre (fête d’école, d’unité scoute, etc.), renseignez-vous à l’avance (CPAS, restos du cœur...) sur les possibilités de don des restes éventuels.
De grandes quantités d'aliments encore parfaitement comestibles terminent trop souvent leur vie à la poubelle. En effet, 75% des Belges ne connaissent pas la différence entre "à consommer de préférence avant" et "à consommer jusqu’au". Cette mauvaise interprétation conduit inévitablement au gaspillage alimentaire, car 1 personne sur 3 jette de la nourriture parce que sa date de péremption est dépassée.
Signification des deux types de dates
La moitié des consommateurs ne font pas bien, voire pas du tout, la distinction entre les deux types de dates qui existent, c’est-à-dire entre:
La confusion est facile, car le type de date privilégié par le fabricant se trouve souvent à un endroit spécifique de l’emballage, alors que la date même est indiquée à un autre. Veillez donc à vérifier les deux.
Changer de formule?
Pour éviter de jeter des aliments inutilement, Too Good To Go a lancé un pictogramme pour éviter le gaspillage des produits avec une date de durabilité minimale ("à consommer de préférence avant").
Pour les produits avec une date limite de consommation ("à consommer jusqu’au"), comme la viande et le poisson, la date doit être respectée, car ces types de produits sont susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé humaine. Mais les produits avec une date de durabilité minimale ("à consommer de préférence avant"), comme le chocolat ou les pâtes sèches, sont souvent encore bons une fois la date dépassée.
L'astuce? Observez, sentez, goûtez.
Source: AFSCA
Demandez-vous si le goût, l'odeur et la texture sont comme d'habitude. Si c’est le cas, vous pouvez consommer le produit en toute sécurité. Le pictogramme a été testé par Too Good To Go sur 1.000 consommateurs belges, ce qui a montré que la majorité (92%) trouve le pictogramme clair et l'interprète correctement.
Il ressort d’une enquête que nous avons menée en 2020 que près de 70% des consommateurs jugent que des logos seraient plus clairs que du texte pour comprendre la différence entre les dates "À consommer jusqu'au…" et "À consommer de préférence avant le...".
Un doute?
Si vous ne faites pas confiance en vos sens, voici quelques lignes directrices provenant de l'Afsca sur différents types de produits:
- Produits secs tels que pâtes, riz, coucous, thé, café: ne pas utiliser si vous constatez la présence d’insectes, de mites ou de moisissures.
- Boissons rafraîchissantes: les changements de couleur sont inoffensifs.
- Laits UHT et autres boissons de type UHT: Pas de raison de s’inquiéter si la crème surnage. Ne pas boire du lait qui a suri.
- Conserves: ne pas manger si la boîte présente des traces de rouille ou si elle est bombée pour cause de fermentation.
- Miel: le miel cristallisé redevient liquide lorsqu’on le réchauffe doucement au bainmarie.
- Produits surgelés: mieux vaut ne pas les consommer s’ils ont l’air desséchés ou rances.
- Biscuits et céréales: jetez ces produits si vous y trouvez des insectes ou des mites.
- Margarine, beurre, pâte à tartiner, mayonnaise, huile, chips, bonbons mous: ces produits peuvent devenir rances: ce n’est pas nocif, mais le goût n’est pas optimal. Faites attention aux moisissures et aux insectes.
- Fromage à pâte dure: des traces de moisi sur du fromage à pâte dure ? Découpez tout autour de la partie atteinte sur une largeur au moins égale aux moisissures. Le reste est comestible.
- Pain: ne pas manger si vous constatez des moisissures.
- Fromage à pâte molle: les fromages à pâte molle se conservent moins longtemps que ceux à pâte dure. Faites attention aux moisissures et aux insectes !
- Cake: ces produits peuvent se mettre à fermenter. Faites attention aux emballages gonflés.
- Semi-conserves, par ex. des moules: mettez toujours les semi-conserves au frigo.
- Oeufs: vous pouvez intégrer les œufs périmés dans les pâtisseries. Un œuf qui flotte dans un grand bol d’eau n’est plus bon !
- Yaourt et pudding: yaourt périmé? Reniflez-le et goûtez-le avant de le manger. Il a un drôle de goût ? Jetez-le.
- Viande crue, poisson cru: à conserver à une température inférieure à 4° C.
- Pâtisserie, plat préparé, salade de fruits, légumes coupés, jus de fruits frais: à garder à une température inférieure à 7°C.
Chiffrer le gaspillage alimentaire
Pour pouvoir s’attaquer à bras-le-corps au gaspillage alimentaire, il faut avant tout le quantifier tout au long de la chaîne alimentaire, à tous les échelons (local, national, européen mondial..). Les études existantes ne sont en effet que parcellaires.
Il faudra ensuite, sur base de ces données, identifier les causes précises et proposer des solutions durables pour y remédier. Nul doute en tout cas qu’il faut améliorer radicalement l’efficacité des chaînes d’approvisionnement et changer les comportements de consommation pour limiter les pertes et gaspillages et réduire la pression sur l’environnement.
Dans cette logique, certaines chaînes de supermarchés participent déjà à des projets pilote ayant pour but d’améliorer la chaîne de production de leurs produits. Ils nouent, par exemple, des partenariats avec des agriculteurs afin de proposer des produits issus d’une agriculture plus durable.
Et légiférer
De gros progrès ont également été réalisés par les autorités et les chaînes de supermarchés concernant le recyclage des invendus et des produits périmés. Un nombre croissant d’aliments périmés sont utilisés comme sources de bioénergie, alors que de plus en plus d’invendus sont donnés aux banques alimentaires. Même si on constate une belle amélioration dans ce domaine, il y a encore des progrès à faire. Par ailleurs, les supermarchés, en partenariat avec le gouvernement, doivent entreprendre d’autres actions pour que le secteur de la distribution continue à réduire son empreinte écologique.
Au niveau européen, nous avons besoin de davantage de politiques anti-gaspillage et anti-déchets à travers des règles claires ayant un impact direct sur nos modes de consommation.
En réaction à l’urgence environnementale, des initiatives « zéro déchet » et anti-gaspillage fleurissent. Les magasins sans emballages qui privilégient la vente en vrac en sont une belle illustration. Ces initiatives doivent toutefois être encouragées et obtenir davantage de soutien de la part des autorités pour se développer encore davantage.