Communiqué

Airbags Takata défectueux : Testachats exige une indemnisation pour les consommateurs

18 juin 2025
airbag citroen

18 juin 2025
À la suite d’une injonction du ministre français des Transports, Citroën a ordonné ce mardi l’immobilisation immédiate (« Stop Drive ») de tous les modèles Citroën C3 et DS3 équipés d’airbags Takata.

Le scandale des airbags Takata ne date pas d’hier. Ces dispositifs sont dotés de générateurs de gaz défectueux susceptibles d’exploser et de projeter des fragments métalliques lors d’un accident, provoquant des blessures graves, voire mortelles. Ce danger est particulièrement élevé dans les zones au climat chaud et humide. Le premier décès lié à ce défaut remonterait à 2009 aux États-Unis. En France, un premier cas aurait été recensé dès 2016. À ce jour, plus de 40 décès seraient imputables à ces airbags, malgré la connaissance avérée du risque par le fabricant.

Avant l’injonction du 9 avril 2025 du ministre français, aucune mesure d’immobilisation totale n’avait été mise en œuvre. Les rappels effectués jusque-là étaient jugés tardifs, limités et insuffisants au regard de la gravité du danger encouru.

La décision française marque une rupture en imposant l’immobilisation immédiate de tous les véhicules concernés, sans restriction géographique.

En Belgique, Testachats s’était déjà adressée en février 2025 aux ministres Beenders et Clarinval pour connaître l’approche envisagée par les autorités belges dans ce dossier, tout en demandant une communication claire de la part du constructeur à l’attention des consommateurs belges.

En avril, Testachats et son organisation coupole Euroconsumers ont également écrit au groupe Stellantis pour demander une indemnisation des consommateurs concernés. Aujourd’hui, Testachats réitère fermement cette demande.

« Les consommateurs ont été exposés à des risques graves pour leur sécurité, et pourraient en plus subir un préjudice financier lié à l’indisponibilité prolongée de leur véhicule. Nous resterons particulièrement vigilants pour qu’ils soient dûment indemnisés », déclare Julie Frère, porte-parole de Testachats.

Par ailleurs, l’organisation italienne sœur de Testachats -  Altroconsumo - a déjà lancé une action collective en Italie, qui a été déclarée recevable. « Nous n’hésiterons pas à engager une procédure similaire en Belgique si les consommateurs ne reçoivent pas une assistance rapide concernant l’immobilisation de leur véhicule » insiste Julie Frère.

« Nous demanderons rapidement des informations claires à Stellantis sur les raisons qui les poussent à ne pas imposer de stop drive en Belgique, et contacterons également les Ministres compétents » ajoute-t-elle.

Elle rappelle également que ce dossier s’ajoute à d’autres litiges impliquant Stellantis en Belgique, notamment ceux liés au système AdBlue et aux moteurs PureTech 1.0 et 1.2, tous deux actuellement suivis par Testachats.

 


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