Dossier

Cancer du col de l’utérus

27 février 2019
Cancer du col de l'utérus

Chaque année, en Belgique, environ 200 à 300 femmes décèdent d'un cancer du col de l'utérus. Un frottis trisannuel permet de réduire le risque de développer ce cancer.

Affection

Le cancer du col de l’utérus est presque toujours causé par le papillomavirus humain ou HPV, dont il existe plus de 120 variantes. Certaines peuvent produire des verrues génitales, chez l' homme comme chez la femme. D’autres peuvent entraîner des anomalies des cellules de la muqueuse du col de l'utérus. A la longue, ces cellules anormales peuvent alors se transformer en cancer. Les virus HPV susceptibles de provoquer le cancer du col sont qualifiés de virus "à haut risque". Deux en particulier sont pointés du doigt, le HPV-16 et le HPV-18, qui seraient responsables de 70 à 75 % de tous les cas de cancer du col de l’utérus.

Sexuellement transmissible

Ce virus très contagieux se transmet par la peau ou les muqueuses, principalement au niveau de la zone génitale et anale. La majorité des personnes sexuellement actives contractent, au cours de leur vie, une ou plusieurs infections au HPV, souvent de type à haut risque. Heureusement, la majorité des infections sont transitoires : l'organisme élimine lui-même le virus.

Évolution lente

Parfois cependant, l’infection s'installe à demeure. C’est alors que des cellules anormales peuvent se développer. A la longue, ces anomalies cellulaires ou "lésions précancéreuses" peuvent se transformer en cancer (mais cette évolution négative ne se produit en fait que dans une minorité des cas). C’est un processus lent : vingt ans peuvent s’écouler entre l'infection par le virus HPV et l’apparition éventuelle d'un cancer. Si de telles lésions du col sont décelées à temps, on peut les enlever, afin de prévenir une possible évolution vers le cancer. D'où l'intérêt du dépistage par frottis.