Dossier

Dépression

01 janvier 2016
Dépression

La dépression fait partie des maladies portées par notre époque. Derrière ce terme unique se cachent des réalités multiples. En effet, le degré de gravité des dépressions ainsi que leur évolution, varient fortement. Parfois, elles disparaissent toutes seules, grâce à l'aide de la famille et des amis. Dans d'autres cas, il faut passer par un accompagnement psychologique, médical (antidépresseurs), voire par une hospitalisation.

Qu'est-ce qu'une dépression ?

Tout le monde traverse un jour ou l'autre un moment de déprime ou des burn-out, mais il n'est vraiment question de dépression qu'à partir du moment où la sensation d'abattement et l'humeur morose sont quasi permanentes et persistent pendant au moins deux semaines. La dépression peut être due à des circonstances particulières (disparition d'un être cher par ex.), tout comme elle peut survenir sans raison apparente. Dans certains cas, des dispositions familiales peuvent jouer un rôle. On parle de trouble bipolaire (le nouveau terme qui remplace celui de "maniaco-dépression") lorsque les phases de dépression alternent avec des périodes d'euphorie et de surestime de soi anormales. La dépression post-partum est une forme particulière de dépression qui survient chez les femmes qui viennent d'accoucher.

Symptômes

La sensation d'abattement permanente s'accompagne souvent d'une perte générale d'intérêt (même dans les choses que l'on appréciait auparavant), de troubles du sommeil, de sentiments de culpabilité, de troubles d'appétit, de fatigue, de problèmes de concentration et même, en définitive, de pensées morbides et d'idées de suicide. L'angoisse, les problèmes de mémoire ou la diminution de la libido sont aussi des signes typiques. Des symptômes physiques dont on ne trouve pas la cause, peuvent également indiquer qu'il s'agit d'une dépression. Attention, ce n'est pas parce que vous souffrez de l'un ou l'autre des symptômes ci-dessus qu'automatiquement vous souffrez de dépression.

Évolution de la maladie

L'évolution de la dépression est très variable. Il arrive ainsi qu'un accès isolé de dépression disparaisse spontanément grâce à l'appui moral et à la compréhension de l'entourage du patient. À l'inverse, la dépression peut être plus profonde et plus persistante. Dans les cas les plus graves, elle peut même mener jusqu'au suicide. Il est alors presque impossible de surmonter sa dépression par ses propres moyens. La plupart des dépressions se situent entre ces deux extrêmes en terme de sévérité et d'évolution. Il n'est pas exclu qu'une dépression réapparaisse après rémission.

Traitement

On traite la dépression avec un accompagnement psychologique et éventuellement des médicaments. Médecins de famille et psychothérapeutes peuvent donner des conseils pratiques au patient pour l'aider à surmonter sa dépression. Les principaux médicaments prescrits sont les antidépresseurs. Ceux-ci peuvent surtout être utiles en cas de dépression sévère, mais beaucoup moins pour des dépressions légères à modérées. Comme ils ne sont pas exempts d'effets indésirables, la prescription d'antidépresseurs doit être une décision mûrement réfléchie.
Dans les cas les plus graves, une hospitalisation peut s'avérer nécessaire.

Antidépresseurs

Les antidépresseurs peuvent soulager les symptômes en faisant disparaître les idées noires, en améliorant l'humeur, en procurant un sommeil plus calme. Il en existe différentes sortes : les antidépresseurs tricycliques et apparentés ; les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ( ISRS) ;  les inhibiteurs de la monoamine oxidase (IMAO) ; le millepertuis ; les sels de lithium...
Le choix et le dosage de l'antidépresseur doivent être adaptés à chaque patient par le médecin en concertation avec le patient et son entourage. Il faut généralement un peu de temps pour que l'éventuel effet se fasse ressentir. Si aucune amélioration ne se manifeste, ont doit essayer un autre antidépresseur ou modifier la dose. L'arrêt d'un traitement s'accompagne parfois de symptômes de sevrage désagréables : anxiété, nervosité, tristesse, difficultés à se concentrer, vertiges, fatigue et l'on en passe. C'est pourquoi on recommande de ne jamais arrêter un traitement  d'un jour à l'autre mais de le faire progressivement.