Qu'est que l’éjaculation précoce ?

Le coït, c’est-à-dire la pénétration du vagin par le pénis et l'acte sexuel qui s'ensuit, dure entre cinq et six minutes chez la plupart des hommes. En général, le corps médical parle d'éjaculation précoce lorsque l'homme jouit rapidement, qu'il ne peut se contrôler et qu'il en éprouve un sentiment d'insatisfaction.

On opère à cet égard une distinction entre l'éjaculation précoce qui a toujours existé, c’est-à-dire dès les premiers rapports (éjaculation précoce dite "primaire") et celle qui ne s'est manifestée qu'à un stade ultérieur de la vie sexuelle (éjaculation précoce dite "secondaire").

Dans le premier cas, le plus fréquent, l'éjaculation intervient en 1 à 2 minutes voire avant la pénétration, tandis que dans la variante secondaire, la limite est portée à 3 minutes.

Il existe de nombreuses hypothèses quant aux causes de l'éjaculation précoce, mais aucune des explications avancées n'est entièrement satisfaisante. Tout d'abord, l'éjaculation même ne peut pas être contrôlée. Il s'agit en effet d'un réflexe. Ce qui peut néanmoins avoir une influence sur le comment et le quand de l'éjaculation, c'est le degré d'excitation par les stimuli sexuels. La plupart des hommes sont capables de contrôler ceci et peuvent, s'ils le souhaitent, retarder le moment de l'éjaculation.
Pour cerner les raisons pour lesquelles certains hommes éjaculent presque immédiatement, il faut donc d'intéresser aux facteurs qui déterminent l'excitation sexuelle. Toute une série d'influences possibles, les unes mieux étayées que les autres, apparaissent alors…

Facteurs biologiques

Dans le cas de l'éjaculation précoce primaire, celle qui se manifeste donc dès le début, on avance que des facteurs biologiques peuvent jouer un rôle. Par exemple, une hypersensibilité du gland, un excès de testostérone ou une perturbation du système neurologique due à une carence en sérotonine. Ces hypothèses semblent néanmoins partiellement infondées, étant donné que ces mêmes facteurs génétiques ou biologiques ne provoquent pas toujours une éjaculation précoce, y compris en cas de masturbation ; il y a donc clairement un lien avec la pénétration.

Causes psychologiques

Aussi, s'oriente-t-on souvent vers des causes psychologiques. L'éjaculation précoce primaire pourrait ainsi apparaître chez les hommes qui, à leurs débuts, s'efforçaient d'éjaculer le plus vite possible lorsqu'ils se masturbaient. Des expériences sexuelles traumatisantes, comme des abus, peuvent également être invoquées, mais les preuves manquent.
Parmi les facteurs psychologiques invoqués, citons le stress, la dépression, des relations (sexuelles) conflictuelles, une angoisse face à la sexualité entraînant une aggravation du problème… Mais ces éléments aussi n'expliquent qu'une partie seulement des problèmes. En résumé: la cause est bien souvent inconnue.

Maladies de vieillesse

Lorsque le problème se manifeste plus tard, on peut dans certains cas établir le lien avec certaines affections comme le diabète, la sclérose en plaques, l'hypertension, des problèmes thyroïdiens… Mais un tel lien n'est établi que très rarement.

La première question que l'on doit se poser est de savoir si l'éjaculation précoce est réellement un problème. Il existe une multitude de pratiques sexuelles très agréables pouvant être effectuées avant, pendant et après l'acte sexuel et qui peuvent rendre votre vie sexuelle très satisfaisante. Quoi qu'il en soit, cela n'a aucun sens de se focaliser sur la pénétration. Discuter avec votre partenaire peut déjà faire des miracles. De même, un entretien avec un sexologue(www.ssub.be) peut aider à gérer le problème.
Si toutefois l'éjaculation précoce est vécue comme un problème persistant, des traitements spécifiques peuvent être envisagés.

Thérapie comportementale

Certains proposent la thérapie comportementale, et un exercice souvent évoqué n'est autre que la "technique de compression pénienne”. Cette technique consiste, pour la femme, à serrer le pénis entre le pouce et l'index juste sous le gland dès que l'homme entre en érection et à maintenir la pression plusieurs secondes. Cette “compression” diminue progressivement l'érection et retarde l'éjaculation. Cette technique peut être répétée à plusieurs reprises. A un stade ultérieur, cet exercice marche-arrêt peut aussi être réalisé pendant la pénétration : au moment où l'homme sent qu'il est sur le point de jouir, la femme se retire et comprime le pénis. Au final, l'homme devrait ainsi apprendre à retarder un peu son orgasme de cette manière, même sans appliquer la pression. Des doutes subsistent quant à l'efficacité à long terme de la thérapie comportementale.

Baume anesthésiant

L'éjaculation précoce peut entraîner des problèmes sur le plan psychologique : une baisse de la satisfaction des performances sexuelles, une influence négative sur les prestations au lit ou sur l'estime de soi étant donné la gêne que l'on ressent face au problème. Le dysfonctionnement peut même déboucher sur une dépression et des problèmes relationnels.