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Études sur les médicaments : l'Europe choisit la transparence

28 avril 2014
politique EU

En vertu d’un nouveau règlement européen, les résultats de toutes les études sur les médicaments devront, à compter de mi-2016, être rendus publics. Une décision dont nous ne pouvons que nous réjouir dans la mesure où nous demandions depuis longtemps plus de transparence.

Dans le cadre de notre Mémorandum, qui identifie les problèmes les plus pertinents pour les consommateurs, nous avions encore rappelé, début avril, notre exigence de plus de transparence au niveau des études sur les médicaments. Un récent règlement européen vient enfin de répondre à cette exigence puisqu'à partir de mi-2016, toutes les études sur les médicaments devront être rendues publiques.

Publication des résultats tant positifs que négatifs

Pour pouvoir évaluer parfaitement la valeur d'un médicament, il est important que tant les autorités que les médecins et les chercheurs puissent consulter tous les résultats de toutes les études. Or, à peine la moitié des études sont aujourd’hui rendues publiques dans les revues médicales. Et ce sont surtout des études aux résultats positifs, les observations négatives restant bien souvent entre les murs des laboratoires de recherche.

Notre exigence satisfaite : transparence à partir de mi-2016

Des informations incomplètes peuvent coûter des vies. Voilà pourquoi nous menons depuis longtemps une lutte active pour plus de transparence. Le nouveau règlement européen rencontre notre exigence.

À partir de mi-2016, en effet, toutes les études sur les médicaments devront être reprises dans une banque de données d'accès public. Un résumé de chaque étude sera publié. Quant aux études utilisées pour le dossier d'enregistrement, elles seront accessibles dans leur intégralité.

De quoi se faire une meilleure idée de la valeur des médicaments, ce qui ne pourra bien sûr être que bénéfique pour la santé publique.

La fin de l'opposition d'Intermune ?

La politique de transparence qu'entend mener l'Agence européenne des médicaments EMA ne plaît pas à toutes les sociétés du secteur médical. AbbVie et Intermune ont même cité l'EMA devant la Cour européenne de justice en invoquant l'excuse traditionnelle selon laquelle les études seraient des "informations commercialement confidentielles". Notre organisation faîtière, le BEUC, soutient l'EMA dans cette affaire. La société Abbvie a compris récemment l'inutilité de ce procès et a enterré la hache de guerre. Il ne reste plus qu’à espérer que ce règlement amènera aussi Intermune à reconsidérer sa position.